- Eloy Alfaro
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Eloy Alfaro Mandats Président de l'Équateur 5 juin 1895 – 1er septembre 1901 Vice-président Carlos Freire Zaldumbide Prédécesseur Vicente Lucio Salazar Successeur Leónidas Plaza Gutiérrez 16 janvier 1906 – 12 août 1911 Prédécesseur Lizardo García Successeur Carlos Freire Zaldumbide Biographie Nom de naissance José Eloy Alfaro Delgado Date de naissance 25 juin 1842 Lieu de naissance Montecristi, Équateur Date de décès 28 janvier 1912 (à 69 ans) Lieu de décès Quito, Équateur Nationalité Équatorienne Parti politique Parti radical libéral Profession Commerçant, militaire Religion Catholique Signature
Présidents de la République de l'Équateur modifier José Eloy Alfaro Delgado, né le 25 juin 1842 à Montecristi et mort le 28 janvier 1912 à San Francisco de Quito, est un militaire, guérillero et homme politique équatorien. Il fut Président de l'Équateur de 1895 à 1901 puis de 1906 à 1911.
Sommaire
Jeunesse et premiers engagements politiques
Cinquième des huit enfants de Manuel Alfaro, commerçant espagnol, et de Natividad Delgado, il voyage dès son adolescence au Pérou, en Colombie et en Amérique centrale pour y vendre des panamas. Dès 1864, opposé au régime de il est très impliqué en politique comme opposant au conservateur Gabriel García Moreno et membre du Parti libéral équatorien, mais doit quitter l'Équateur pour échapper à un ordre de capture et se réfugier au Panamá, pays où il rejoint la Franc-maçonnerie. Il fait fortune au Panamá comme commerçant, et finance un soulèvement à Montecristi en 1870-1871.
Premières tentatives de prise du pouvoir
Alfaro revient en Équateur en 1876, après l'assassinat de García Moreno, participe à un soulèvement qui amène au pouvoir le général Veintemilla, mais rompt avec ce dernier en 1877 avant de repartir pour le Panamá. Après un autre aller-retour en Équateur, il est incarcéré fin 1878, et reste en prison quelques mois avant d'être libéré en mars 1879 sur intervention du consul du Panamá, où il retourne une fois de plus, en mauvaise santé.
Entre 1880 et 1883, Alfaro dirige des mouvements de guérilla, parvenant à prendre Guayaquil le 9 juillet 1883, s'alliant avec des militaires conservateurs contre la dictature de Veintemilla. Nommé au grade de général par l'assemblée constituante qui a lieu alors, il se présente à l'élection présidentielle qui suit mais échoue face à José María Plácido Caamaño et reprend immédiatement sa lutte de guérilla. La guérilla est durement réprimée, et Alfaro quitte de nouveau le pays, voyageant dans de nombreux pays d'Amérique du sud et du nord pour y trouver des soutiens, et s'établit à Managua.
1896-1911 : au pouvoir
Rappelé pour prendre la tête d'un nouveau mouvement révolutionnaire qui éclate le 5 juin 1895 à Guayaquil, il arrive dans cette ville le 19 juin, et y est reçu triomphalement, proposant de «mettre fin à la théocratie». Après une bataille décisive à Ambato, Alfaro entre victorieusement à Quito le 24 septembre 1895, mais y est accueilli froidement. La guerre se termine avec la conquête du sud et du nord du pays, et Alfaro convoque une Assemblée constituante en 1896.
Pour la première fois dans l'histoire de l'Équateur, cette constitution n'invoque pas Dieu dans son préambule, met fin au Concordat avec l'église catholique institué par García Moreno. Pendant cette période, des prêtres sont incarcérés , le palais de l'archevêque de Quito est mis à sac. Des guérillas conservatrices se soulèvent dans le pays au printemps 1896, vaincues rapidement avant un nouveau soulèvement en 1898.
Son premier mandat présidentiel se termine en 1901, et l'un de ses généraux, Leonidas Plaza Gutiérrez lui succède, suivi par un autre libéral, Lizardo García, en 1905. Mais Eloy Alfaro parvient à reprendre le pouvoir après avoir pris la tête d'une armée à Riobamba, et convoque une nouvelle assemblée constituante, qui proclame la laïcité de l'État et du système éducatif, la séparation de l'Église et de l'État, et introduit la liberté de culte. Il promulgue des décrets confisquant une partie des biens de l'Église, et permettant le divorce par consentement mutuel. Ce second mandat est marqué, par l'achèvement du chemin de fer de Quito à Guayaquil, mais également par de nouveaux soulèvements armés aussi bien conservateurs que libéraux, avant d'être finalement renversé en août 1911. Après un nouvel exil à Panamá, Alfaro reprend les armes à Guayaquil, mais est cette fois vaincu et emprisonné.
Assassinat
Alfaro et ses partisans sont transférés de Guayaquil à Quito, par le chemin de fer, et laissés aux mains d'une foule déchaînée le 28 janvier 1912. Ils sont lynchés, puis trainés au travers de la ville jusqu'à El Ejido, dans les faubourgs, où ils sont incinérés. Cet assassinat suscite l'indignation dans le monde entier.
Références
(es) Jorge Salvador Lara, Historia contemporánea del Ecuador, México, Fondo de cultura económica, 1994, 638 p. (ISBN 968-16-4174-4), p. 424-438
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