- Edward II d'Angleterre
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Édouard II d'Angleterre
Pour les articles homonymes, voir Édouard Plantagenêt.Édouard II Roi d'Angleterre Édouard IIRègne 7 juillet 1307 - 25 janvier 1327 Couronnement 24 février 1308 Dynastie Plantagenêt Prédécesseur Édouard Ier Successeur Édouard III Autres fonctions {{{fonction1}}} Période
{{{début fonction1}}} - {{{fin fonction1}}}Président {{{président1}}} Président(s) de la République {{{président de la république1}}} Monarque {{{monarque1}}} Gouverneur général {{{gouverneur1}}} Prédécesseur {{{prédécesseur1}}} Successeur {{{successeur1}}} {{{fonction2}}} Période
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Il est le fils du roi Édouard Ier (Plantagenêt) et d'Aliénor de Castille.
Édouard II, appelé Édouard de Carnarvon, fut roi d’Angleterre de 1307 jusqu’à sa déposition, en janvier 1327. Il fut le septième roi de la dynastie Plantagenêt, commencée avec Henri II, fils de Geoffroy Plantagenêt, comte d'Anjou. Compris entre les règnes vigoureux de son père Édouard I et de son fils Édouard III, celui d’Édouard II fut marqué par l’incompétence et la querelle politiques, et par la défaite militaire. Édouard fut, sa vie durant, plus enclin aux plaisirs de la cour et aux divertissements qu’à ses devoirs de souverain. Il fut incapable de refuser les plus grandes faveurs à ses divers favoris, dont les plus célèbres furent Pierre (Piers) Gaveston, un chevalier d’origine gasconne (Pierre de Gabaston, en français), puis un jeune seigneur anglais, Hugues le Despenser, provoquant de constants troubles politiques et, probablement, à terme, sa déposition. Alors que son père Édouard I avait conquis l’entièreté du Pays de Galles et les basses terres écossaises, qu’il gouvernait d’une main de fer, l’armée d’Édouard II connut la plus totale défaite lors de la bataille de Bannockburn, dont la conséquence fut de soustraire l'Écosse au contrôle de son voisin anglais et de permettre aux forces écossaises d’incontrôlables raids à travers le nord de l’Angleterre. Il faut ajouter à ce règne troublé la fin dramatique du roi, dont la mort mystérieuse au château de Berkeley laisse planer des doutes sur ses causes. Plus positivement, Édouard II s'intéressa de près aux universités d'Oxford et de Cambridge.
Sommaire
Prince de Galles
Quatrième fils du roi Édouard Ier et de son épouse Éléonore de Castille, Édouard II naquit au château de Cærnarvon. Il fut le premier prince anglais à porter le titre de prince de Galles, enregistré par le Parlement de Lincoln 7 février 1301.
Édouard devint héritier du trône à seulement quelques mois, après le décès de son frère Alphonso le 19 août 1284. Son père, chef militaire remarquable, initia son héritier dès l'enfance à l'art de la guerre, bien que le jeune Édouard lui préférât la navigation et l'artisanat, activités unanimement considérées à cette époque comme indignes d'un roi[réf. nécessaire].
On a supposé que l'intérêt du prince pour des activités si éloignées de la formation de prince a pu se développer en réaction à son père, esprit dominateur et inflexible. Même si Édouard prit part à plusieurs campagnes contre l'Écosse, ce contact avec l'univers militaire et tous les efforts de son père ne parvinrent à empêcher le jeune prince de contracter des habitudes extravagantes, frivoles, qu'il conserva sa vie durant.[réf. nécessaire]. Édouard Ier attribuait les penchants de son fils à l'influence d'un chevalier gascon de sa suite, Pierre (Piers) Gaveston, pour lequel Édouard de Cærnarvon avait la plus grande affection. Le roi finit par exiler le chevalier de la cour, après que le prince eut tenté de faire attribuer à son ami un titre réservé aux membres de la famille royale. L'ironie est que c'était Édouard Ier lui-même qui avait distingué ce Gaveston pour son intelligence, ses manières et ses talents et qui, en 1298, avait décidé de lui faire intégrer la suite du prince de Galles. Édouard Ier mourut le 7 juillet 1307, sur le chemin d'une nouvelle campagne contre les Écossais, conflit qui fut la caractéristique de son règne.
Un chroniqueur raconte comment le roi mourant demanda alors à son fils de faire bouillir son cadavre afin d'en détacher les os (pratique mortuaire caractéristique du Moyen Âge), qu'il garderait avec l'armée anglaise jusqu'à soumission des Écossais.[réf. nécessaire] Mais le fils ignora la requête paternelle et fit enterrer son père à l'Abbaye de Westminster. Il rappela aussitôt Gaveston en Angleterre et mit un terme à la campagne militaire commencée la même année.
