- Fanfonne Guillierme
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Antoinette Guillierme (Paris, 31 octobre 1895 - 22 janvier 1989) dite Fanfonne, manadière camarguaise. Elle est appelée la Grande Dame de Camargue.
Biographie
Antoinette Guillierme, plus connue sous le nom de Fanfonne, est la quatrième fille de Frédéric Guillierme, homme de sciences parisien et d'Alice Larnac, fille de Julien Larnac, installé dans un important domaine d' Aimargues[réf. souhaitée], qui deviendra le Mas de Praviel. Dans sa jeunesse Fanfonne passe ses hivers à Paris au 55, avenue Kleber dans le XVIe, apprenant à monter à cheval au bois de Boulogne, et ses vacances dans la propriété languedocienne de ses grands parents, au Mas de Praviel, où naît sa passion pour les taureaux. À partir de 1907, après les graves inondations du Vistre et du Vidourle, la manade Baroncelli vient hiverner chaque année au Mas des amis Guillierme. Dès cette époque Melle Fanfonne assouvit son engouement pour la bouvine camarguaise. Grande cavalière, sa témérité et son courage l'intègrent spontanément au monde rude et difficile des gardians.
La guerre est déclarée le 3 août 1914, Jean Hecht arrière-petit-fils du Baron Haussmann, fiancé à Melle Fanfonne depuis 1911, est grièvement blessé durant le conflit mondial. Afin de ne pas entraver la formidable passion de sa promise pour les chevaux, les taureaux et la Camargue, il lui rend sa parole donnée. Accablée de tristesse, pour Fanfonne, il restera le seul amour de sa vie.
En 1920, sa mère Alice décide de créer une manade, initialement avec Jean Grand et Joseph d'Arbaud, mais comme au dernier moment Joseph ne peut s’associer pour des raisons financières, la manade aux couleurs azur et or ne s’appellera que Grand Guillierme. Fanfonne devient alors une grande manadière qui consacre sa vie à la bouvine et au maintien des traditions. En 1926, proche du marquis de Baroncelli, elle participe à l'inauguration de la croix camarguaise aux Saintes-Maries-de-la-Mer[1].Femme de conviction, elle est à l'origine de la reconnaissance du cheval camargue en tant que race par les haras nationaux en 1968. Unanimement respectée, elle est appelée la grande dame de Camargue. Les frères Espelly la rejoignent ensuite, Jacques en 1938 puis Armand en 1944. Quand elle décède en 1989, ils reprennent sa manade. Ses taureaux sont réputés et remportent de nombreuses fois le prix des cocardiers donc deux "Biòu d'Or" (meilleur cocardier de la saison taurine camarguaise) avec :
- Galapian en 1968 (Biòu d'Or)
- Segren en 1983 (Biòu d'Or)
- Toubib en 1986 et 89
- Baron en 1993
- Floquine en 1996
Entre-temps, en 1959 un lot de ses bêtes, achetées par les frères Ribaud, sont à l’origine de cette nouvelle manade.
Depuis sa mort, la ville d'Aimargues et la Nacioun Gardiano, organisent chaque 1erdimanche de mars un grand rassemblement de la bouvine pour lui rendre hommage.
Bibliographie
- André Chamand - Fanfonne Guillierme : Histoire de la manade, du Bouchard à Segren
- Robert Faure – Fanfonne Guillierme : La grande dame de Camargue – Editions Le camariguo, 1986
- Robert Faure - Fanfonne Guillierme : En Camargue avec Fanfonne Guillierme Editions Les Presses du Languedoc, 1999 (réédité en 2008)
Notes et références
- Saintes-Maries-de-la-Mer et inaugurée le 7 juillet 1926 sur un terre-plein de l’ancienne sortie sud-est de la cité camarguaise. A cette fête furent présents de nombreuses personnalités et les amis du Marquis de Baroncelli : le poète Joseph d'Arbaud, Delly, Maguy Hugo (la petite-fille du grand poète Victor Hugo), Madame de la Garanderie, Fanfonne Guillierme, la famille des éditeurs Aubanel, le peintre Paul Hermann, et bien d'autres. La croix originelle est réalisée par Joseph Barbanson, forgeron aux
Catégories :- Personnalité provençale historique
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