- Denis-Pierre-Jean Papillon de la Ferté
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Denis Pierre Jean Papillon de La Ferté
Denis Pierre Jean Papillon de La Ferté, est né à Châlons-en-Champagne le 17 février 1727 et guillotiné à Paris le 7 juillet 1794.
Il fut homme de sciences et amateur d'art, on lui doit plusieurs ouvrages: Éléments de géographie, agrémenté de 20 cartes en 1783, un Système de Copernic ou abrégé de l'astronmie, la même année; en 1784 il publie Traité élémentaire sur les mathématiques, enfin en 1787 Éléments d'architecture de fortifications et de navigation. Amateur d'art il publia en 1776 l'ouvrage Extraits des différents ouvrages publiés sur la vie des peintres, en 2 volumes, sera réédité sous un pseudonyme en 1796.
Il acheta en 1756, pour 260 000 livres, la charge d'intendant des Menus plaisirs de la Maison du roi qu'il conserva jusqu'en 1792.
Fils de Pierre Papillon de la Ferté (~1682-1753), seigneur de la Ferté, président trésorier de la généralité de Champagne, lieutenant du roi de Châlons, Papillon de la Ferté exerça une influence dominante à l’Opéra vers la fin du XVIIIe siècle, une influence supérieure même à celle du ministre qui détenait le pouvoir nominal[1], mais qui laissait son second gouverner. Papillon de la Ferté était décoré du titre de commissaire du roi auprès de l’Académie de musique. Ayant occupé ce poste pendant les dix années qui précédèrent la Révolution, il imagina et proposa quantité de projets pour l’Opéra.
La Ferté a beaucoup écrit durant son passage aux affaires (de nombreuses lettres et rapports de sa main sont aux Archives nationales). Sa carrière administrative, sa vie publique et privée, ses menées artistiques, ont été documentées grâce aux nombreuses pièces publiées par Adolphe Jullien dans divers articles, brochures ou livres sur l’Opéra au XVIIIe siècle, d’après ses lettres et ses papiers manuscrits conservés aux archives de l’Opéra et à la bibliothèque de la ville de Paris.
Castil-Blaze appela néanmoins celui qui joua un tel rôle dans l’histoire musicale française un « vieux dévot, libertin et frappé d’imbécillité dès ses plus jeunes ans[2] ».
Notes
La sépulture de ses descendants, acquise à perpétuité par son fils le baron Louis Papillon de La Ferté (1784-1847) au cimetière du Père-Lachaise à Paris (35e division), fut détruite, et les corps exhumés, sur ordre de l'Administration des cimetières qui reprit possession du terrain en juillet 1998.
Papillon de La Ferté fait l'objet d'une thèse de doctorat de 3e cycle en histoire de l'art à l'Université Paris IV-Sorbonne.
Référence
- Adolphe Jullien, Un potentat musical, Papillon de La Ferté son règne à l’Opéra de 1780 à 1790, avec un portrait de lui gravé à l’eau-forte par Adolphe Varin, Paris, A. Detaille, 1876
Sources
- Jean-Paul Barbier Des Châlonnais célèbres, illustres et mémorables, 2000.
- François-Joseph Fétis, Arthur Pougin, Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique, Paris, Firmin-Didot, 1881, p. 301
- Domenico Gabrielli, Dictionnaire historique du cimetière du Père-Lachaise, XVIIIe et XIXe siècles, Éd. de l'Amateur, 2002
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