Roi d'Angleterre
Édouard fut couronné en l'abbaye de Westminster à Londres le 24 février 1308 par Henry Merewell (alias Woodlock), évêque de Winchester. Bien qu'Édouard fût physiquement aussi impressionnant que son père, il lui manquait la volonté et l'ambition de son prédécesseur. On a écrit qu'Édouard II "était le premier roi depuis la Conquête de Guillaume qui ne fût pas un homme d'affaire".[2] Il accordait beaucoup d'attention aux divertissements et aux jeux de Cour, mais aussi de temps aux pratiques sportives et aux arts mécaniques. Il avait été si écrasé par la personnalité de son père qu'il manquait dramatiquement de confiance en lui : un courtisan, un favori possédant une volonté plus forte que celle d'Édouard pouvait tenir le roi dans sa main.
Le 25 janvier 1308 à Boulogne-sur-mer, Édouard avait épousé Isabelle, fille du roi de France Philippe IV le Bel et de la reine de Navarre Jeanne Ire, sœur de trois princes qui devaient tous devenir rois à la suite de leur père (Louis, Philippe et Charles). Le mariage se révéla un échec quasi dès le début : Édouard négligeait son épouse au profit de ses favoris, avec lesquels il passait son temps à essayer d'imaginer comment limiter le pouvoir des pairs du royaume, afin de consolider le pouvoir hérité de son père.
Quatre enfants cependant furent issus de cette union :
- Édouard III, roi d'Angleterre ;
- Jean d'Eltham (1316-1336), comte de Cornouailles ;
- Jeanne (1321-1362), qui épouse en 1328 David II d'Écosse (1324-1371) ;
- Éléonore de Woodstock (1318-1355), épouse de Reynold II le Noir (1295-1343), comte de Gueldre
Édouard engendra également au moins un enfant illégitime, Adam FitzRoy, qui accompagna son père dans sa campagne contre les Écossais l'année 1322, et devait mourir peu après.
Guerre avec les Barons
Lorsque Édouard était parti en France, à Boulogne-sur-Mer, épouser Isabelle, il avait laissé le pouvoir à son ami et conseiller Piers Gaveston, nommé régent à l'occasion. Ce dernier reçut également le comté de Cornouailles, ainsi que la main de la propre nièce du roi, Marguerite de Gloucester, fille de la sœur d'Edouard, Jeanne d'Acre, et de Gilbert de Clare (Gilbert de Clare, 7ème comte de Hertford, 3ème comte de Gloucester) : autant d'honneurs jusqu'à présent à la seule portée des plus grands seigneurs du royaume.
Très vite, plusieurs grands barons prirent assez ombrage de la faveur de Gaveston pour exiger son bannissement. Afin d'éviter l'affrontement armé, le roi dut entériner l'exil de son ami en Irlande, par les Ordonnances de 1311. Mais Édouard fit marche arrière peu après et rappela son ami ; malheureusement, ce dernier fut assassiné à son retour sur le sol anglais, à l'instigation du cousin du roi, le comte de Lancastre, et de ses alliés, sous prétexte que le favori conduisait le roi à la folie : le comte de Warwick, que Gaveston avait insulté auparavant, le captura et le conduisit auprès de deux Gallois qui menèrent le comte de Cornouailles à Blacklow Hill, où ils l'exécutèrent, le premier lui perçant le cœur de son épée, le second le décapitant (un monument nommé "Croix de Gaveston" se dresse toujours à Blacklow Hill, juste à côté du petit village de Leek Wootton). La douleur d'Édouard fut profonde : après qu'on lui eut restitué le corps de son ami, le roi conserva ses restes plusieurs semaines à ses côtés, avant que l'Église pût procéder, de force, à l'enterrement.
Immédiatement après ces évènements, Édouard se concentra sur le moyen d'éliminer ceux qui, à ses yeux, l'avaient trahi, tandis que la fronde des barons retombait, ces derniers ne voyant plus d'utilité à l'épreuve de force, Gaveston étant mort. À la mi-juillet, Aymer de Valence, 2nd comte de Pembroke, conseillait alors au roi de faire acte d'autorité en partant en guerre contre les barons qui s'étaient soulevés. Et comme ces derniers se montraient peu désireux de risquer leur vie, ils entrèrent en négociation avec le roi en septembre 1312. En octobre, les comtes de Lancastre, de Warwick, d'Arundel et de Hereford demandaient le pardon royal. Édouard l'accorda ; mais le ressentiment était toujours là.
