- Daniel de Rampalle
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Daniel de Rampalle, parfois appelé Nicolas de Rampalle[1], né à Sisteron vers 1603 et mort vers 1660 est un homme de lettres français, connu en son temps pour ses idylles, imitées pour la plupart de poètes italiens ou espagnols.
On ne sait rien de sa vie si ce n'est qu' « il avait été attaché à la maison de Tournon et avait assisté au siège de Philippsbourg[2] » en 1644. Dans un poème publié en 1649, Georges de Scudéry l'appelle « honneur de la Provence, ami savant et sage[3] », tandis que Boileau écrivait dans son Art poétique en 1674 : « On ne lit guère plus Rampale[4]... » Ses idylles furent néanmoins appréciées par Guillaume Colletet, qui écrivait en 1657 :
« De Rampalle, qui, à mon gré, savait aussi bien le beau tour de vers que pas un autre de ma connaissance, a renouvelé la gloire de l'idylle, puisqu'il nous en a donné plusieurs imitées du Pretti et du cavalier Marini ; et même, comme il avait un génie particulier à décrire purement et naïvement les choses, il en publia, en 1642, une autre de sa façon, intitulée : le Départ funeste, dont la disposition est assez ingénieuse et dont la belle mélancolie ne doit pas moins plaire au lecteur intelligent que la douce gaieté de ses autres idylles[5]. »
Le Départ funeste commence ainsi :
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- « La nuit la plus funeste et la plus malheureuse
- Qui vît jamais dissoudre une étreinte amoureuse
- Pliait son noir manteau, pour sortir du séjour
- Où l'aimable Amarante était morte d'amour,
- Et portait en fuyant vers sa demeure sombre
- Un crêpe, que son deuil avait fait de son ombre[6]... »
Daniel de Rampalle est connu également pour avoir traduit en français des nouvelles de l'écrivain espagnol Juan Pérez de Montalván. Dans son Erreur combattue, il prit lors de la querelle des Anciens et des Modernes le parti des Modernes. Son dernier ouvrage connu est un traité de chiromancie, paru en 1653.
Œuvres
- La Belinde, tragi-comédie, où parmy le meslange agréable de diverses variétés, deux Princesses arrivent au comble de leurs désirs (1630)
- Dorothée, tragédie (1638)
- L'Hermaphrodite, poëme ou l'événement d'une fable commune est descrit avec tous les ornemens de la poësie, imité du Pretty (1639)
- L'Erreur combattüe, discours académique, où il est curieusement prouvé que le monde ne va point de mal en pis (1641)
- Europe ravie, idile du sieur de Rampalle, imité du Cavalier marin (1641)
- Les Nouvelles de Montalvan, traduites d'espagnol par le Sr de Rampalle (1644) Texte en ligne
- Les Idiles du Sr de Rampalle où sont contenues La nymphe Salmacis, le Funeste despart, Europe ravie, le Soleil amoureux, la Lune amante, l'Esclave généreuse (1648)
- La Chiromantie naturelle de Ronphile[7] (1653).
Notes, sources et références
- Bibliothèque nationale de France est Daniel de Rampalle, qui lui attribue aussi dans son catalogue la profession d'avocat ([1]). Le nom retenu par la
- Note sur Rampalle dans L'Intermédiaire des chercheurs et des curieux, 12e année, 1879, p. 113.
- Georges de Scudéry, Vers à Monsieur de Rampalle pour Madame la comtesse de Tournon, à présent Madame la Vidame dans Poésies diverses dédiées à Monsieur le duc de Richelieu, Augustin Courbé, Paris, 1649, p. 213.
- Nicolas Boileau, Art poétique, chant IV, 35.
- Guillaume Colletet, Discours du poème bucolique, où il est traitté de l'églogue, de l'idyle et de la bergerie, Chamhoudry, Paris, 1657, p. 37.
- Daniel de Rampalle, Les Idiles du Sr de Rampalle où sont contenues La nymphe Salmacis, le Funeste despart, Europe ravie, le Soleil amoureux, la Lune amante, l'Esclave généreuse, Rocolet, Paris, 1648. Orthographe modernisée.
- Parfois attribué à tort à Jean-Antoine Rampalle, dont le nom en religion était Pierre de Saint-André. Ronphile est un pseudonyme de Rampalle.
Lien externe
Catégories :- Écrivain français du XVIIe siècle
- Poète français du XVIIe siècle
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- Naissance en 1603
- Naissance à Sisteron
- Décès en 1660
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