- Diva (Film)
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Diva (film)
Pour les articles homonymes, voir Diva.Diva est un film français de Jean-Jacques Beineix, adapté par du roman de Daniel Odier (qui l'a signé sous le pseudonyme de Delacorta). C'est l'un des premiers films français laissant cours au réalisme à la fin des années 1970. Il se caractérise par des couleurs vives mais sombres, et par un style musical qui lui est propre, appelé "Cinéma du Look". Ce film a reçu un accueil timide à sa sortie en France en 1981, mais a connu un grand succès aux États-Unis l'année suivante. Ce film est devenu un grand classique, acclamé aussi bien en France qu'à l'international.
Sommaire
Synopsis
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Ce qui suit dévoile des moments clés de l’intrigue.
Jules, un jeune postier, est fasciné par Cynthia Hawkins, une célèbre diva qui n'a jamais consenti à faire enregistrer sa voix. Lors d'un concert à Paris, Jules enregistre clandestinement son récital, discrètement observé par deux hommes taïwanais. Après avoir reçu un autographe de la diva, il dérobe sa robe en coulisses puis s'enfuit.
Sans le savoir, Jules est également en possession d'un autre enregistrement, celui de Nadia Kalensky, une ancienne prostituée. Elle révèle sur une cassette audio son ancienne liaison avec Jean Saporta, commissaire-divisionnaire à la criminelle soupçonné de diriger un important réseau de prostitution avec l'aide de son second, "l'Antillais". Au cours d'une poursuite, Nadia dépose la cassette dans la sacoche de la mobylette de Jules qui ne remarque rien. Quelques instants plus tard, Nadia est tuée d'un poinçon dans le dos.
Saporta lance ses deux hommes de main à la recherche de cette cassette avant que ses propres inspecteurs de police ne la découvrent. Parallèlement, Jules est poursuivi par les deux hommes taïwanais qui lui réclament l'enregistrement qu'il a réalisé lors du récital de Cynthia Hawkins. Traqué pour deux affaires distinctes qu'il n'est pas en mesure de comprendre, il trouve alors refuge chez son nouvel ami Serge Gorodish et sa protégée Alba, dont il a fait la connaissance le jour même. Gorodish va alors chercher à manipuler les ennemis de Jules pour les pousser à se détruire d'eux-mêmes.
Dans l'intervalle, une relation entre la diva Cynthia Hawkins et Jules s'est développée. Coupable de lui avoir volé sa robe, Jules se présente à son hôtel, et lui rend la robe. D'abord furieuse, Cynthia finit par comprendre l'admiration que Jules lui voue. Ils se revoient le soir même, et entament une longue promenade dans Paris. Le lendemain, Cynthia est informée par son impresario que deux taïwanais ont en leur possession un enregistrement de qualité parfaite de son dernier récital. Ayant toujours refusé de faire enregistrer sa voix par souci de pureté, Cynthia est contrainte d'accepter un partenariat exclusif pour produire un disque officiel avec eux, ou de voir son récital exploité pour la production d'un album pirate. Cynthia est accablée par ce chantage. Jules, seul propriétaire de cette bande pirate, est pris de remords et décide de la restituer à Cynthia. La scène finale se déroule à l'Opéra Garnier, à Paris. Cynthia, seule dans le théâtre encore vide, vocalise. Jules joue alors sa bande et s'excuse auprès d'elle. Surprise, Cynthia déclare ne jamais s'être entendue chanter. La caméra entame un long travelling vers l'arrière tandis que Jules et Cynthia tombent l'un dans les bras de l'autre.
Bande musicale
La bande musicale originale du film comporte l'air Ebben? Ne andrò lontana de l'opéra La Wally, composé par Alfredo Catalani en 1892. "La promenade sentimentale" a été composé par Vladimir Cosma.
