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Durbec des pins
Durbec des pinsDurbec des pins (Pinicola enucleator) Classification classique Règne Animalia Embranchement Chordata Classe Aves Ordre Passeriformes Famille Fringillidae Sous-famille Carduelinae Genre Pinicola
Vieillot, 1807Nom binominal Pinicola enucleator
(Linnaeus, 1758)Statut de conservation IUCN :
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sont disponibles sur CommonsRépartition géographique Parcourez la biologie sur Wikipédia : Le Durbec des pins ou Durbec des sapins est un fringillidae holarctique.
Sommaire
Description
Le Durbec des pins mesure 20 à 22 cm.
Il présente un net dimorphisme sexuel.
Le mâle a la tête rouge rosé avec les lores et le tour des yeux marqués de gris. Son dos est brun strié de noir et fortement teinté de rouge. Le menton, la gorge, la poitrine et le croupion sont rouge rosé et les sus-caudales brun noir marquées de rouge. Les ailes et la queue sont brun noir avec les rémiges et les rectrices bordées de beige clair. Cet oiseau présente une double barre ailaire blanche au niveau des rémiges tertiaires et des couvertures secondaires. Les flancs sont grisâtres mêlés de rouge. Le ventre et les sous-caudales sont également grisâtres. Le bec épais est brun sale marqué de noir à son extrémité. Les yeux et les pattes sont bruns.
La femelle ressemble au mâle mais le rouge du plumage est remplacé par une coloration jaune verdâtre.
Les jeunes présentent un aspect proche de cette dernière mais la tête et le croupion sont jaune orangé. Lors de leur première année, le front, la calotte et les côtés de la tête arbore une coloration roux foncé.
Dénomination
Linné, 1758, avait nommé scientifiquement cette espèce Loxia enucleator. Le terme spécifique enucleator vient du latin enucleare (enlever le noyau) et traduit assez bien l’une de ses activités alimentaires. Le nom français « dur-bec » traduit bien la robustesse de son bec. Le nom allemand « Hakengimpel » suggère que le bec est recourbé en crochet (Haken) tandis que le nom italien « Ciuffolotto delle pinete » fait référence à son habitat de pinède. Le nom anglais « Pine Grosbeak » signifie littéralement gros-bec des pins, ce terme francophone étant d’ailleurs couramment utilisé au Québec. Enfin, le second nom espagnol « Camachuelo Picogrueso » peut être traduit par bouvreuil à gros bec.
Habitat
En Eurasie, c’est l’oiseau typique de la taïga et ses habitats de prédilection sont les forêts humides d’épicéas, de mélèzes, de bouleaux et d’aulnes dont il fréquente surtout les lisières et les clairières et plutôt en terrain marécageux. En hiver, il visite davantage les forêts de feuillus que de conifères, les vergers, les jardins, les abords des cultures et les buissons à baies (Dementiev & Gladkov 1954, Newton 1985). Selon Svensson et al. (2004), sa préférence va aux vieilles forêts non perturbées de conifères avec des bouleaux et des arbustes à baies. Au Japon, il habite surtout les buissons denses et rabougris du pin (Pinus pumila), au-dessus de la limite des arbres en été (montagnes d’Hokkaido) (Morioka 1992) alors qu’en Amérique du Nord, il occupe différents biotopes, de la côte maritime aux hautes montagnes mais avec une préférence pour les forêts ouvertes de conifères (Bent 1968). Alain Hennache m’informe (in litt. 2008) qu’il a observé des durs-becs des sapins en compagnie de jaseurs boréaux dans un parc à Ottawa au mois d’août. Joseph Simard m’informe (in litt. 2007) que toutes ses photos de dur-bec des sapins ont été prises au Canada, dans la région du Saguenay, province du Québec et certaines même, dans la ville de Laterrière, dans son jardin !
Alimentation
Au printemps, il prélève les bourgeons de conifères, de saule (Salix), de bouleau (Betula) et de tremble (Populus). En été, il recherche les jeunes cônes staminés de résineux et les fruits de Vaccinium, Empetrum, Rubus, Juniperus ainsi que d’autres plantes de sous-bois. En automne, il exploite surtout les sorbiers (Sorbus"") et autres arbustes à baies et, en hiver, il se nourrit de graines d’érable (Acer), de frêne (Fraxinus) et d’autres arbres (Newton 1985). En Amérique du Nord, il marque une préférence pour les petites pommes sauvages, les graines de frêne, de sumac, de cèdre, d’aulne et de pin, les bourgeons d’érable, les baies d’airelle, d’épine-vinette, d’amélanchier, de ronce, de vigne sauvage, de sorbier, de genévrier, d’aubépine et de Celastrus scandens (liane grimpante à baies). Sur 207 contenus stomacaux, il y avait 99,1 % de nourriture végétale en hiver contre 83,8 % en été (Bent 1968).
Voix
Le chant du mâle est composé d'un mélange de gazouillis aigus et variés tandis que le cri d'appel comporte trois notes aigues et sifflées.
Sources
- Armani G.C. (1983) Guide des passereaux granivores. Delachaux et Niestlé, Neuchâtel, Paris, 262 p.
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