Conflit avec l'Écosse
Durant cette période, Robert Bruce (Robert de Brus, Robert the Bruce) reconquérait méthodiquement l'Écosse. De 1307 à 1314, à l'occasion de chaque campagne menée par Édouard II, il recouvrit plus de terres qu'Édouard I n'en avait pris durant son long règne. Les succès militaires de Robert s'expliquent par plusieurs facteurs ; l'un des moindres n'est pas la stratégie du roi écossais : il utilisait de petites troupes pour tendre des pièges à une armée anglaise nombreuse (principe de la guerilla, ou de la guerre d'usure) ; occupaient brièvement des châteaux pour protéger ses hommes, et faisait du pays une arme contre Édouard : après des attaques rapides, Bruce et ses hommes disparaissaient dans les collines, au lieu d'affronter la supériorité numérique des Anglais. Bruce unifia l'Écosse contre l'ennemi commun, et l'on raconte qu'il aurait dit craindre davantage le défunt Édouard I que le vivant Édouard II. En juin 1314, seuls le château de Stirling et Berwick restaient sous le contrôle anglais.
Ce même mois, l'armée d'Édouard II, composée de 20 000 hommes à pied et de 3 000 cavaliers faisaient face à celle de Robert de Brus, composée de piétailles et de fermiers, munis de piques longues de plus de 4 mètres. En effet, Édouard savait qu'il devait conserver le point stratégique de Stirling s'il voulait assurer le moindre succès anglais. Mais le château était en constant état de siège et le commandant anglais, le sire Philippe de Mowbray, avait averti Édouard qu'il livrerait la place aux Écossais, à moins que le roi ne vînt aux alentours du 24 juin, pour lever le siège. Édouard ne pouvait se permettre de perdre son dernier château en terre écossaise. Il avait décidé par conséquent de jouer son entière armée pour briser le siège, et obliger les Écossais à une rencontre décisive en lançant toutes ses forces sur le champ de bataille.
Mais Édouard avait commis une grave erreur en pensant que sa seule supériorité numérique suffirait à lui assurer une victoire stratégique sur les Écossais : non seulement Robert avait l'avantage de connaître la date à laquelle Édouard viendrait dans le Nord pour combattre, mais il avait eu également le temps de choisir un champ de bataille qui fût à l'avantage de ses troupes et de leurs tactiques de combat. Alors qu'Édouard avançait sur la route principale de Stirling, Robert plaçait ses hommes de chaque côté de la route nord, une partie dans une forêt dense, une autre dans le coude d'une rivière, difficilement repérable par une armée d'envahisseurs. Robert donnait également ordre à ses hommes de creuser des fondrières et de les recouvrir de fougères, afin d'arrêter toute charge de cavalerie. À l'opposé, Édouard ne publiait la convocation du ban et de l'arrière-ban, soit 21 540 hommes, qu'à partir du 27 mai 1314. Pire, son armée, qui n'avait connu que fort peu de succès en huit années de campagne, devait se révéler indisciplinée. La veille de la bataille, Édouard décida de déplacer nuitamment son armée et la plaça dans une zone marécageuse, sa cavalerie répartie en 9 escadrons, face aux soldats à pied. La bataille qui suivit, la bataille de Bannockburn, est regardée par les érudits de l'époque comme la pire défaite essuyée par l'armée anglaise depuis la bataille de Hastings en 1066.
La pérennité de la victoire écossaise eut pour conséquence d'inspirer durablement la stratégie militaire anglaise, qui usa de procédés similaires à ceux de Robert Bruce, un siècle plus tard, pour écraser les armées françaises : le jeune Henri V d'Angleterre devait employer la même tactique contre la cavalerie française sur le champ de bataille d'Azincourt en 1415, remportant une victoire décisive sur la France.
Édouard et Piers Gaveston
Le Moyen Âge ne connaît pas le concept d'homosexualité (qui n'apparaîtra qu'au XIXe siècle). L'affection entre deux personnes du même sexe n'est condamnée ni par l'Église, ni par la société, pas plus qu'elles ne condamnent l'intimité marquée entre deux hommes ou deux femmes (on se souvient de Philippe Auguste partageant sa couche avec Richard Cœur-de-Lion sans que pour autant les deux souverains fussent soupçonnés de relation à caractère sexuel), même si elle peut donner lieu à des plaisanteries, des moqueries ou des rumeurs. Car ce n'est pas l'objet de l'affection qu'on stigmatise à l'époque, mais les pratiques sexuelles qu'elle pourrait induire. Celles interdites par l'Église sont unanimement condamnées, dont, bien sûr, la sodomie, pratique dite "contre nature" : mais cette condamnation viserait autant un couple homme/femme qu'un couple d'hommes. Les plus violents détracteurs d'Édouard II ne voyaient pas en lui un roi "homosexuel", mais un roi sodomite (si tant est que l'on puisse en apporter la preuve irréfutable); les autres, un roi que son affection démesurée pour ses favoris avait rendu indigne du trône.
