- Fabio Brulart De Sillery
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Fabio Brulart de Sillery
Fabio Brulart de Sillery, né au château de Pressigny le 25 octobre 1655 et mort à Paris le 20 novembre 1714, est un homme d'Église français, évêque d'Avranches et de Soissons.
Arrière petit-fils de Henri de Montmorency, il était le petit-fils de Nicolas Brulart, marquis de Sillery (1544-1624), chancelier de France et le fils de Pierre Brulart, marquis de Puisieux (1583-1640)[1], secrétaire d’Etat et ambassadeur en Espagne et de Charlotte d’Estampes Valencay (sa seconde épouse depuis janvier 1615).
La terre de Sillery fut le foyer privilégié de la branche cadette des Brulart de Sillery face aux Brulart de La Borde.
Filleul du pape Alexandre VII à qui il doit son surnom italien, il fait des études de grec et d'hébreu et reçoit le titre de docteur à l'âge de 26 ans. Député à l'assemblée du clergé de 1685, il est évêque d'Avranches en 1689, et, par permutation avec Huet, puis de Soissons de 1692 à 1714.
Membre de l'Académie de Soissons, il est élu membre de l'Académie des inscriptions en 1701, puis de l'Académie française en 1705.
Saint-Simon, à l'occasion du décès de l’évêque, ne cacha pas ses sentiments à l’égard du prélat[2] :
« Brûlart, évêque de Soissons, mourut à Paris point vieux, au milieu d'une ferme et constante santé. Il était frère de Puysieux, chevalier de l'ordre, […] et de Sillery, écuyer de feu M. le prince de Conti jusqu'à sa mort. Il fut longtemps évêque d'Avranches, où, pétri d'orgueil et d'ambition, il était outré de se voir, comme disait M. de Noyon, un évêque du second ordre, reculé de tous les moyens de se faire valoir. […] Brûlart avait beaucoup d'esprit et du savoir, mais l'un et l'autre fort désagréables par un air de hauteur, de mépris des autres, de transcendance, de pédanterie, d'importance, de préférence de soi, de domination, répandu dans son parler et dans toute sa personne, jusque dans son ton et sa démarche, qui frappait et qui le rendait de ces hommes qui ont tellement le don de déplaire et d'aliéner, que dès qu'ils ouvrent la bouche on meurt d'envie de leur dire non. Il joignait à tout cela l'arrogance et ce rogue des La Rochefoucauld, dont était sa mère, et la fatuité des fils de ministres, quoique son père ne fût que le fils d'un ministre chassé. Il se piquait encore de beau monde, de belles-lettres, de beau langage. »Fabio Brulart de Sillery n'a laissé que peu d'écrits : quelques poésies, des dissertations, une harangue à Jacques II d'Angleterre, un catéchisme, ainsi que des textes réunis avec ceux d'Antoine Arnauld et Dominique Bouhours par François Lamy en 1700 sous le titre Réflexions sur l'éloquence.
Iconographie
Son portrait a été peint par Hyacinthe Rigaud en 1698 contre 140 livres ; somme correspondant à un buste[3]. On ne connaît pas la localisation du tableau original mais le musée du château de Versailles en conserve une copie[4].
Le portrait de l'évêque a été gravé par Gérard Edelinck[5] en 1698 (ou 1699 selon Hulst)[6].
Notes
- ↑ Qui chargé de négocier le mariage de Louis XIII et d’Anne d’Autriche
- ↑ Mémoires, 1714, XI, 14
- ↑ J. Roman, Le livre de raison du peintre Hyacinthe Rigaud, Paris, 1919, p. 62
- ↑ Huile sur toile d’après Rigaud. H. 63 ; L. 52. Versailles, musée national du château (en dépôt à l’Institut de France à Paris) – MV 2952, inv. 9574, LP 4028. Inscription : « Fab. De Sillery. 1705 ». Voir Constans, 1995, II, p. 1064, n°6001.
- ↑ Sans un ovale : « FABIO BRULART DE SILLERY EPISCOPUS SVESSIONSIS ». Sur le socle, de part et d’autre de l’ovale, respectivement à gauche et à droite : « Hyacinthe Rigaud pinxit - Edelinck sculp. C.P.R. » Sur l’état du département des Estampes de la Bibliothèque nationale de France, dans le cartouche du socle : « Offerebat humillimus Servus Hoannes Baptista Gosset / Canonicus Ecclesiae Suessionensis ».
- ↑ « Etat général des portraits et autres tableaux sortis du pinceau de l’illustre M. Rigaud, pendant les soixante-deux années qu’il a exercé son art à Paris », s. d. [ap. 1743], dans Mémoires inédits sur la vie et les ouvrages des Membres de l’Académie de Peinture et de Sculpture, Paris, II, 1854, p. 167 ; « Catalogue de l’œuvre gravé du sieur Hyacinthe Rigaud, rangé selon l’ordre des temps qu’ont été faits les tableaux d’après lesquels les estampes qui composent cet œuvre ont été gravées ; avec les noms du graveur de chacune, l’année qu’elle a été produite et les autres éclaircissements nécessaires », dans Mémoires inédits sur la vie et les ouvrages des Membres de l’Académie de Peinture et de Sculpture, Paris, II, 1854, p. 178
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