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Variable métasyntaxique
En programmation informatique, une variable métasyntaxique est une variable générique, utilisée dans les exemples pour se concentrer sur le fond plutôt que sur la forme, et dont le nom est choisi pour être tacitement reconnu comme tel par les administrateurs et les programmeurs. Le mot toto est l'exemple le plus parlant. L'utilisation des variables métasyntaxiques permet de libérer le programmeur de la recherche d'un nom de variable logique adéquat au sujet étudié.
Les variables métasyntaxiques sont appelées ainsi car :
- ce sont des variables dans le métalangage employé pour parler des programmes, etc. (voir également le pseudo-code) ;
- ce sont des variables dont les valeurs sont souvent des variables (comme dans des utilisations telles que « la valeur de f( toto, tata ) est la somme de toto et tata »).
Ce terme fait partie du jargon informatique.
Sommaire
Exemples
Toto
La variable métasyntaxique francophone la plus courante est toto. Traditionnellement, la première variable métasyntaxique d'un programme ou d'une fonction s'appellera toto. En réponse à toto, plusieurs suites de variables métasyntaxiques sont utilisées.
On suppose que le toto métasyntaxique désigne originellement la même personne que le Toto récurrent des histoires drôles [réf. nécessaire].
L'avantage de "toto" vis-à-vis du "foo" de l'anglais est que l'on peut créer autant de variantes qu'il y a des voyelles : tata, titi, tete, tutu.
Autres variables utilisées
Télétypes
À l'époque des télétypes ASR33 et KSR33, dont le clavier était très incommode, le nom KLIO (ces télétypes n'avaient que des majuscules) était souvent utilisé à cause de la proximité de ces 4 touches et de la facilité de prononciation de la variable.
Langage FORTRAN
En FORTRAN, premier langage scientifique de très large utilisation, la commodité d'utiliser les variables I, J, K... (en fait, toute variable dont le nom commençait par une lettre de I à N) sans avoir à les déclarer ni à préciser qu'elles étaient entières a contribué à la popularité du langage : c'était elles qu'on utilisait le plus souvent comme indices de boucle. De même, les variables X, Y, Z (et toutes celles commençant par une lettre de A à H ou de O à Z) étaient implicitement reconnues comme flottantes. Les noms d'une lettre, ou d'une lettre et d'un chiffre, étaient souvent utilisés pour des usages locaux sans incidence sur le reste du programme (des calculs de sommes ou de produits, par exemple).
En anglais
- foo : historiquement fu, pour fucked up, ou peut-être forward observation officer, connus pendant la Seconde Guerre mondiale notamment pour les inscriptions laissées derrière les lignes ennemies foo was here ; selon une autre interprétation, il s'agirait de l'acronyme de File Or Object;
- bar, suite de foo : foobar est alors l'acronyme de fucked up beyond all recognition / repair;
- baz, suite de foo et bar ;
- qux, suite de foo, bar et baz ;
- fum également, mais plus rare.
Autres
- 42, valeur métasyntaxique, réponse à la Vie, à l'Univers et au Reste
- Gloubi-boulga
- asdf, début de la deuxième ligne d'un clavier QWERTY ou QWERTZ
- John Doe et Alan Smithee, des noms de personne
- index, idx, pour la position du curseur dans une liste de données
- a, b, c, parce que certains développeurs préfèrent ceci à toto, plop, pwet, ou foo
- ga, bu, zo, meu : les nombres Shadok
- En cryptographie, Alice envoie à Bob un message que tente d'intercepter Estelle (ou Eve, ou Oscar).
Voir aussi
Articles connexes
- Faux-texte, un équivalent en imprimerie
- Intron, un équivalent dans le génome
Lien externe
- (en) Etymology of "Foo", standardisation des variables métasyntaxiques par l'IETF, 1er avril 2001.
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