Plusieurs sources contemporaines en effet critiquent l'attachement du roi à Gaveston, au point qu'Édouard en aurait ignoré et humilié sa femme. Les chroniqueurs de l'époque définissent cette relation comme excessive, immodérée, au-dessus de toute mesure et raison, et condamnent le penchant du roi pour une sexualité dévoyée et interdite [4]. Le chroniqueur de Westminster dit que Gaveston amena le roi à repousser les douces embrassades de sa femme. Le chroniquer de Meaux (qui écrivit des décennies plus tard) regrette qu'Édouard prît trop de plaisir à la sodomie. Mais ce ne sont qu'écrits, et tout cela ne prouve nullement encore une fois qu'Édouard et Gaveston fussent amants ; seulement que quelques contemporains pensaient que cela pût être le cas.
Gaveston est généralement décrit comme athlétique et de belle apparence ; plus âge que le roi, au moins d'une année, et comme ayant exercé le métier des armes en Flandre avant de devenir un proche compagnon d'Édouard. Gaveston avait la réputation d'avoir un esprit vif, cinglant, et sa fortune ne cessa de grandir, à mesure qu'Édouard lui octroyait de plus en plus d'honneurs, dont la possession du comté de Cornouailles.
Presque immédiatement après son mariage avec Édouard, la reine Isabelle écrivait à son père Philippe le Bel pour se plaindre du comportement de son époux envers Gaveston. Même si la relation qui s'était développée entre les deux jeunes hommes était certainement très intime, sa nature exacte est impossible à déterminer encore aujourd'hui. Quelques suppositions contemporaines la considèrent comme définitivement sexuelle. Mais la preuve est loin d'en être évidente. Bien que plusieurs remarques de chroniqueurs puissent être interprétées dans le sens de pratiques homosexuelles entre les deux hommes, à l'intérieur d'un comportement par ailleurs bisexuel, beaucoup de ces auteurs sont soit postérieurs à l'époque concernée, soit franchement hostiles au roi et à son ami. Tant Édouard que Gaveston se marièrent jeunes et eurent des enfants de leurs épouses – sans compter le fils illégitime d'Édouard, qui laisse penser qu'il ne fréquentait pas les femmes (la sienne, en l'occurrence) que par obligation dynastique. On a pu avancer, assez plausiblement mais sans conclusion définitive, que les deux jeune hommes avaient contracté un lien de fraternité adoptive[5], eux-mêmes se qualifiant de "frères d'arme". La relation du roi à son favori fut par la suite exploitée par le dramaturge Christopher Marlowe qui fait, assez inhabituellement pour l'époque, référence au caractère sexuel de cette dernière. Le plus souvent, la nature de la relation est allusive, ou encore citée comme un exemple de la destinée guettant les rois influencés par leurs favoris, devenus étrangers à leurs propres sujets.[6]
Règne des Despenser
Après la mort de Gaveston, le roi témoigna d'une faveur grandissante envers son neveu par alliance (également beau-frère de Gaveston), Hugh Despenser le Jeune (Hugues le Despenser). Mais, comme avec Gaveston, les barons furent rapidement indignés par les honneurs que le roi faisait pleuvoir sur les Despenser père et fils, particulièrement à partir du moment où Despenser le Jeune, en 1318, se mit en tête de se faire attribuer le comté de Gloucester avec les terres de sa dépendance.
En 1320, la situation politique anglaise recommençait à être dangereusement instable. Édouard ignorait la loi en faveur de Despenser le Jeune : lorsque le seigneur de Braose de Gower vendit son titre à son gendre, procédure parfaitement légale dans les marches galloises, Despenser demanda au roi de lui céder Gower en lieu et place du bénéficiaire. Contre le droit et la loi, Édouard confisqua Gower qu'il offrit à son favori, déclenchant immédiatement la fureur de la plupart des barons. En 1321, le comte de Hereford, en accord avec le comte de Lancastre et d'autres seigneurs, prenait les armes contre la famille Despenser, et le roi était contraint de trouver une issue à la crise. Le 14 août, à Westminster, accompagné des comtes de Pembroke et de Richmond, le roi déclarait bannis les Despenser, père et fils.
La victoire des barons montra cependant la limite de leur cohésion : avec le départ des Despenser, beaucoup de seigneurs, oublieux de leurs liens – familiaux, politiques – voulurent remplir le vide laissé par les deux favoris. Désireux de gagner les bonnes grâces d'Édouard, ces seigneurs aidèrent Édouard dans son désir de vengeance contre les barons, dans le seul but d'accroître leurs propres fortune et pouvoir. Les campagnes qui suivirent virent l'exécution de nombreux opposants à Édouard, dont le comte de Lancastre, propre cousin d'Édouard (il était le fils d'Edmond "le Bossu", frère du roi Édouard I), décapité en présence du roi lui-même.
