Familles Vandievoet (Brabant)

Familles Vandievoet (Brabant)

Familles Vandievoet (Brabant)

Le nom de famille Vandievoet, Van Dievoet, ou Vandievoort, se rencontre dans de nombreux villages de l'ancien duché de Brabant tels que Diegem, Evere, Schaerbeek, Meise, Haeren, elle est très nombreuse dans le Brabant flamand, d'où le proverbe:

Slaag oechel met je voet,
je vind een Vandievoet.
(frappe un buisson du pied,
tu trouves un Vandievoet.)

Dans la province d'Anvers ce nom se rencontre sous la forme Dievoort et dans la région de Bruxelles, sous la forme Dievoet, dues aux différentes prononciations locales.

Son étymologie Diet et Voorde, signifie "le gué public" et se rencontre sans doute partout où il y avait ce type de gué (Voir étymologie sous la notice Dievoort).

Sommaire

Tableaux généalogiques

La famille Vandievoet à Schaerbeek

Établis à Schaerbeek au XVIIIème siècle, les membres de cette famille y exerçaient le métier de jardiniers ou maraîchers comme la plupart des autres habitants de ce village qui fournissaient à l'époque les marchés bruxellois en légumes.

Le généalogiste et démographe Joseph Jacquart les signale comme familles souches de Diegem, Schaerbeek, Haeren et Evere.

Á partir du XIXème siècles, de nombreux membres de cette famille émigrent à Bruxelles où ils deviennent ouvriers ou artisans, et commencent leur ascension sociale.

Personnalités appartenant à cette famille

  • Jules Vandievoet, peintre et décorateur au théâtre de Luxembourg.
  • Jacques Vandievoet, dit Jacques Oriol, poète.
  • Baron Emile Van Dievoet, ministre flamand, originaire de Ternat.
  • Henri Van Dievoet, bourgmestre de Meise et pépiniériste, fut fusillé lors de la première guerre mondiale par les Allemands. Il a donné son nom à l'avenue Van Dievoet à Meise.
  • Edmond Vandievoet, frigoriste de son métier et résistant, membre d'un réseau spécialisé dans le passage d'homme et de matériel, il fut déporté au camp de Buchenwald dont il fut le seul à s'être échappé. il a raconté ses souvenirs dans le livre, Moi le seul évadé de Buchenwald 29-8-1943, Mat. 14693, Bruxelles, éditions J. M. Collet, 1985.
  • Robert Van Dievoet né à Burcht le 30 juillet 1922, déporté dans le convoi du 23 mai 1944 de Bruxelles vers Buchenwald, prisonnier matricule 54780 [1]

Généalogie de la famille Vandievoet à Schaerbeek

I. Gabriel Vandievoet ou Van Dievort, jardinier à Schaerbeek, décédé à Schaebeek le 7 déc. 1737, épousa à Bruxelles, église Notre-Dame du Finistère, le 23 avril 1690, Marie Lombaert(s), décédée à Schaerbeek le 20 avril 1722. Dont quatre enfants, parmi lesquels:

II. François Vandievoet, né à Schaerbeek le 31 nov. 1693, décédé à Schaerbeek le 7 févr. 1751 épousa à Schaerbeek en 1723, Anne Segers, née à Schaerbeek le 9 mai 1697, dont cinq enfants parmi lesquels:

III. Corneille Vandievoet (1730-1788), épousa le 11 nov. 1761 Catherine Pissoort, dont 10 enfants.

IV. Henri Vandievoet, jardinier à Schaerbeek, épousa le 26 août 1788 Jeanne Van Nerom, dont plusieurs enfants parmi lesquels:

a) Jean Vandievoet, jardinier, né à Schaerbeek le 24 décembre 1794, épousa à Bruxelles le 9 septembre 1835 Agnès-Josèphe Godart, cuisinière, née à Tournai le 9 ventôse an VIII, fille de Pierre-Joseph Godart, ouvrier à Brugelette, et de Julie-Josèphe De Bouvry.

