- Fenêtre à jalousie
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Moucharabieh
Les termes de cet article sont fréquemment amalgamés :
Contexte de l'architecture islamique : Moucharabieh , jalousies et fenêtre à jalousies
Le moucharabieh[1] est un dispositif de ventilation naturelle forcée fréquemment utilisé dans l'architecture traditionnelle des pays arabes.
La réduction de la surface produite par le maillage du moucharabieh accélère le passage du vent. Celui ci est mis en contact avec des surfaces humides, bassins ou plats remplis d'eau qui diffusent leur fraîcheur à l'intérieur de la maison.Le mot arabe dérive de la racine š.r.b. signifiant boire[2]. Le mot vient de l'habitude de boire à l'ombre du moucharabieh où l'on plaçait des cruches[3] (michraba) poreuses pour obtenir de l'eau fraîche par évaporation, à l'instar des gargoulettes ou alcarazas[4].
Le moucharabieh est souvent présent dans les palais à côté des portes dérobées menant dans des antichambres. Issu de l'architecture islamique, il sert essentiellement à dérober les femmes aux regards. Constitué généralement de petits éléments en bois tourné assemblés selon un plan géométrique, souvent complexe, le moucharabieh forme un grillage serré dont sont garnis les fenêtres, loggias et balcons, appelés alors ainsi par synecdoque. Cette technique elle-même, qui est également utilisée pour la fabrication de meubles, est également appelée ainsi.
La jalousie[5], désigne un système de volets orientables permettant aux personnes situées à l'intérieur de la maison d'observer presque sans être vu.
Sommaire
Égypte
Ces fenêtres sont caractéristiques de l'architecture cairote des XVIIe et XVIIIe siècles.
Andalousie
Fenêtre à jalousies
L'usage et la typologie architecturale varient : les fenêtres à jalousie sont situées au niveau du plafond, sous les voûtes des coupoles.Elles permettent de nimber les façades intérieures d'une douce luminosité provenant du plafond, et éclairant les stucs de couleur bleu et rouge principalement. Les jalousies des palais nasrides sont des fenêtres recouvertes de décorations et de vitraux de couleur, qui ne laissent filtrer à l'intérieur qu'une douce lumière tamisée, ne donnant qu'un éclairage minimal suffisant aux salles.
Le faible nombre d'ouvertures sur l'extérieur n'était pas qu'esthétique : c'était aussi le moyen de conditionner l'air à ce moment (les grandes portes des salles étaient maintenues fermées) afin de supporter la chaleur excessive des étés grenadins.Cette implémentation fut développée dans l'Égypte des Mamelouks du XIIIe siècle, puis évolua en al-Andalus.
Elles sont situées dans les parties hautes des salles, sous les coupoles, et éclairent de manière horizontale. Les ancillaires de l'Alhambra maintenaient les portes fermées pour se préserver de la chaleur extérieure, aussi l'éclairage des salles peintes, par la lumière modifiée des vitraux, donnait-il un effet de clair-obscur accentué radicalement différent de l'apparence actuelle ; ceci d'autant plus que la couleur des stucs de façade et de plafond est perdue.
Hearst Castle, (Californie, États-Unis) dans le style Cairote
Notes
Voir aussi
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