- Ahlam Mosteghanemi
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Ahlam Mosteghanemi (en arabe : أحلام مستغانمي) est une femme de lettres de langue arabe, algérienne née à Menzel Temime en Tunisie.
Sommaire
Biographie
Elle est l'aînée des enfants d’une famille engagée dans la lutte pour l'indépendance nationale algérienne. Son père, Mohamed El Cherif, lutte contre la colonisation française en Algérie. Il est emprisonné à la prison d'El Koudia (Constantine) suite aux événements du 8 mai 1945 et c’est là qu'il fait la connaissance de Kateb Yacine.
Deux des oncles de Mohamed El Cherif meurent dans la ville de Guelma suite à ces mêmes événements. À sa sortie de prison il est persona non grata à la mairie de Constantine où il exerçait. Il perd son emploi. La famille doit se réfugier en Tunisie.
De retour en Algérie en 1962, elle fait des études secondaires, avant de travailler pour la radio. Elle anime une émission, Hamasat, qui lui confère une certaine réputation littéraire. Son premier recueil de poésies paraît en 1973 sous le titre Ala Marfa' Al Ayam (Au havre des jours). Elle décroche avant son départ pour la France une licence en littérature à l’université d’Alger.
Installée à Paris, elle épouse un journaliste libanais, et tout en fondant une famille soutient une thèse sous la direction de Jacques Berque.
Réception
L’œuvre de cet écrivain est populaire dans le monde arabophone, notamment au Liban, en Jordanie, en Syrie, en Tunisie et aux Émirats arabes unis.
Jacques Berque écrit une préface élogieuse pour la traduction d’un de ses livres. Dans Une cause jamais perdue[1], il lui consacre un chapitre (« L'intercession de la femme ») en reprenant sa préface, il fait l’éloge de la documentation, de la lucidité de l’auteur qui sait utiliser une expérience vécue en prenant ses distance avec elle[2]. Il va jusqu’à professer son adhésion à ses idées (une littérature faite par des hommes et s'adressant à des hommes)[3].
Son livre Dhakirat al-jasad, Mémoires d'un corps, est classé parmi les cents meilleurs romans arabes[réf. nécessaire],[4].
Œuvres
- Au havre des jours, Ala Marfa' Al Ayam, 1973.
- Écriture dans un moment de nudité, Kitaba Fi Lahdat Ouray, 1976
- Algérie, femmes et écriture, préface de Jacques Berque, 1985, réédition l'Harmattan, 2000 (ISBN 978-2-85802-506-0 et 978-2858025060)
- Mémoires de la chair, traduction française de Mohammed Mokeddem, 332 p., Albin Michel, 2002, Prix Naguib Mahfouz et Prix Nour de la meilleure œuvre féminine en langue arabe (ISBN 978-2-226-13397-7 et 978-2226133977)
- Le Chaos des sens, traduction française France Meyer, 323 p., Albin Michel, 2006 (ISBN 978-2-226-16817-7 et 978-2226168177)
- Aber Sarir, (Passager du lit), Paris, Éditions Ahlam Mosteghanemi, Liban, Dar Al-Adab, 2003
Bibliographie
- Jacques Berque, « L'intercession de la femme » in Une cause jamais perdue. Pour une Méditerranée plurielle, textes politiques (1956-1995), éditions Albin Michel, 1998 (ISBN 978-2-226-10620-9)
Notes et références
- éditions Albin Michel (1998) (ISBN 978-2-226-10620-9) Jacques Berque, Une cause jamais perdue. Pour une Méditerranée plurielle, textes politiques (1956-1995),
- Berque, 1998, p. 194
- Berque, 1998, p. 81
- (ar) أفضل مائة رواية عربية
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