- Ernest De Gengenbach
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Ernest Gengenbach
Ernest Gengenbach, aussi connu sous le nom de Jen Genbach, est un écrivain français né le 6 novembre 1903 à Gruey-les-Surance et mort en décembre 1979 à Nogent-le-Roi.
Sommaire
Biographie
Ernest, Joseph, Jules, Marie Gengenbach est le fils de Joseph Gengenbach, militaire de carrière et de Marie-Héloïse Viard. Son père sera tué pendant la guerre de 14. Madame Gegenbach, veuve, devra s'occuper seule de ses cinq enfants, dont l'aîné Ernest n'a que quinze ans. Le jeune homme suit les cours du petit séminaire Saint Colomban de Luxeuil, puis il entre au grand séminaire de Saint-Dié.
Il fréquente dans les années 20 les milieux artistiques et littéraires de Paris, s'obstinant à porter la soutane dans un but de provocation et, selon lui, de "séduction érotique"… Sa vie est traversée par des crises successives de mysticisme et d'incrédulité. En 1925, André Breton, lui fait évoquer, dans la Révolution surréaliste, sa tentative de suicide. (L’abbé défroqué Gengenbach avait écrit en juillet 1925 pour faire savoir à Breton que l’Église avait fait de lui un désespéré, un révolté, un nihiliste. Après une aventure sentimentale avec une actrice de l'Odéon, il avait tenté de se suicider, puis s'était tourné vers le surréalisme. Une brève entrevue dans la gare de Troyes, avait assuré Breton qu"'ne forte passion de vivre hors de la norme religieuse l'habitait.) En 1926, un échange de correspondance (publié dans La Révolution surréaliste) montrait la fidélité de Gengenbach au comportement surréaliste : s'il portait la soutane, c'était pour favoriser ses conquêtes amoureuses.
Refusant d'effectuer son service militaire, il est interné à l'hôpital militaire Sédillot[1] en service de psychiatrie[2].
Le mouvement surréaliste l'exclut dès 1930, après qu'il eut rejoint l'Église au sein de laquelle il prétend fonder une religion diabolique !
Il connaît des déboires financiers pendant la guerre d'Algérie et a d'importantes dettes envers son libraire "Le Soleil dans la tête". Ses relations de jeunesse avec Ferhat Abbas et sa connaissance de l'histoire hispano-mauresque firent de lui le diplomate pour une mission officieuse - au Maroc, en Espagne et surtout en Algérie - décidée par l'Élysée, le ministre des Affaires de l'Algérie Louis Joxe et le Vatican, pour essayer de persuader les intellectuels et les politiciens partisans du FLN que la seule solution était une Fédération franco-musulmane en Algérie.
Publications
- L'Abbé de l'abbaye. Poèmes supernaturalistes. P., La Tour d'Ivoire, 1927.
- Judas ou le vampire surréaliste. P., A l'enseigne de l'aigle noir, 1930.
- Surréalisme et Christianisme. Brunoy l'auteur s.d. 1938.
- Judas, ou le vampire surréaliste. P., Editions premières, 1949, Paris, Losfeld, 1970
- Espis, un nouveau Lourdes? Des ténèbres sataniques à l'étoile du matin., Imprimerie Fauvel, 1949
- L'Expérience démoniaque racontée par Frère Colomban de Jumièges. Paris, Éditions de Minuit, 1949, P., Losfeld, 1968
- Adieu à Satan. S.l., L'Ecran du Monde, 1952
Sources
- Les Vosgiens célèbres, dictionnaire biographique illustré, ed. Gérard Louis, 1990
- Préambule de Satan à Paris, Ernest Gengenbach, Jean Genbach, ed.Passage du Nord-Ouest, 2003
- Autobiographie et imaginaire dans l'oeuvre d'Ernest de Gengenbach, Maria Emanuela Raffi, ed.L'Harmattan, 2008
Notes et références
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