- Edmond Friedel
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Edmond Friedel, né à Nancy le 3 août 1895 et mort le 15 août 1972, est un géologue français, co-fondateur du BRGG, directeur de l'école des mines de Paris pendant 19 ans, et un résistant.
Biographie
Petit-fils du chimiste Charles Friedel et fils du minéralogiste Georges Friedel, il grandit dans un milieu scientifique dont il transmettra le goût à son propre fils Jacques Friedel et à son petit-fils, Paul Friedel[1]. Après des études à l'École polytechnique[2], où il entre et sort major de sa promotion, il fréquente l'École des Mines de Paris.
Au début de sa carrière, il est attaché à des emplois classiques du corps des mines, à Strasbourg, Metz et Arras, de 1922 à 1936. En parallèle, il poursuit des recherches sur les états mésomorphes de la matière, qui prolongent ceux de son père Georges Friedel, mais il doit les abandonner avec regret devant la croissance de ses responsabilités administratives.
De 1936 à 1944, il est nommé sous-directeur[3] de l'école des mines de Paris, auprès du directeur Félix Leprince-Ringuet puis Marin Guillaume. Il devient ensuite directeur de l'Ecole de 1944 à 1963.
Pendant la guerre, il aide les élèves juifs de l'école des mines de Paris à obtenir de faux papiers et des stages plus ou moins fictifs d'ouvrier dans les mines de charbon du Nord de la France. La quasi-totalité de ces élèves pourront ainsi passer à travers les filets de l'occupant, les seuls cas d'arrestation et de déportation correspondent à des élèves qui, ignorants du danger, rentrèrent spontanément dans leurs familles. Il couvre les activités des élèves résistants, en cachant notamment des matériels d'écoute à l'Ecole des mines que la Luftwaffe occupe en partie. Quoique ces activités ne furent pas découvertes par les allemands, il fit quelques séjours dans les prisons de la Gestapo, dont il put sortir notamment grâce à l'appui du grand patron du corps des mines de l'époque, Charles de Ruffi de Pontevès-Gévaudan, qui n'avait pas hésité à demander aux allemands d'être mis en prison à sa place !
En 1941, il crée le BRGG, ancêtre du BRGM actuel, en collaboration avec Pierre Pruvost, doyen de la faculté des sciences de Lille. L'objectif initial était de faciliter les initiatives privées en matière de prospection et d'exploitation des mines. Il ne fut pleinement atteint qu'après la Libération.
Homme d'une grande probité et d'une grande rigueur intellectuelle, il a résisté avec succès à beaucoup de dérapages. Il a participé à divers conseils d'administration et a présidé la Commission des mines du Plan de 1952 à 1965. Il a été nommé vice-président du Conseil général des mines de 1961 à 1966.
Il a obtenu de nombreuses distinctions ou décorations, dont celle de grand officier de la Légion d'honneur (1964).
Liens externes
- Biographie publiée sur le site des Annales des mines
Références
- Laboratoires d'Electronique et de Physique appliquées de Philips en France, de 1997 à 2002, avent de devenir le patron de la stratégie de la recherche de France Télécom Paul Friedel, né en 1955, a notamment dirigé le
- Il était rattaché à la promotion baptisée "1914" mais qui fit ses études à l'Ecole polytechnique après la guerre ; après deux années de scolarité, il entra à l'Ecole des mines en 1920
- Le sous-directeur était à la fois le principal adjoint du directeur et le directeur des études de l'Ecole
Catégories :- Naissance à Nancy
- Naissance en 1895
- Décès en 1972
- Géologue
- Élève de l'École polytechnique (France)
- Ingénieur du corps des mines
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