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Égards
Égards "organe de la résistance conservatrice" est une revue conservatrice créée en 2003 à Montréal (Québec).
Sommaire
Débuts et ligne éditoriale
Non subventionnée par le gouvernement et indépendante, elle vit depuis 2003 de ses abonnements et de ses ventes en kiosque ou en format pdf, directement de son site. Dirigée par l'essayiste Jean Renaud, ancien des éditions du Beffroi d'Alexis Klimov et auteur de La Quête antimoderne. La revue Égards n'a pas son égal au Québec ni au Canada, tant pour ses prises de position conservatrice pro-vie que la valorisation du mariage traditionnel et la défense d'un catholicisme romain très orthodoxe.
Ses éditoriaux souvent tranchés, marqués par des positions antimodernistes, « antiprogressistes » et sensible aux thèmes de la contre-révolution manifeste une volonté d'opposition au consensus progressiste québécois.
Le directeur de la rédaction Jean Renaud propose un torysme catholique canadien comme socle idéologique. Voici sa déclaration: "Cette doctrine, que je qualifierais pour ma part de torysme catholique, sera antagonique au sécularisme européen et à l’islamisme".[1]
La revue se présente elle-même comme la "revue de la résistance conservatrice", son programme est donc clairement militant. Le directeur de la rédaction Jean Renaud affiche une position éditoriale clairement pro-israélienne et anti-islamiste (anti-hezbollah, anti-hamas)[2].
Le titre Égards provient d'une citation de l'auteur Charles Ferdinand Ramuz : « L'économique n'est pas tout. L’homme est aussi payé, il est surtout payé, par les égards. » Pouvant être diversement interprétée, cet extrait ne semble pas insister sur le fait que Ramuz soit un romancier régionaliste suisse. On peut y voir une prise de position contre la gauche marxisante qui tend à exagérer les facteurs économiques dans leurs analyses et à lui opposer des valeurs plus traditionnelles.
Récente controverse:
Le journaliste québécois au journal Le Devoir Jean-François Nadeau parle curieusement dans son plus récent livre Robert Rumilly, l'homme de Duplessis des héritiers de Robert Rumilly comme étant aujourd'hui les principaux animateurs de la revue Égards.
Collaborateurs
On compte parmi ses collaborateurs l'auteur Maurice G. Dantec, Richard Bastien, Gary Caldwell, Luc Gagnon, Sarah Vajda, Claude Marc Bourget et quelques contributions d'intellectuels français tels Alain Finkielkraut, François-Xavier Ajavon et même Pierre-André Taguieff. Associée de près à la Campagne Québec-Vie, la revue relève d'un conservatisme de choc et véhicule des propos semblables sur le thème pro-vie.
Ses collaborateurs étant peu connus au lors du lancement du périodique, la collaboration du romancier français Maurice G. Dantec (qui venait de s'installer à Montréal) fut sollicitée afin d'élargir l'auditoire d'Égards. Se revendiquant notamment de Léon Bloy, ses contributions, parmi les plus polémiques, donnèrent en effet davantage de visibilité à l'équipe de Jean Renaud, au point que leurs propos ont été discutés en France et sur plusieurs blogs et sites internet.
Les 6 principes d'une résistance conservatrice selon Russell Kirk
Égards s'inspire des principes de la pensée conservatrice énoncés par l'essayiste américain Russell Kirk, que l'on peut lire sur la page d'accueil du site officiel de la revue :
- La croyance en un ordre transcendant (ou à un corps de lois naturelles) appelé à régir la société ainsi que la conscience.
- Un attachement envers la variété luxuriante et le mystère de l’existence humaine et une horreur sacrée envers l’uniformité étriquée, les objectifs égalitaristes et utilitaristes de la plupart des systèmes radicaux.
- La conviction qu’une société civilisée exige des ordres et des classes et le rejet de la notion absurde de « société sans classes ».
- La certitude que la liberté et la propriété sont étroitement liées, qu’avec l’abolition de la propriété privée, on se retrouverait dans l’antre du Léviathan.
- La méfiance envers les sophistes, les calculateurs et les économistes qui désirent reconstruire la société sur des conceptions abstraites.
- La prise de conscience que le changement peut ne pas être salutaire, qu’une innovation ou qu’une réforme précipitée provoque quelquefois des effets dévastateurs au lieu d’être un facteur de progrès.
Voir aussi
Article connexe
Liens externes
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