Polémique concernant le son
La prise de son initiale du film et son exploitation en salles ont toujours été monophoniques (un seul canal audio). En 2006, lors de l'édition DVD du film aux États-Unis, une vive controverse a opposé J.-J. Beineix avec les distributeurs vidéo, pour avoir mis sur le marché, une version stéréo, artificiellement remixée sans la supervision artistique, ni l'accord du réalisateur[1]. Beineix ira jusqu'à attaquer en justice la maison-mère française (le groupe Canal+) de cet éditeur vidéo et fustigera sans le nommer, son président Bertrand Méheut, le traitant de « pharmacien » (évoquant son parcours professionnel) pour avoir autorisé la commercialisation de son oeuvre, qu'il estime dénaturée. En Europe, aucun vidéogramme, y compris en édition Haute Définition (Bluray) du film Diva n'est commercialisé en son stéréo ou audio multicanal. Il est à noter en revanche, que l'édition de la bande originale musicale du film a toujours été commercialisée en stéréophonie.
Fiche technique
- Réalisation : Jean-Jacques Beineix
- Scénario : Jean-Jacques Beineix et Jean Van Hamme, d'après le roman éponyme de Daniel Odier, alias Delacorta
- Dialogues : Jean-Jacques Beineix
- Producteurs : Irène Silberman, Serge Silberman
- Producteur exécutif : Claudie Ossard
- Directeur de la photographie : Philippe Rousselot
- Montage : Marie-Josèphe Yoyotte, Monique Prim
- Musique originale : Vladimir Cosma
- Musique additionnelle : Alfredo Catalani - Ebben ? Ne andrò lontana, extrait de l'opéra La Wally ; Charles Gounod - Ave Maria, par Wilhelmenia Wiggins Fernandez
- Décors et costumes : Hilton McConnico
- Casting : Dominique Besnehard
- Pays : France
- Date de sortie : 11 mars 1981 (France)
- Durée : 117 minutes
- Genre : Polar, lyrique
Distribution
- Frédéric Andrei : Jules
- Wilhelmenia Wiggins Fernandez : Cynthia Hawkins
- Roland Bertin : Weinstadt
- Richard Bohringer : Gorodish
- Gérard Darmon : L'Antillais
- Chantal Deruaz : Nadia
- Jacques Fabbri : Jean Saporta
- Patrick Floersheim : Zatopek
- Thuy An Luu : Alba
- Anny Romand : Paula
- Dominique Pinon : Le Curé
- Jean-Jacques Moreau : Krantz
- Nane Germon
- Gabriel Gobin
- Alain Marcel
- Raymond Aquilon
- Eugène Berthier
- Gérard Chaillou
- Andrée Champeaux
- Nathalie Dalian
- Laurence Darpy
- Michel Debrane
- Etienne Draber
- Laure Duthilleul
- Jim Adhi Limas
- Louise Malapert
- Dimo Mally
- Vaneta Mally
- Isabelle Mergault
- Marthe Moudiki-Moreau
- Jean-Luc Porraz
- Bernard Robin
- Yann Roussel
- Brigitte Lahaie : La fille sans culotte (sous le nom de Brigitte Simonin)
- Jean-Louis Vitrac
- Tania Zabaloieff
- Dominique Besnehard (non crédité)
- Vladimir Cosma : le chef d'orchestre (non crédité)
Récompenses
- César de la meilleure première œuvre : Jean-Jacques Beineix
- César de la meilleure musique : Vladimir Cosma
- César de la meilleure photographie : Philippe Rousselot
- César du meilleur son : Jean-Pierre Ruh
- National Society of Film Critics (NSFC) 1983 : meilleure photographie à Philippe Rousselot
Autres
À partir de novembre 2007, le distributeur américain, Rialto Picture, rediffuse le film dans les salles américaines à l'occasion de 25ème anniversaire de la première sortie du film aux USA.
Liens externes
Références
- ↑ (fr) Frédéric Mignard « Rencontre avec Jean-Jacques Beineix », sur le site avoir-alire.com, le 4 mai 2006
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