L'opposition abattu, les Despenser de retour, le roi et ses favoris devinrent les maîtres incontestés du royaume : au Parlement de York, en 1322, Édouard publia une loi qui abrogeait toute ancienne ordonnance limitant son pouvoir et empêchait tout tentative d'empiétement. Le roi ne serait plus soumis à la volonté du Parlement, et les hauts seigneurs, les prélats et les Communes devaient souffrir le plaisir royal en silence.
Isabelle quitte l'Angleterre
Une dispute entre la France et l'Angleterre éclata à l'occasion du refus d'Édouard de rendre hommage à son beau-frère et cousin le roi de France, dont il était le vassal pour ses territoires gascons. Après plusieurs tentatives avortées pour reprendre possession des territoires (un défaut d'hommage pouvait entraîner une confiscation des terres concernées), Édouard finit par envoyer son épouse Isabelle négocier les termes d'un traité de paix avec le roi de France. Réjouie à l'idée de quitter la cour d'Angleterre, Isabelle débarqua en France en mars 1325 : elle retrouvait sa famille et son pays natal, et s'éloignait enfin des Despenser et de son époux, qu'elle abhorait désormais tout ensemble. Le 31 mai 1325, Isabelle consentait à un traité de paix favorable à la France, qui requérait qu'Édouard, duc d'Aquitaine, vînt rendre hommage au roi Charles, en France. Mais Édouard décida d'envoyer son fils le prince de Galles à sa place. Ceci se révéla être une erreur stratégique monumentale, qui aida à précipiter la chute et d'Édouard et des Despenser : en effet, la reine, désormais en possession de son fils le prince héritier, pouvait déclarer qu'elle ne reviendrait jamais en Angleterre avant que les Despenser n'en fussent chassés.
Débarquement d'Isabelle et de Mortimer
Quand l'escorte d'Isabelle – loyale à Édouard et renvoyée en Angleterre par Isabelle – revint à la cour le 23 décembre, ils apportèrent des nouvelles autrement plus choquantes pour le roi : à Paris, Isabelle entretenait désormais une liaison, au vu et su de tous, avec Roger Mortimer - dont Édouard avait auparavant mal récompensé et offensé la famille - et tous deux échafaudaient un débarquement sur les côtes du royaume. Édouard se prépara à ce débarquement mais fut trahi par ses proches : son fils refusa de quitter sa mère, afin de partager son infortune et son malheur ; et le demi-frère d'Édouard, le comte de Kent, épousa la cousine de Mortimer, Marguerite Wake ; enfin, des seigneurs, tels John de Cromwell ou le comte de Richmond, choisirent également de se ranger du côté de Mortimer.
En septembre 1326, Mortimer et Isabelle débarquaient en Angleterre. Édouard fut surpris par le maigre effectif de leurs troupes et tenta immédiatement de lever une immense armée pour les écraser. Mais un nombre important de vassaux refusèrent de combattre la reine et Mortimer : le cousin du roi, Henri de Lancastre, comte de Leicester depuis 1323 – frère du comte de Lancastre décapité – ne fut pas même convoqué par le roi, et démontra d'ailleurs sa loyauté en levant sa propre armée, en s'emparant d'une part du trésor des Despenser à l'abbaye de Leicester, puis en marchant vers le sud pour faire jonction avec Mortimer.
L'invasion eut bientôt trop de renfort et de soutien pour pouvoir être contenue. Par conséquent, le roi ne parvient à réunir l'armée qu'il avait souhaitée, et tant Édouard que les Despensers se virent bientôt totalement isolés. Ils quittèrent Londres le 2 octobre, laissant la ville sombrer dans le désordre. Le 15 du même mois, un soulèvement de la population conduisit à la capture puis la décapitation de John le Marshal – Londonien accusé d'être un espion à la solde des Despenser – et du trésorier d'Édouard, Walter Stapeldon, évêque d'Exeter, avec deux de ses écuyers.[7] Le roi trouva tout d'abord refuge à Gloucester (il l'atteignit le 9 octobre), puis fit voile vers le sud du pays de Galles, afin d'organiser sa défense sur les terres des Despenser.[8] Mais Édouard se vit dans l'incapacité de monter une armée et ses propres serviteurs l'abandonnèrent, lui et Despenser le jeune, le 31 ocotbre.
