- David l'Invincible
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Davit Anhaght
Davit Anhaght (en arménien Դավիթ Անհաղթ, « David l'Invincible »), Davit Nerginatsi ou David Armenios est un philosophe arménien des Ve et VIe siècles. Néoplatonicien, Davit influence des générations entières de philosophes arméniens jusqu'au XVIIIe siècle.
Biographie
Bien que la tradition arménienne fasse de lui un disciple de Mesrop Machtots et du Catholicos Sahak Ier (ainsi qu'un compagnon de Moïse de Khorène)[1], les historiens s'accordent pour dire que Davit serait né après la mort de ces savants dans les années 470, dans le village de Nergin, dans le Taron[2]. Envoyé à Alexandrie, il y reçoit l'enseignement du philosophe néoplatonicien Olympiodore le Jeune puis y enseigne à son tour et y effectue des recherches ; il passe ensuite plusieurs années à Athènes et à Constantinople, où la renommée que lui acquièrent ses talents d'orateur lui vaut son surnom d'« Invincible »[1], avant de retourner en Grande-Arménie à un âge avancé[2]. Son enseignement y rencontre l'opposition d'une partie du clergé, et Davit se réfugie au monastère de Haghpat, où il meurt dans les années 550 ou 560 ; il est ultérieurement canonisé par l'Église arménienne[2].
Œuvres
Davit est l'auteur de nombreux ouvrages et de plusieurs traductions depuis le grec (Platon, Aristote, ...)[1]. Ses quatre œuvres majeures sont[3] :
- Définition de la philosophie, dans lequel il discute six définitions de la philosophie pour conclure qu'elle est « la science qui permet à l'homme de comprendre les lois de la nature » ;
- Commentaires sur l'Isagoge de Porphyre ;
- Commentaires sur les Analytiques d'Aristote ;
- Interprétation des Catégories d'Aristote.
Il laisse aussi des écrits dans lesquels il traite de la musique d'un point de vue philosophique[4].
Davit a influencé les philosophes arméniens postérieurs jusqu'au XVIIIe siècle[5], et a été une des bases du cursus universitaire antique[6].
Notes et références
- ↑ a , b et c Claude Mutafian (dir.), Arménie, la magie de l'écrit, Somogy, Paris, 2007 (ISBN 978-2-7572-0057-5), p. 288.
- ↑ a , b et c (en) Agop Jack Hacikyan (dir.), The Heritage of Armenian Literature, vol. II : From the Sixth to the Eighteenth Century, Wayne State University, Détroit, 2002 (ISBN 0-8143-3023-1), p. 288.
- ↑ (en) Agop Jack Hacikyan (dir.), op. cit., p. 289.
- ↑ Aram Kerovpyan, « Les Charakan (troparia) et l'octoéchos arménien selon le Charaknots (Tropologion arménien) édité en 1875 », dans Michel Huglo, Christian Meyer et Marcel Pérès, Aspects de la musique liturgique au Moyen Âge, Créaphis, coll. « Rencontres à Royaumont », 1991 (ISBN 978-2907150200), p. 94 et 121.
- ↑ (en) Agop Jack Hacikyan (dir.), op. cit., p. 290.
- ↑ Claude Mutafian (dir.), op. cit., p. 103.
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