b) Jean-Baptiste Van Dievoet, jardinier, né à Schaerbbek, domicilié à Laeken à l'endroit appelé la Tour Chinoise, y décédé le 7 mars 1831, épousa Julie-Josèphe Wilgaux (dont: François-Joseph Van Dievoet, garçon de magasin puis commis de négociant, né à Laeken le 16 février 1823, épousa à Laeken le 1 septembre 1849 Clémentine-Jacqueline Boembeke, née à Beveren le 16 juillet 1820, fille de Jean-Marie Boembeke, instituteur, et de Henriette-Françoise Willems)

c) Gabriel Vandievoet, menuisier, suit sous V. (BRANCHE DE GABRIEL VANDIEVOET, menuisier)

d) Pierre Vandievoet, jardinier, suit sous V bis (BRANCHE de PIERRE VANDIEVOET, jardinier)

Branche de Gabriel Vandievoet, menuisier, fils de Henri Vandievoet jardinier à Schaerbeek et de Jeanne Van Nerom

V. Gabriel Vandievoet, menuisier, né et habitant Schaerbeek, y décédé le 18 mars 1858, épousa en premières noces Jeanne Catherine Watzeel et en secondes noces à Evere le 16 mai 1833, Adélaïs Meyskens, couturière, née à Laeken, fille de Guillaume Meyskens et d’Anne Féron. Il eut du premier lit: Egide Vandievoet, ouvrier cordonnier, né à Schaerbeek le 11 juin 1830 qui épousa à Schaerbeek le 27 oct. 1858, Catherine Daniels, lavandière, fille de Guillaume et d’Anne Marie Machiels. Il eut de sa seconde épouse Adélaïs Meyskens:

VI. Jean Vandievoet, né à Schaebeek, ébéniste, né le 8 avril 1834 et décédé le 9 janvier 1900 à Saint-Josse-ten-Noode, domicilié rue Bonneels, 3, épousa à Namur (Notre-Dame) le 2 mai 1866, Adolphine Marie Nandancée, ménagère.

Dont:

a) François Vandievoet, maçon, rejointoyeur, cabaretier, rue Victor Hugo 71, né le 22 mai 1870, épousa en premières noces N...Pierre et en secondes noces Joséphine Pétronille Dennekin. Il est de par sa première épouse le grand-père du poète Jacques Vandievoet, dit Jacques Oriol.

b) Jules Gabriel Vandievoet, peintre décorateur au théâtre de Luxembourg, né en 1885, décédé à Luxembourg le 13 octobre 1947 épousa Hélène Jeanne Donnen, actrice au théâtre de Luxembourg. (lire, Nos Cahiers, Luxembourg, année 1985, p. 38 où figure une photo de Jules Vandievoet)

Branche de Pierre Vandievoet, jardinier, fils de Henri Vandievoet jardinier à Schaerbeek et de Jeanne Van Nerom.

V bis. Pierre Vandievoet, jardinier, né à Schaerbeek en 1802, décédé le 28 janvier 1850 à Saint-Josse-ten-Noode, épousa Elisabeth Dryvers, décédée le 20 juillet 1861 à Saint-Josse-ten-Noode, née à Diest, fille d'André Dryvers et de Marie Vantilborgh. Dont:

a) Jean Van Dievoet, ouvrier ferblantier, né à Bruxelles le 17 août 1828, domicilié à Saint-Josse-ten-Noode, y épousa le 19 juillet 1851, Marie Laurentinne De Rooy, repasseuse. (Ils légitiment par leur mariage Antoinette Van Dievoet, née à Saint-Josse-ten-Noode le 27 février 1850, journalière, qui épousa à Bruxelles le 5 janvier 1874 Polydore Thienpont, cigarier, né à Oostacker en 1853, fils de Pierre, cultivateur, et de Rosalie Van Rossem)

b) Thérèse Vandievoet, née à Bruxelles le 31 janvier 1832, épousa à Saint-Josse-ten-Noode le 1 mai 1858, Jean Baptiste De Mesmaecker, ouvrier chaudronnier, fils de Jacques et d'Albertine Ledegem.

c) Guillaume Vandievoet, garçon de magasin, suit sous VI bis.

