- Fourche patibulaire
-
Fourches patibulaires
Les fourches patibulaires étaient un gibet constitué de deux ou de plusieurs colonnes de pierres sur lesquelles reposait une traverse de bois horizontale. Placées en hauteur et bien en vue du principal chemin public, elles signalaient le siège d'une haute justice, et le nombre de colonnes de pierre indiquaient le titre de son titulaire.
Les condamnés à mort étaient pendus à la traverse de bois et leurs corps étaient laissés sur le gibet pour être exposés à la vue des passants et dévorés par les oiseaux de proie.
L’expression fourches patibulaires s’écrit habituellement au pluriel bien qu’on la retrouve parfois au singulier.
Histoire
Les fourches patibulaires sont apparues au début de XIIe siècle. Les plus célèbres étaient celles de la prévôté de Paris : le gibet de Montfaucon, à la porte de Paris (entre le faubourg Saint Martin et celui du temple). Ce gibet avait été installé sous Philippe le Bel à l’instigation de son ministre et conseiller, Enguerrand de Marigny, qui y fut lui-même pendu après la mort de Philippe le Bel.
Les fourches patibulaires étaient en général situées sur une hauteur, en limite de la seigneurie et au bord d'un grand chemin, afin d'être bien en vue des voyageurs et d'impressionner les malfaiteurs.
Malgré le caractère macabre de ces constructions et la mauvaise odeur qui s’en dégageait, le voisinage des fourches patibulaires était souvent garni de cabarets, car les pendaisons étaient un spectacle très couru au Moyen Âge.
Le nombre des piliers des fourches patibulaires variait suivant la qualité des seigneurs qui les construisaient : seul le roi pouvait en avoir autant qu’il voulait, les ducs en avaient huit, les comtes six, les barons quatre, les châtelains trois et les simples gentilshommes hauts justiciers deux. Tout haut justicier devait posséder des fourches patibulaires qui manifestaient son pouvoir de justice.
Notes et références
Voir aussi
- Portail de l’histoire
Catégories : Droit médiéval | Méthode d'exécution
Wikimedia Foundation. 2010.