- Damia (chanteuse)
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Louise-Marie Damien, née le 5 décembre 1889 à Paris 13e et morte le 30 janvier 1978 à La Celle-Saint-Cloud[1], est une chanteuse et actrice française, plus connue sous son nom de scène Maryse Damia, ou simplement Damia. Spécialisée dans les chansons et les rôles tragiques, elle fut très célèbre dans les années 1930.
Sommaire
Biographie
Ses parents étaient originaires des Vosges : son père de Nonville, sa mère de Bleurville. Marie-Louise allait souvent en vacances chez ses grands-parents maternels à Darney, où ils possédaient une ferme, avant que ses parents ne s'installent à Paris, où son père devient agent de police.
À l'âge de 15 ans, Damia fugue de la maison paternelle et trouve un rôle de figuration au Théâtre du Châtelet. Elle se fait remarquer par le mari de la « grande » Fréhel, Roberty, qui lui donne des cours de chant et avec qui elle aura beaucoup plus tard une liaison. Dès 1908, elle se produit sur la scène de café-concerts tels que la Pépinière-Opéra, le Petit Casino et l'Alhambra. Elle est la vedette d’un spectacle du « caf' conc' » de Félix Mayol. Sacha Guitry lui conseille le fourreau noir, dessine sa silhouette et impose un style aux chanteuses réalistes qui lui succèderont, telles Édith Piaf et Juliette Gréco.
Parallèlement, elle tient quelques rôles marquants au cinéma, dont celui de la Marseillaise dans le film Napoléon d’Abel Gance.
Adulée par le public durant l'entre-deux-guerres, elle est occultée après l'Occupation par de plus jeunes idoles. Elle triomphe cependant dans un récital à Pleyel en 1949 et fait une tournée au Japon en 1953. Elle remonte sur les planches à Paris en 1954, à l’Olympia, avec en première partie Jacques Brel, alors débutant, et en 1955.
Baptisée « la tragédienne de la chanson », elle est aussi admirée par des écrivains de tous bords, de Jean Cocteau à Robert Desnos. Plus tard, des cinéastes comme Jean Eustache, Aki Kaurismäki ou Claude Chabrol refont entendre ses chansons.
Damia meurt le 30 janvier 1978, à La Celle-Saint-Cloud, des suites d’une chute accidentelle dans le métro. Elle est inhumée au cimetière de Pantin.
Répertoire sélectif
- Du gris
- Sombre dimanche
- La Guinguette a fermé ses volets
- Un souvenir (redécouvert dans La Maman et la Putain de Jean Eustache et La Fleur du mal de Claude Chabrol)
- En maison
- Les Goélands
- La veuve
- La Garde à l'Yser
- Celui qui s'en va
- La Suppliante
- La Chaîne
- Les Deux Ménétriers
- Pluie
- La Mauvaise Prière
Filmographie
- 1927 : Napoléon, d'Abel Gance
- 1930 : Tu m'oublieras de Henri Diamant-Berger
- 1931 : Sola, d’Henri Diamant-Berger : Sola
- 1932 : La Tête d'un homme, de Julien Duvivier
- 1937 : Les Perles de la couronne de Sacha Guitry et Christian-Jaque
- 1956 : Notre-Dame de Paris, de Jean Delannoy
Théâtre
- 1927 : Le Procureur Hallers de Louis Forest et Henry de Gorsse d'après Paul Lindau, Théâtre de l'Odéon
Bibliographie
- Francesco Rapazzini, Damia, une diva française, éditions Perrin, 2010, 412 p., ill.
Notes et références
- Archives de l’état civil de Paris en ligne, mairie du 13e arrondissement, année 1889, acte de naissance n° 3026, avec mention marginale du décès. Sur l'acte, les prénoms figurent dans cet ordre : Louise Marie
Liens externes
- Enregistrement par Damia de Sombre dimanche (28 février 1936)
Catégories :- Chanteuse française du XXe siècle
- Chanson réaliste
- Nom de scène
- Actrice française
- Naissance en 1889
- Naissance dans le 13e arrondissement de Paris
- Décès en 1978
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