VI bis. Guillaume Vandievoet, garçon de magasin, né à Saint-Josse-ten-Noode (Bruxelles), le 26 octobre 1835, épousa à Bruxelles le 30 juin 1858, Marie Mechthilde Janssens, journalière puis boutiquière, née à Tielt le 9 février 1828, fille de feu Barthélemy et d’Elisabeth Smets, journalière. Dont:

a) Edmond Vandievoet, né à Tielt le 12 novembre 1853.

b) Jean-Baptiste Vandievoet, agent puis commissaire de police à Ixelles, né à Saint-Gilles le 24 juin 1860, y épousa Jeanne-Isabelle-Victorine Doyen, margeuse, née à Bruxelles le 29 janvier 1861, fille de Louis-Joseph Doyen, cigarier, et de Barbe Carlens.

Famille Vandievoet (Schaerbeek).

Voici un groupe familial Vandievoet qui se rattache à la famille Vandievoet établie à Schaerbeek au XVIIIème siècle et étudiée par Estelle van Win dans l’Intermédiaire des Généalogistes n° 195, pp. 255 à 256. (1978) qui fait l'objet de l'article Familles Vandievoet (Brabant):

I) Henri Vandievoet, né vers 1840 à Schaerbeek, ouvrier bijoutier (1873), ensuite bijoutier et fabriquant bijoutier, domicilié rue Verte, 184, épousa (ou ? –quand ?), Marie Louise Isabelle Cammaerts, ménagère, née vers 1841 à Vilvorde. L'Annuaire du Commerce et de l’Industrie, signale : Vandievoet, H. bijoutier rue Royale-Ste-Marie, 314 (en 1899) et en 1906 : Vandievoet H., fabricant bijoutier, rue Royale-Ste-Marie, 266 et Vandievoet M., graveur sur métaux, cabaretier, rue Gallait, 16.

Dont :

1) Alice Vandievoet (1868-1940)

2) Joseph Vandievoet, bijoutier (1871-1928). La Liste des titulaires de comptes chèques postaux, signale pour janvier 1922 : « 32493, Vandievoet, J. et L. et sœur, fabrique de chaînes en or, avenue Maréchal Foch, 78 »

3) Léon Vandievoet, bijoutier (1927), né à Schaerbeek le 5 septembre 1873, décédé le 11 juillet 1927 à Schaerbeek, domicilié avenue Maréchal Foch, 78, célibataire (enterré au cimetière de Schaerbeek, parcelle 23, pelouse 12, 2ème tombe). ( L’Annuaire du Commerce et de l’Industrie, année 1930, signale : Van Dievoet (fr. et sr.) (successeur M. Hubrecht), fabricants de chaines en or, av. Maréchal Foch, 78.

4) Pierre Vandievoet (1885-1951), L'Annuaire du Commerce et de l’Industrie, année 1930 signale : Vandievoet, P., graveur sur métaux, rue Josaphat, 170.

Bibliographie

  • Joseph Jacquart, Les vieilles familles de l'agglomération bruxelloise aux 17° et 18° s., Bruxelles, 1946. (Signale cette famille Vandievoet comme famille souche de Schaerbeek.)
  • Descendance de Henri Vandievoet et de Jeanne Van Nerom, demeurant à Schaerbeeek, dans, "L'intermédiaire des généalogistes", Bruxelles, n° 194, année 1978, pp. 174 à 175.
  • Estelle van Win, "Famille Vandievoet à Schaerbeek au XVIIIe siècle", dans, "L'intermédiaire des généalogistes", n° 195, Bruxelles, année 1978, pp.255 à 256.
  • Bulletin‎ de la Fédération des sociétés d'horticulture de Belgique, 1870, page 42: "Ayant commencé sa carrière comme ouvrier, Vandievoet est parvenu à s'établir comme maître jardinier. Il dirige ses cultures avec beaucoup d'intelligence..." (Famille des pépiniéristes établie à Meise)

La famille des carrossiers Vandievoet: la famille Vandievoet-Denimal et l'affaire Weygand

Dans un ouvrage consacré au « mystère » Weygand, (Dominique Paoli, Maxime ou le secret Weygand, Bruxelles, éditions Racine, 2003), l’auteur cite à la page 15 et à la page 206 de ce livre un certain Emmanuel Vandievoet (en fait Emmanuel Félix Vandievoet, le prénom usuel étant Félix) époux d’Hortense Denimal, blanchisseuse, connue dans cette affaire pour avoir recueilli chez elle le petit Maxime (bientôt de Nimal), futur général Weygand.