Le 27 octobre déjà, Despenser l'Aîné avait été accusé d'encourager le gouvernement illégal de son fils, de s'enrichir aux dépens des autres, de spolier l'Église et d'avoir pris part à l'exécution illégale du comte de Lancastre. Il avait été pendu puis décapité à la potence de Bristol. Henri de Lancastre, comte de Leicester, fut alors envoyé au pays de Galles, afin d'en ramener le roi et Despenser le Jeune et, le 16 novembre, Henri s'empara d'Édouard, de Despenser le Jeune et de leurs proches, près de Tonyrefail (où une plaque rappelle aujourd'hui l'événement). Les soldats royaux furent relâchés, Despenser le jeune envoyé auprès d'Isabelle à Hereford, tandis que le roi était amené à Kenilworth par son propre cousin.
La chute des Despenser
Les représailles contre les alliés d'Édouard débutèrent immédiatement après : le comte d'Arundel, le sire Edmond FitzAlan, vieil ennemi de Roger Mortimer, fut décapité dès le 17 novembre, en compagnie de deux de ses domestiques, John Daniel et Thomas de Micheldever. S'ensuivirent le procès et l'exécution de Hugh Despenser, le 24 novembre.[9][10]
Despenser le Jeune subit un châtiment violent et une foule immense, prévoyant le sentence, s'amassa pour le voir mourir – contrairement au cliché largement répandu, ces exécutions publiques n'étaient pas des réjouissances populaires, mais bien plutôt des exemples à méditer. Hugh Despencer fut jeté bas de son cheval, déshabillé ; sa peau griffonnée de versets bibliques stigmatisant la corruption et l'arrogance ; puis il fut conduit vers la city, sur la place du marché, où on le présenta à la reine Isabelle, à Mortimer et aux lancastriens. Hugh Despenser fut alors condamné à être pendu comme voleur, châtré puis écartelé comme traître, ses membres devant être dispersés à travers le pays. Simon de Reading, vassal de Despenser, fut également pendu aux côtés de son maître, accusé d'insultes envers la reine Isabelle.[11] Le chancelier d'Édouard II, Robert Baldock, fut conduit à la maison d'arrêt de Londres, mais une foule de londoniens envahirent le bâtiment, le molestèrent grièvement, avant de le jeter à la prison de Newgate, où Baldock devait être assassiné par certains des détenus. [12]
Abdication
L'emprisonnement du roi posait à Isabelle et Mortimer le difficile problème de son avenir : la solution la plus simple eût été l'exécution, qui eût fait passer les titres et pouvoirs du souverain à son fils et héritier Édouard de Windsor, qu'Isabelle pouvait encore contrôler vu son jeune âge, tout en rendant impossible un éventuel retournement de situation en faveur du roi déposé et sa restauration. Mais la mentalité médiévale – et, plus généralement, monarchique – a toujours répugné à cette extrémité : exécuter un homme désigné par Dieu équivalait à porter atteinte à l'autorité divine ; de plus, jamais aucun souverain plantagenêt n'avait posé ce problème – l'abdication, et dans ce contexte de guerre civile – tant juridique que politique : la solution envisagée créerait un précédent. Bien que la majorité des seigneurs considérassent qu'Édouard avait échoué dans ses devoirs de souverain, une exécution supposait un procès préalable, la reconnaissance de la trahison du roi et, déjà, plusieurs prélats, dépositaires du pouvoir spirituel, arguaient qu'un monarque, désigné par Dieu, ne pouvait être légalement déposé et exécuté ; en cas contraire, Dieu punirait le pays des régicides. Par conséquent, choix fut fait d'emprisonner Édouard pour le reste de sa vie. Cependant, le pouvoir légal continuait à résider en la personne du roi, fût-il emprisonné. Et même si Isabelle s'était fait donner le Grand Sceau, dont elle userait pour gouverner au nom du roi son époux et du prince héritier, ses actes resteraient juridiquement illégaux et pourraient à tout moment être mis en cause.
Dans ces circonstances, le Parlement choisit d'agir comme autorité supérieure au roi. Les Représentants de la Chambre des Communes furent réunis, et les débats s'ouvrirent : l'archevêque d'York parmi d'autres prétendaient craindre la foule de Londres, loyale à Mortimer. D'autres souhaitaient que le roi vînt en Parlement solennellement abdiquer, plutôt que d'être déposé par décision de la reine et de son Général. Mortimer répliqua en ordonnant au maire de Londres, Richard de Bethune, d'écrire au Parlement pour demander à ses membres de se rendre à la maison des corporations, où ils feraient serment de protéger la reine et le prince Édouard de Windsor, et de déposer le roi. Mortimer convoqua la même nuit les hauts seigneurs pour une rencontre secrète, durant laquelle ces derniers apportèrent leur soutien unanime à la déposition du roi. Finalement, le Parlement consentit à ce que le roi fût démis. Mais même s'il avait donné son accord, il n'avait pas déposé Édouard. Bien plutôt, une fois sa décision prise, le Parlement demanda au roi vaincu de l'accepter.
