- Dryas (paléoclimat)
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Dryas est le nom donné par les paléoclimatologues à une période du quaternaire correspondant à un dernier refroidissement suivi d'un rapide réchauffement qui a mis fin à la dernière glaciation (approximativement de 14 000 à 9 000 ans avant nos jours).
Sommaire
Étymologie
Dryas octopetala forme des tapis relativement foncés, dont l'albédo augmente au moment de la floraisonDryas octopetala est buissonnante et rampante ; Elle couvre le sol en le protégeant de l'érosion, capte la chaleur par son feuillage foncé, tout en conservant l'eau sous ses feuilles velues. Elle a donné son nom à la période du « Dryas »Les graines « à plumets » de Dryas octopetala facilement transportées par le vent, et la rusticité de cette plante en font une plante pionnière à forte capacité de dispersion et colonisation, qui expliquent que son pollen a été abondamment trouvé dans les tourbières qui se sont formées dans le passé à proximité des zones de recul glaciaireCette période tire son nom d'une fleur (Drias ou Dryas, aussi appelée Argentine ou Herbe à plumets ou Herbe aux cerfs ou Thé des Alpes ou Thé suisse), dont le nom scientifique est Dryas octopetala ; les analyses palynologiques ayant montré que cette espèce a été l'une des premières plantes à fleur à recoloniser les éboulis libérés par les glaciers. Son pollen a en effet été retrouvé en abondance dans les tourbières formées aux époques dites Dryas.
Deux « dryas » distincts...
Les climatologues distinguent :
- le Dryas ancien correspondant au début du Tardiglaciaire (fin du dernier Glaciaire)
- Le Dryas moyen
- le Dryas récent, qui désigne une période d'environ 1000 ans, caractérisée par une brutal refroidissement (chute de 7 °C de la température moyenne). Le Dryas récent marque la toute fin du dernier Glaciaire. Il est suivi de l'interglaciaire holocène qui débute par un réchauffement brutal (une dizaine d'année selon certaines sources). Lors du Dryas récent, le pollen de Dryas octopetala est à nouveau retrouvé abondant dans les tourbes circumpolaires de l'hémisphère nord. Une hypothèse est que ce refroidissement ait été induit par la rupture d'un immense lac d'eau froide dont le déversement dans l'atlantique nord aurait bloqué la circulation thermohalyne[1].
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Article de presse
- Revue "Science" (en)
- Plusieurs articles en anglais dans les Annales de l'Académie nationale américaine des sciences (Pnas)
Bibliographie
Notes et références
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