Voici un tableau généalogique de cette famille VANDIEVOET, connue également sous le nom VANDIERVOET (Massin)

I) Jean Vandievoet, né vers 1736 (à Bruxelles selon le recensement de 1812), cité comme ouvrier, puis (en 1807) comme fabricant de pipes Rempart des Moines à Bruxelles, et en 1812 comme journalier âgé de 75 ans domicilié rue Notre-Dame-aux-Neiges 113, (Antoine Massin, Bruxelles. Qui est qui en 1812, Bruxelles, 1997, tome II, p.947. Il est cité dans ce recensement sous la graphie Van Diervoet comme ses enfants). Il épousa à Bruxelles, paroisse des SS. Michel et Gudule, le 30 août 1779, Anne-Marie Hertogh, dentellière, âgée de 50 ans en 1812, donc née vers 1762 à Bruxelles (Massin, op. cit. tome I, pp.467-468). Il est décédé à Bruxelles le 6 août 1819, âgé de 83 ans, demeurant rue du Rempart de Louvain.

Dont :

a) Thérèse Vandievoet, tailleuse, née à Bruxelles le 18 février 1781, épousa à Bruxelles le 8 ventôse an XIII, Alexandre Marie Joseph Dupont, écrivain (nom sous lequel on désignait à l'époque un "employé de bureau, un comptable"), né à Bruxelles le 22 novembre 1778, fils de Dieudonné Dupont et de Magdelaine Van den Bempde.
b) Joseph Vandievoet, qui suit sous II.
c) Emmanuel Vandievoet, ouvrier, né à Bruxelles le 15 ventôse an VII (5 mars 1799) (né à Alost selon le recensement de 1812, sous le nom Van Diervoet), décédé en 1832, épousa à Bruxelles le 15 septembre 1821, Marie-Anne Knop, garde-couche, née à Bruxelles le 16 thermidor an V, fille de feu François-Joseph Knop et d’Anne Catherine Cosyns, chiffonnière. (Ils eurent Marie-Thérèse Vandievoet, servante, née à Bruxelles le 27 avril 1826, y épousa le 21 février 1852, Pierre Timmermans, ouvrier, né à Bruxelles le 7 août 1824, fils de Pierre Timmermans et d’Elisabeth Van Mulder).


II) Joseph Vandievoet[1], cité comme ouvrier (1807), charron (1821), puis carrossier, né à Bruxelles le 20 octobre 1782, épousa le 7 janvier 1807, Marie-Thérèse Josèphe Schalier, dentellière, née à Bruxelles le 28 mars 1785, décédée en 1864, fille de Jacques Schalier et de Gertrude Bollé, cordiers. Ce Joseph Vandievoet s’établit carrossier rue de Schaerbeek, sous la raison sociale « Fabrique de voitures J. Vandievoet ». Ses affaires semblent avoir été florissantes. Il reposait au cimetière de Bruxelles sous un grand monument funéraire détruit récemment (la dernière inhumée est Henriette Vandievoet en 1938, épouse François Roqueplo). Dont :

a) Jeanne Catherine Vandievoet, sans profession, née à Bruxelles le 24 novembre 1813, décédée en 1882, épousa à Bruxelles le 21 août 1851, Jean-Baptiste Lambrechts, peintre en équipage, né à Anvers le 10 avril 1819, fils d’Adrien Lambrechts et de Marie Catherine Taelen.
b) Emmanuel Désiré Van Dievoet, décédé à un mois, rue des Sables, en 1820, (tt. Emmanuel Van Dievoet, charron, âgé de 21 ans ne sachant pas écrire)
c) Emmanuel Félix Van Dievoet, qui suit sous III.