La demande était purement formelle : les jeux étaient faits. Déjà, le 13 janvier, Édouard avait dû remettre sa couronne et son sceptre aux envoyés du parlement. Le 20 janvier 1327, au château de Kenilworth, Édouard II était informé des accusations portées contre lui : incompétence ; abandon de la majesté royale au détriment du pays et de l'Église ; refus des bons conseils et obstination dans les occupations indignes d'un monarque ; perte de l'Écosse, de territoires en Gascogne et en Irlande due à l'inefficacité de son gouvernement ; préjudices envers l'Église, et emprisonnement de ses représentants ; autorisation de mettre à mort des nobles, de les déshériter, de les emprisonner ou de les bannir ; incapacité à rendre bonne justice, au lieu de gouverner pour son seul intérêt et au profit de son entourage ; enfin, fuite en compagnie d'un ennemi notoire du royaume, laissant ce dernier sans gouvernement, ayant perdu par conséquent la confiance et la foi de ses peuples. Édouard, profondément choqué par ce jugement, pleura tout le temps de l'audition. Il se vit alors offrir un choix : il pouvait abdiquer au profit de son fils ; ou bien refuser et proposer le trône à quelqu'un d'expérience, qui ne fût pas de sang royal — ce quelqu'un étant probablement Roger Mortimer. Le roi, regrettant que son peuple eût tant haï son règne, consentit, si le pays l'acceptait, à abdiquer en faveur de son fils. Destitué, Édouard fut tondu. Les seigneurs, à travers la personne du sire William Trussel, vinrent alors reprendre leurs hommages, et le règne d'Édouard II s'acheva aussitôt. L'abdication fut annoncée et enregistrée à Londres le 24 janvier, et le jour suivant fut proclamé le premier du règne d'Édouard III – qui, à 14 ans, était encore sous la coupe de sa mère Isabelle et de Mortimer. Quant à l'ancien roi, il demeurait emprisonné.
Mort
Le gouvernement d'Isabelle et de Mortimer était si fragile qu'ils n'osaient pas remettre le roi déchu entre les mains de leurs ennemis politiques (Mortimer était loin de faire l'unanimité, et les rivalités nobiliaires se réveilleraient tôt ou tard). Le 3 avril, Édouard II fut extrait du château de Kenilworth, placé sous la garde de deux affidés de Mortimer, puis conduit et emprisonné au château de Berkeley dans le Gloucestershire, où l'on pense qu'il fut assassiné par un agent à la solde d'Isabelle et de Mortimer, le 21 septembre 1327. La ruse utilisée à cette fin est exemplaire de duplicité, puisque la missive donnant l'ordre funeste à ses geôliers, rédigée en latin et sans ponctuations, pouvait avoir deux sens contraires : « Eduardum occidere nolite timere bonum est. ». En français : « Ne tuez pas Édouard, il est bon de craindre…de faire cette chose. » ou bien : « Ne craignez pas de tuer Édouard, c'est chose bonne ».
La rumeur courut, après sa mort, qu'Édouard avait été tué par l'insertion d'une pièce de cuivre dans son anus, supposée être la fin méritée d'un sodomite. Cette méthode aurait eu le bénéfice de faire apparaître que le roi était décédé de mort naturelle : ceci grâce au fait qu'un tube de métal aurait été inséré au préalable dans son rectum, permettant au fer rouge de pénétrer dans le corps sans laisser de marques de brûlure sur l'anus. Cette rumeur fut rapportée par le chevalier Thomas de la Moore (?- après 1347) : « Dans la nuit du 11 octobre 1327, le roi reposant sur un lit fut soudainement agrippé, tandis qu'un grand matelas… le tinrent plaqué, un fer de plombier, chauffé au rouge, fut introduit dans ses parties secrètes de façon qu'il brûlât des parties internes au-delà des intestins ».
Le récit de la Moore n'est cependant corroboré par aucune autre source contemporaine ; bien plus, aucun écrit du XIVe siècle ne révèle ce qui s'est exactement passé. Le plus proche chroniqueur, dans le temps et l'espace, des évènements, Adam Murimuth, établit par ailleurs qu'une rumeur populaire disait plutôt que le roi avait été étouffé. Quant à la chronique de Lichfield, qui reflète également l'opinion publique, elle dit de son côté que le roi déchu avait été étranglé. Cependant, la plupart des chroniques ne proposent pas au décès de cause autre que naturelle. Il faudra attendre la plus longue Chronique Brut, composée par un polémiste lancastrien (anti-Mortimer, l'alliance entre Mortimer et le cousin du roi ayant fait long feu, comme il était à prévoir) dans le courant des années 1330, pour que commence à circuler l'histoire d'une tige de cuivre plongée dans les entrailles du roi, qui a tant marqué les esprits.
