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Ésus
Ésus semble avoir été l'un des dieux les plus importants de la mythologie celtique gauloise, il est équivalent au Dagda irlandais qui règne sur les Tuatha Dé Danann, sans en être l’exacte réplique. Dans certaines représentations, il est figuré par un taureau accompagné de trois grues. Les activités sous sa tutelle sont l’agriculture, le commerce et la guerre.
Sommaire
Sources et étymologie
Dans la littérature, Ésus est mentionné, avec Teutatès et Taranis, dans La Pharsale de Lucain (Ier siècle) ainsi que dans les Scolies bernoises du même auteur, qui l’assimile au Mars romain. Il est aussi représenté sur le Pilier des Nautes avec des inscriptions, on le voit en train d’abattre un arbre, d’où certaines interprétations qui en font un dieu bûcheron, sans que cela soit attesté par ailleurs. Sur un relief de Trèves (Allemagne), il est montré sous forme d’un taureau en compagnie de trois grues.
Étymologiquement, Ésus provient du préfixe celtique Veso dont le sens est « excellent, bon maître, meilleur ». On retrouve le terme dans les mots sunertus (aussi fort qu' Ésus) et esugenus (fils d’ Ésus) et esumagius (puissant comme Ésus). Il est aussi présent dans le nom de plusieurs peuples : Esubii ou Esuvii, Esubiani.
Selon Joseph Vendryes, le nom « Esugenos » se retrouve en gallois sous la forme d’« Owain » et en irlandais dans « Eogain ».
Identification et Culte
Le manque de documentation rend difficile la définition du dieu et les équivalences avec la mythologie romaine, rapportées par les contemporains sont approximatives. Lucain évoque la figure de Mars, mais l’étymologie de son nom le rapproche de Jupiter. Il n’est pas sans évoquer le Dagda irlandais, le dieu bon, qui est au sommet de la hièrarchie des Tuatha Dé Danann, après Lug ; il était vraisemblablement le dieu de l’agriculture, du commerce et de la guerre.
Un culte lui était rendu qui comprenait vraisemblablement des sacrifices humains, dont on sait, par ailleurs, qu’ils étaient assez rares dans la civilisation celtique. Dans les Scolies bernoises, Lucain, qui le qualifie de hideux, rapporte : « Ésus Mars est honoré de cette façon : un homme est suspendu dans un arbre jusqu’à ce que ses membres se détachent ».
Articles connexes
Bibliographie
- Paul-Marie Duval, Les Dieux de la Gaule, éditions Payot, Paris, février 1993, 169 p. (ISBN 2-228-88621-1).
Réédition augmentée d'un ouvrage paru initialement en 1957 aux PUF. Paul-Marie Duval distingue la mythologie gauloise celtique du syncrétisme dû à la civilisation gallo-romaine.
- Albert Grenier, Les Gaulois, Petite bibliothèque Payot, Paris, août 1994, 365 p. (ISBN 2-228-88838-9).
Réédition augmentée d'un ouvrage paru initialement en 1970. Albert Grenier précise l’origine indo-européenne, décrit leur organisation sociale, leur culture et leur religion en faisant le lien avec les Celtes insulaires.
- Christian-J. Guyonvarc'h, Magie, médecine et divination chez les Celtes, Bibliothèque scientifique Payot, Paris, 1997, (ISBN 2-228-89112-6).
- Christian-J. Guyonvarc'h et Françoise Le Roux, Les Druides, Ouest-France Université, coll. « De mémoire d’homme : l’histoire », Rennes, 1986, (ISBN 2-85882-920-9).
- Christian-J. Guyonvarc'h et Françoise Le Roux, La Civilisation celtique, Ouest-France Université, coll. « De mémoire d’homme : l’histoire », Rennes, 1990, (ISBN 2-7373-0297-8).
- Christian-J. Guyonvarc'h et Françoise Le Roux, Les Fêtes celtiques, Ouest-France Université, coll. « De mémoire d’homme : l’histoire », Rennes, 1995, (ISBN 2-7373-1198-7).
- Philippe Jouët, Aux sources de la mythologie celtique, Yoran embanner, Fouesnant, 2007, (ISBN 978-2-914855-37-0)
- Venceslas Kruta, Les Celtes, Histoire et Dictionnaire, Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins » , Paris, 2000, (ISBN 2-7028-6261-6).
Consulter aussi la Bibliographie de la mythologie celtique et la Bibliographie sur les Celtes.
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Catégories : Divinité celte | Mythologie celtique gauloise - Paul-Marie Duval, Les Dieux de la Gaule, éditions Payot, Paris, février 1993, 169 p. (ISBN 2-228-88621-1).
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