III) Emmanuel Félix Van Dievoet, carrossier, né à Bruxelles vers 1823, décédé à Bruxelles le 30 mai 1848 à 25 ans, 2 mois, 29 jours, enterré dans le caveau de famille à Bruxelles (son prénom usuel était Félix), épousa en mai 1848, Hortense Joséphine Denimal, blanchisseuse de linge, née à Cambrai (Nord, France) le 5 mai 1823 fille de Constant Joseph Denimal, jardinier et de Marie Barbe Joséphine Dumont domiciliée à Courbevoie. (Hortense Denimal, veuve de Félix Vandievoet, se remariera avec Jean Joseph Leroy, employé, domicilié à Saint-Josse-ten-Noode, né à Bruxelles le 15 juin 1829, fils de Jean Joseph Leroy et de Jeanne Catherine Heynen, blanchisseuse de linge. Cette Hortense Denimal est citée à plusieurs reprise dans le livre de Dominique Paoli, Maxime ou le secret Weygand, Bruxelles, 2003, car à un certain moment elle avait recueilli chez elle un enfant du nom de Maxime dit de Nimal, le futur général Weygand. Elle était en effet la sœur de Thérèse Denimal, compagne puis épouse de David de Léon Cohen, tuteur légal de Maxime de Nimal futur général Weygand).

Charles Fouvez, dans son livre Le mystère Weygand, Paris, La Table Ronde, 1967, écrit: "C'est aussi dans ce faubourg d'Etterbeek que la soeur aînée de Thérèse-Joséphine Denimal a été domiciliée le 9 août 1877 après bien des vicissitudes. En effet, Hortense Joséphine Denimal, après avoir suivi ses parents à Paris en 1844, s'y est mariée avec un sieur Vandievoet, de nationalité belge. Une fille Henriette, est née de cette union le 11 janvier 1846. On retrouve Hortense, devenue veuve, à Bruxelles, 23 rue de la Pépinière, à une date non déterminée, puis à Saint-Josse-ten-Noode, 18 rue Charles-VI, le 7 juin 1855. Elle s'y remarie le 2 avril 1857 avec Leroy Jules, qualifié d'employé. Les habitats successifs d'Hortense-Joséphine Denimal, exerçant la profession de blanchisseuse, sont de pauvres logis dans des quartiers déshérités: maisons branlantes, voire sordides, façades sinistres, murs lépreux, qui subsistent encore de nos jours dans le même état de décrépitude."

Notes

  1. C'est de lui que parle Louis BERTRAND (1869-1937),député socialiste de Bruxelles, dans son livre Histoire de la démocratie et du socialisme en Belgique depuis 1830, tome deuxième, Troisième partie : De 1850 à la Chute de l’Internationale (1874), Bruxelles, 1907: "En 1847, le tribunal de Mons condamna à l'amende un patron et un ouvrier, celui-ci pour avoir quitté son service sans avoir fait viser son livret, celui-là pour avoir reçu cet ouvrier dans son atelier. La Cour d'appel de Bruxelles, par un arrêt du 13 mars 1847, prononça l'acquittement du patron, en décidant que les peines établies par l'arrêté royal du 10 novembre 1845 étaient illégales. Cet arrêté fut confirmé le 14 juin suivant par la Cour de cassation. Par la suite, aucun patron ne fut plus condamné pour infraction à la loi sur les livrets, l'arrêté de 1845 étant déclaré illégal; mais, chose incroyable, il n'en fut pas de même des ouvriers, pour lesquels l'arrêté royal en question restait parfaitement légal!!! Et, en cas d'insolvabilité, aux termes de l'article 53 du Code pénal, les peines frappant les ouvriers pouvaient aller jusqu'à six mois de prison,et ce pour le crime d'avoir travaillé sans livret! Plus tard, l'arrêté de 1845 fut appliqué aux deux parties et le Moniteur Belge, très complaisamment, publia régulièrement les condamnations odieuses frappant les ouvriers. En voici trois que nous reproduisons textuellement d'après le Moniteur de 1848: 1°«Par jugement du 29 mars et du 1er avril derniers du tribunal de première instance de Bruxelles, les sieurs P. Tays, ouvrier carrossier et J(oseph) Van Dievoet, carrossier, d'une part, et, d'autre part, les sieurs Jamar et J. Jamar, ouvriers, et la dame Reisse, marchande, ont été condamnés, le premier, à un jour d'emprisonnement, le deuxième, à 22 francs d'amende, le troisième et le quatrième, également à un jour d'emprisonnement, et la cinquième, à fr. 21.16, plus, les uns et les autres, aux frais du procès, pour contravention, de part et d'autre, aux dispositions du règlement du 10 novembre 1845 sur les livrets d'ouvriers.»

