- Disparus du Beach
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Affaire des disparus du Beach
L'affaire des disparus du Beach est une affaire congolaise qui s'est déroulée en 1999, sous le régime de Denis Sassou-Nguesso.
Sommaire
Contexte
En 1999, dans un souci d'apaisement, Denis Sassou annonce la réconciliation nationale. Il signe des accords avec la République démocratique du Congo et le HCR pour le retour des réfugiés qui avaient fuit la guerre civile en se réfugiant à Kinshasa.
Le premier retour de familles (adultes, femmes, enfants) a lieu par la « traversée du Beach » (navette fluviale qui effectue les liaisons Brazzaville-Kinshasa), et comprend environ 1500 personnes, sous le contrôle du HCR. Ces personnes sont interpelées dès leur arrivée à Brazzaville, et acheminées par convois dans des camps ou vers la Présidence selon les sources. A partir de ce moment, toute trace de ces personnes est perdue. Certaines rumeurs parlent de personnes entassées vivantes dans des containers, qui auraient été soudés et jetés dans le fleuve.
Quelques personnes pourront échapper à ce destin tragique, et viendront témoigner. On parle entre autres d'un métis qui dès son arrivée à Brazzaville a été autorisé à sortir de la file d'attente.
Procès
À Brazzaville
Seules quelques familles oseront porter plainte pour la disparition de 353 personnes.
Le procès a lieu à Brazzaville en 2005.
Du côté du pouvoir, plusieurs responsables seront soutenu par des avocats congolais, mais aussi le Français Maître Vergès.
Le déroulement du procès sera retransmis sur la télévision congolaise pendant quelques semaines. Quelques heures avant le verdict, les militaires menacent, dans le cas où leur hiérarchie serait condamnée, de faire une descente et des exactions dans le quartier de Poto-Poto.
Le verdict reconnaîtra coupables plusieurs dirigeants, accompagné de différentes condamnations. Cependant, ces responsables, vu leurs fonctions au sein du gouvernement, seront dispensés de peine, et reprendront leur activité normale, en toute quiétude.
En France
Les plaintes déposées en France se heurtent à des difficultés. Cependant, le 10 janvier 2007, la Cour de cassation française a en effet ordonné la poursuite de l'instruction annulée en 2004 par la Cour d'appel de Paris pour vice de forme[1]. Le 9 avril 2008, la cour de cassation confirme que la justice française est compétente pour poursuivre les auteurs de crimes commis qui ont conduit au massacre de plusieurs centaines de personnes au Beach de Brazzaville en avril et mai 1999[2].
Notes et références
Catégorie : Histoire de la République du Congo
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