- Démographie de la Guyane
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Guyane (Nov. 2009) Situation démographique Population 230 500 habitants Densité de la population 2,3 hab./km² Taux de croissance de la population 1,96 % Âge médian (population totale)
- Hommes
- Femmes28,6 ans
29,6 ans
27,4 ansStructure par âge
- 0-14 ans
- 15-64 ans
- 65 ans et plus
28,9 %
64,8 %
6,3 %Rapport de masculinité (population totale)
- À la naissance
- Moins de 15 ans
- 15-64 ans
- 65 ans et plus1,12 homme/femme
1,05 homme/femme
1,05 homme/femme
1,16 homme/femme
1,04 homme/femmePart de la population urbaine - % Natalité Taux brut de natalité 20,46 ‰ Indice synthétique de fécondité 4,00 enfant(s)/femme Mortalité Taux brut de mortalité 4,88 ‰ Taux de mortalité infantile (population totale)
- Hommes
- Femmes11,76 ‰
12,58 ‰
10,89 ‰Espérance de vie à la naissance (population totale)
- Hommes
- Femmes77,27 ans
73,95 ans
80,75 ansSources: The World Factbook, CIA (2006) màj juillet; ONU; FAO Sommaire
Structure de la population
La population de la Guyane est estimée à 230 500 personnes en novembre 2009[1] en forte croissance, puisqu'elle était de 215 036 personnes en 2007[2] (115 000 en 1990[2]). Ceci est la conséquence d'un taux de natalité très élevé (plus de 31 ‰ pour un taux de mortalité environ de 4,2 ‰). La Guyane est le département français où le taux de natalité est le plus élevé et le taux de mortalité est le plus faible.
La Guyane connaît donc une explosion démographique comparable à celle de certains pays en voie de développement. La part des naissances hors mariage dépasse 80 %.
C'est une population jeune (l'âge médian est de 28,6 ans[1] et en 1999, 43,3 % de la population avait moins de 20 ans[2]).
La population de la Guyane est en constante augmentation et devrait passer à 425 000 en 2030[3] (600 000 selon une hypothèse haute), à la fois grâce à un fort taux de croissance naturelle (excédent des naissances sur les décès) et sous l'effet de l'immigration des pays limitrophes attirée par l'or, un système de santé avancé, des écoles, un État-providence développé, et des salaires plus élevés.
L'indice de fécondité guyanais était en 2003 de 4,0 enfants par femme, dernier chiffre connu pour le département[4], et a été estimé par la CIA à 2,98 enfants pour 2006.
La Guyane est aujourd'hui de tous les pays d'Amérique (Nord, Sud et Centrale) celui dont le taux de fécondité est le plus élevé, avant le Guatemala et le Honduras.
Densité
La densité de population est faible (1,88 hab/km², sauf à Cayenne qui atteint 2 725 hab/km²), mais si l'on tient compte du fait que la population se répartit sur le littoral, soit sur seulement 10 % du territoire, la densité "effective" est plus proche de : 19 habitants au km².
- Records paradoxaux
- Maripasoula est la commune la plus étendue de France (18 761 km² pour 3 710 habitants), Régina la seconde (11.470 km² pour 765 habitants) et Camopi la troisième (10 454 km² pour 1032 habitants), à comparer aux 105 km² de Paris.
- Cayenne qui abrite le plus d'habitants, est la commune la plus petite de Guyane en superficie.
Migration et composition culturelle
Origines coutumières des populations
Migration et composition
culturelle en GuyaneTaux de migration nette 4,01 ‰ Composition ethnique
- Noirs et créoles
- Européens
- Amérindiens, asiatiques
- Autres
66 %
12 %
12 %
10 %Religions
- Catholique romain
-Composition linguistique
- françaisSource: The World Factbook, CIA (2006) Près d’un tiers de Guyanais sont d’origine étrangère, commençant par les Saint-Luciens et les Chinois dans le 19e siècle et dans le siècle suivant, les nouveaux Brésiliens, Haïtiens et Surinamiens (dès les années 1960)[5].