Famille Van Dievoort puis Van Dievoet (à Dilbeek, Neder-Heembeek, Vilvorde, Over-Heembeek, Bruxelles). Notice généalogique.

I. Antoine Van Dievoort ou Van Dievoet, fermier résidant à Dilbeek, puis Neder-Heembeek, épousa en premières noces Martine Herbos et en secondes noces à Vilvorde le 28 août 1640 Catherine De Lies .

Pendant la guerre de dévolution de 1667-1668, Dilbeek, ainsi que les villages environnants, eut cruellement à souffrir des exactions commises par les gens de guerre qui pillèrent la demeure d’Antoine van Dievoet et lui enlevèrent son bétail et ses meubles. A peu près ruiné, il vint chercher refufe à Neder-Heembeek auprès de ses enfants Pierre, Charlotte et Antoine ; il occupait en 1670 la ferme appelée « den Geestelycken Hoeve », dans la même paroisse, appartenant à la dame de Crombrugghe et Nieuwmunster.

Antoine Van Dievoet eut du premier mariage :

1) Egide Van Dievoet, baptisé à Vilvorde le 18 avril 1637 (ss. : Egide van Dievoet ; Jossine de Proost), cité en 1672 ;

2) Antoine Van Dievoet, né à Vilvorde et baptisé le 16 février 1639 (ss. Antoine Gerens ; Marie Van Hoff), épousa à Bruxelles (Ste-Catherine) le 15 décembre 1663 (tt. Jean De Proost et Michel de Pré) Barbe De Proest, fille de Joos De Proest, boulanger. Apprenti chez son oncle Pierre Dandoy (1655-1656), admis à la maîtrise dans le métier des merciers (1663-1664), puis doyen de la Corporation des Graissiers (1691), il habitait (1666) au coin de la Chancellerie, la maison appelée « den Cardinael ».

La descendance nombreuse d’Antoine Van Dievoet, admis à la bourgeoisie de Bruxelles le 17 janvier 1664, (sous le nom Anthonius Dievoot) continua à Bruxelles et s’éteignit au début du XIXème siècle. Ils furent merciers, graissiers, apothicaires, maître d’école.

Et de la seconde union :

3) Joseph Van Dievoet, reçu bourgeois de la ville de Bruxelles le 18 novembre 1665 (A. V.B. n° 1115 : « Joseph Van Dievoet, sone Anthonis en Catharina de Bies, geboren van Vilvoerden » ), maître mercier et épicier à l’enseigne « den Olyftaeck » longue rue Neuve, né et baptisé à Vilvorde le 3 décembre 1641, épousa à Bruxelles en l’église de Saint-Nicolas le 20 octobre 1665, Anne Van Bossuyt.

