- Emphysème pulmonaire
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Emphysème
Au sens propre, l'emphysème est un terme d'anatomopathologie désignant la destruction des voies aériennes distales. Par extension on utilise aussi ce terme pour désigner la présence de gaz dans des tissus humains.
L’emphysème pulmonaire correspond au sens propre à la destruction des voies aériennes distales (en aval des bronchioles terminales). Il s'agit donc d'un pléonasme. Parfois, on observe une pression excessive et permanente de l’air dans les poumons, pouvant provoquer une rupture des alvéoles pulmonaires. Cette surpression est en général provoquée par une obstruction partielle des bronches gênant l’expiration.
L’emphysème sous-cutané est l'expression consacrée mais impropre désignant la présence d’air dans les espaces profonds de l'organisme, provoquant au toucher une "crépitation neigeuse". Situé le plus souvent dans la région antérieure du cou, il est la conséquence d'une blessure de la trachée, des bronches ou des plèvres, entrainant le passage d'air dans les tissus sous-cutanés. On préferera l'expression "air pariétal" ou "air dans les espaces profonds".
Sommaire
Emphysème pulmonaire
L’emphysème pulmonaire est une maladie pulmonaire des voies aériennes distales caractérisée par la destruction de la paroi (septa)[1] des bronchioles en aval de la bronchiole terminale (niveau du lobe pulmonaire secondaire de Miller). Il est souvent associé à la catégorie des BPCO. A l'imagerie, on distingue 4 types d'emphysème :
- centrolobulaire ou centrale atteignant le centre des lobules secondaires,
- panlobulaire atteignant la totalité du lobe secondaire
- paracicatriciel au décours de lésion pulmonaire
- paraseptal qui est sous pleural.
Étiologie
Les deux plus grandes causes de l’emphysème pulmonaire sont :
- Le tabagisme ou l’enfumement des habitations chauffées au bois (grande majorité des cas et donnant surtout des emphysèmes centrolobulaire et paraseptaux)
- Déficience en alpha 1-antitrypsine d’origine génétique (très rare) donnant des emphysèmes panlobulaires.
On peut rajouter que le footing, créant un flux d'air important et néfaste dans les cavités pulmonaires, est un des principaux révélateurs de l'emphysème pulmonaire.[réf. nécessaire]
Manifestations cliniques
La dyspnée d'effort (gêne respiratoire) est le seul symptôme. La pâleur et la fatigue sont parfois associées à la dyspnée. Le thorax est distendu (en forme de tonneau), la respiration rapide et superficielle, l'expiration prolongée.
A l'auscultation, le médecin peut entendre des râles bronchiques. Il existe une forme où le patient a une broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO). Il présente alors souvent un surpoids et est parfois cyanosé.
Examens diagnostiques
- Exploration Fonctionnelle Respiratoire (E.F.R.)
- Épreuves de fonction pulmonaire
- Radiographie pulmonaire
- Scanner pulmonaire (la radiographie n'est pas suffisante dans certains cas, surtout en dépistage)
- Gaz artériel ou Gaz du sang (Vérification de l'échange gazeux)
- Tomodensitométrie
Traitement
L'emphysème est une lésion définitive (pas de traitement curatif) mais des traitements symptomatiques (ou prévenant l'aggravation) existent :
- Arrêt du tabagisme s'il existe (le plus important des traitements).
- Bronchodilatateurs d'action prolongée en cas de trouble ventilatoire obstructif confirmé.(Salbutamol...)
- Antibiotiques en cas d'infections des voies respiratoires (Amoxicilline...).
- Vaccination anti-grippale et anti-pneumococcique.
- Traitement à base de stéroïdes et de cortisones en cas d'inflammation.
- Kinésithérapie respiratoire.
- Oxygénation artificielle, partielle (à l'effort) ou complète 24h/24
- Utilisation de la VNI (ventilation non invasive) pour un meilleur échange gazeux
- Réentraînement à l'effort.
- Parfois, chirurgie de réduction de volume dans certains emphysèmes bulleux ou respectant des zones ventilatoires "récupérables".
- Parfois, transplantation pulmonaire (mono-pulmonaire, bi-pulmonaire ou coeur-poumons).
Pharmacologique
La plus grande partie de la médication aide les patients atteints d’emphysème à mieux respirer lorsqu’ils pratiquent de l’activité physique. Les médicaments aident à ouvrir les bronches, soulager l’essoufflement, diminuer l’inflammation, et permettre un meilleur transport d’oxygène. Il y a une thérapie d’augmentation de l’alpha-antitrypsine appelée prolastine qui est dérivée de plasma humain et administrée une fois par semaine par injection intraveineuse. Ce traitement est encore en étude et est très dispendieux mais il semblerait aider les patients à être moins essoufflés lors de l’exercice et aussi à ralentir la progression de la maladie. Le bronchodilatateur à courte durée d’action est utilisé au besoin pour soulagement immédiat, principalement les β2-agonistes. Les anticholinergiques et les méthylxanthines sont moins utilisées en raison des effets secondaires et des interactions médicamenteuses (sources ?). Les bronchodilatateurs à longue durée d’action (formoterol, tiotropium, Ipratropium bromure) sont utilisés régulièrement.
Lien
Programme d’éducation
Références
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