Édouard fut inhumé dans le déambulatoire gauche de la cathédrale de Gloucester, où son fils Édouard III lui fit bâtir une tombe magnifique.
Sa fin tragique, traitée par de nombreux dramaturges (en particulier Christopher Marlowe, contemporain de Shakespeare) et historiens britanniques, constitue une bonne part de la trame du tome V (La Louve de France) des Rois maudits (Les Rois maudits), roman de Maurice Druon, qui ne reste qu'un roman. Ce dernier met en scène Édouard II, assassiné par les chevaliers Maltravers et Gournay sur l'ordre de la reine Isabelle, à l'instigation de son amant Roger Mortimer. Reprenant la thèse de la Moore, reprise par le dramaturge Christopher Marlowe, Druon imagine les meurtriers du roi l'empalent avec une barre de fer rouge dans le rectum afin qu'on ne puisse établir avec certitude qu'il a été assassiné.
Dans sa pièce Édouard II, Christopher Marlowe met en scène l'assassinat de ce monarque à l'instigation de son fils, le futur Édouard III, au motif de ses relations homosexuelles, notamment avec Despenser le Jeune.
Dans sa biographie sur l'épouse du roi, Isabelle de France, Alison Weir met en avant la théorie – basée sur la lettre de Fieschi – selon laquelle Édouard s'échappa de sa prison et finit ses jours en exil. Ian Mortimer, dans sa biographie d'Édouard III, prétend de son côté qu'Édouard II survécut 14 années après sa mort supposée en 1327, et mourut en Italie.
Après l'annonce publique du décès du roi, le règne d'Isabelle et de Mortimer ne dura guère : le traité de paix de Northampton, entre l'Angleterre et l'Écosse, fut très mal perçu par la population anglaise. Mortimer perdit petit à petit ses soutiens. Le 19 mars 1330, le comte de Kent, frère d'Édouard II, est exécuté pour avoir fomenté la restauration de ce dernier (on raconte que Mortimer lui avait soufflé de fausses informations quant à la survie d'Édouard, de manière à le piéger). Toutefois, l'exécution du comte, prince royal, oncle d'Édouard III, par Mortimer, prive ce dernier de son dernier appui. Par conséquent, dès qu'Édouard III atteignit l'âge de 18 ans, en 1330, il fit exécuter Mortimer, sous quatorze chefs d'accusation, dont le plus signifiant était l'assassinat du roi son père Édouard II (écartant ainsi tout doute sur la survie de ce dernier). Si Édouard III épargna sa mère – fille et sœur de rois –, lui assurant un confortable revenu, il s'assura cependant qu'elle se retirerait de la vie publique. Isabelle mourut au château Rising, à Norfolk, le 23 août 1358.
Films
La vie du roi Édouard II a fait l'objet, entre autres, d'une adaptation cinématographique par le réalisateur britannique Derek Jarman en 1991, Edward II d'après la pièce de Christopher Marlowe, interprétée en costumes modernes. Le film a reçu 4 récompenses et 1 nomination.
(fr+en) Édouard II d'Angleterre sur l’Internet Movie Database
Ses titres
- comte de Chester et prince de Galles (1301-1307) ;
- roi d'Angleterre (1307-1327) ;
- duc de Guyenne ou d'Aquitaine (1307-1327) ;
- prétendu suzerain d'Écosse ;
- comte de Ponthieu.
Sources
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- Mortimer, Ian. The Perfect King: The Life of Edward III Father of the English Nation. Jonathan Cape, 2006. (ISBN 9780224073011) Appendix 2: The fake death of Edward II; Appendix 3: À note on the later life of Edward II
- Mortimer, Ian.'Note on the deaths of Edward II' (2008)
- (en) J.R.S. Phillips, Aymer de Valence, Earl of Pembroke 1307–1324, Oxford University Press, Oxford, 1972 (ISBN 0198223595) (OCLC 426691)
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- (en) Michael Prestwich, Plantagenet England: 1225-1360, Oxford University Press, Oxford (ISBN 0198228449)
- (en) Anthony Tuck, Crown and Nobility 1272-1461: Political Conflict in Late Medieval England, Fontana, London, 1985 (ISBN 0006860842)
- Weir, Alison, 'Isabella, She-Wolf of France', Jonathan Cape, 2005, (ISBN 0224063200)
Liens externes
- Modèle:Genealogics name
- King Edward II: a website examining the issues, events and personalities of Edward II's reign
- Edward II: a blog related to the website
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