Il laissait deux enfants :

a) Christophe Van Dievoet, maître d’école, épousa à Bruxelles, église Notre-Dame du Finistère le 25 avril 1685, Pétronille Maes et en secondes noces à Sainte-Gudule le 10 février 1703 (tt. : Philippe Eenincx et David Mariot) Elisabeth Janssens. Il eut de ses deux unions successives sept enfants. Parmi lesquels Hubert Van Dievoet, baptisé à Sainte-Gudule le 19 avril 1692. C’est cet Hubert Van Dievoet qui est cité par G. Galessloot pour avoir participé aux troubles anti-autrichiens des années 1717 à 1724, où fut décapité le doyen François Anneessens : « Le fils du maître d’école Van Divoet jeta de la paille dans le carrosse du chancelier pendant qu’on pillait chez ce magistrat on y mit le feu à trois différentes reprises et à la troisième le carrosse fut consumé » ; ainsi que, « Van Dievoet, Hubert. Par sentence du 2 dito, acquitté du chef de l’accusation d’avoir crié « Vive Philippe V ».
b) Marie-Anne Van Dievoet, citée en 1702.

4) Elisabeth Van Dievoet, baptisée à Vilvorde le 28 février 1644 (ss. Hubert Van Dievoet ; Elisabeth Van Dievoet) ;

5) Marguerite Van Dievoet, baptisée à Vilvorde le 22 février 16 46 (ss. Wenceslas van Dievoet ; Marguerite Verplas), épousa à Dilbeek le 4 mai 1669 Adrien Schoonejans, fermier résidant à Dilbeek.

6) Pierre Van Dievoet, né et baptisé à Vilvorde, le 12 juillet 1649, décédé à Over-Heembeek le 19 avril 1684, épousa à Vilvorde le 15 avril 1673 (tt. : Pierre Van Elewyt et Jeanne Willems) Sara Van Elewyt (ou Van Elewyck). Ils eurent six enfants nés à Over-Heembeek, parmi lesquels : Jean Van Dievoet (24 mars 1676) ; Pierre Van Dievoet (18 mars 1679) ; Antoine-Emmanuel Van Dievoet (26 décembre 1682).

7) Charlotte Van Dievoet, née et baptisée à Dilbeek le 11 août 1652 et décésée à Neder-Heembeek le 14 juillet 1701, épousa en l’église de Neder-Heembeek, le 2 décembre 1673 (tt. Pierre Van Dievoet et Gabriel Van Laeck) Paul Van Laeck décédé le 28 avril 1682 ; elle épousa en secondes noces le 6 juin 1682 en la même église, Georges Waermoes (tt. Pierre Van Dievoet et Guillaume Waermoes), décédé le 23 décembre 1753, ayant épousé en secondes noces Marie Van Ingelghem.

Bibliographie concernant la famille Van Dievoet à Dilbeek, Neder-Heembeek, Over-Heembeek, Vilvorde, Bruxelles

  • Jan Caluwaerts, Poorters van Brussel-Bourgeois de Bruxelles, II, 1601-1695, Leuven, 2005.
  • Julien Cuypers, « Famille Van Dievoet », dans, L’Intermédiaire des Généalogistes, Bruxelles, n° 117, mai 1965, pp. 113 à 119.
  • L. Galesloot, Procès de François Anneessens, doyen du corps des métiers de Bruxelles, tome Ier, Bruxelles, Leipzig, Gand, chez Ch. Muquardt, 1862, p. 115 : « Le fils du maître d’école Van Divoet jeta de la paille dans le carrosse du chancelier pendant qu’on pillait chez ce magistrat on y mit le feu à trois différentes reprises et à la troisième le carrosse fut consumé ».
  • L. Galesloot, Procès de François Anneessens, doyen du corps des métiers de Bruxelles, (Mémoires relatifs à l’histoire de Belgique), Bruxelles, Muquardt, 1863, p. 175 : « Van Dievoet, Hubert. Par sentence du 2 dito, acquitté du chef de l’accusation d’avoir crié « Vive Philippe V ».
  • Christian et Maurice Thijs, « L’affaire François Anneessens », dans, Le Folklore Brabançon, n° 207-208, p. 325 : liste alphabétique des personnes condamnées ou acquittées par le Conseil du chef des troubles de Bruxelles de 1717 à 1724 : Van Dievoet, Hubert. Par sentence du 2 dito, acquitté du chef de l’accusation d’avoir crié « Vive Philippe V ».

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