Les informations sur les origines coutumières des populations de Guyane sont assez incomplète puisque la République française ne reconnaissant ni race, ni couleurs, ces informations sont estimés par des organismes étrangers et ne font pas l'objet de recensement.
- Amérindiens : ils représenteraient un peu moins de 12 % de la population[1].
- les Kalinas (région de Saint-Laurent-du-Maroni)
- les Lokonos (région de Saint-Laurent-du-Maroni)
- les Palikurs (région de Saint-Georges-de-l'Oyapock)
- Émerillons (sud de la Guyane)
- Wayanas (sud de la Guyane)
- Wayampis (sud de la Guyane)
- Noirs marrons : ce terme désigne en Guyane et au Surinam tous les esclaves noirs qui se sont révoltés et enfuis des plantations du XVIIe siècle au XIXe siècle pour se réfugier dans la forêt et sur les fleuves. Leurs descendants (10 000 personnes environ) possèdent le quasi-monopole du canotage sur le Maroni.
- Créoles : les créoles descendants des esclaves noirs (guyanais, antillais, surinamiens, haïtiens), majoritaires en Guyane. De nos jours, ils occupent des emplois dans tous les catégories professionnelles en Guyane et sont environ 71 000 personnes (38 % de la population).
- Européens : les populations d'origine européenne représentent environ 12 %[1],[6] de la population guyanaise. Les français de métropole sont appelés des « métros » sont employés à la base spatiale, fonctionnaires ou tiennent des agences de voyage ou des centres de tourisme dans la jungle. Il existe également une population européenne native descendant des colons ou des bagnards.
- Libanais : Le nombre de Libanais en Guyane s’eleverais de 5000 à 10000. Il s’agit surtout de commerçants et d'employés dans le tourisme.
- Hmongs : chassés du Laos en 1977[7], sur l'invitation de Valéry Giscard d'Estaing, environs ils sont aujourd'hui environ un millier de maraîchers (500 à leur arrivée).
- Brésiliens : Orpailleurs et employés des centres de tourisme. Ils sont venus massivement dès 1965 (10 000 personnes, la 3e communauté étrangère[5]).
- Surinamiens : l’immigration relativement récente surinamienne a atteint un maximum sans parallèle pendant le milieu des années 1980 lors de la guerre civile au Surinam. Les décennies suivantes ont vus aussi une continuation des nouveaux arrivants surinamiens, et aujourd’hui ils sont la 1re communauté étrangère (11 p. cent)[5].
- Haïtiens : 2e communauté étrangère. L’immigration massive et clandestine a eu lieu dans les années 1970[5].
Immigration
Il existe un nombre important de clandestin en Guyane. Néanmoins, ce nombre est difficile à estimer. Les clandestins de Guyane sont principalement originaire de quatre pays :
Le ministère de l'Intérieur estime à 38 000 le nombre total de clandestins en Guyane. Le nombre d'orpailleurs clandestins est estimé entre 5 000 et 10 000 personnes.
Le total de la population immigrée (clandestins et réguliers) est estimé à environ 40 % de la population.
Évolution de la population
Année Population 1960 31 600 1970 48 247 1980 67 257 1990 113 351 1991 117 327 1992 121 469 1993 125 786 Source: Insee Antiane Année Population 1994 130 282 1995 134 968 1996 139 848 1997 144 937 1998 150 242 1999 155 760 2000(p) 161 128 Source: Insee Antiane Année Population 2001(p) 166 830 2002(p) 172 505 2003(p) 178 347 2004(p) 184 451 2005(p) 190 000 2007(p) 215 036 2009(p) 221 500 Source: Insee Antiane Santé
La Guyane est le département français le plus touché par le sida, avec 49 personnes affectées pour 100 000 habitants[9].
Notes et références
- Données CIA 2006
- Source Insee
- Insee Antiane - projection 2030
- Insee - Indicateurs généraux de population par département et région (Excel)
- Guyane, des peuples et des histoires, 2002 [PDF]
- Soutenance de la Thèse de Doctorat en Sociologie de Marion Thurmes
- Atlas des populations immigrées en Guyane, 2006 [PDF]
- le Littoral guyanais
- http://www.blada.com/data/File/06pdf01/journeesida2006.pdf [PDF]
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