- César (titre)
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Monarchie romaine
753 – 509 av. J.-C.
République romaine
509 – 27 av. J.-C.
Empire romain
27 av. J.-C. – 476
Empire byzantin
395 – 1453Magistratures ordinaires Consul
Proconsul
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PropréteurCenseur
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QuesteurMagistratures extraordinaires Dictateur
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César
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Tétrarque
Dux
Magister militumPrinceps senatus
Pontifex maximus
Préfet de Rome
Imperator
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LicteurInstitutions et lois Constitution romaine Sénat romain
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Cursus honorum
AuctoritasDroit romain
Mos majorum
Citoyenneté
Imperium
PotestasSérie Rome antique César était l'un des titres des empereurs romains, les situant dans la continuité de Jules César. L'étymologie rattache le mot à Cæsarius, qui signifie coupeur en latin et ferait référence à la naissance de son ancêtre par césarienne. D'autres y voient l'origine dans Casearius, qui signifie fromager.
De César dérivent après l'époque antique les appellations de certains empereurs ou dirigeants :
- Kaiser en Allemagne,
- Tsar (orthographié Czar avant 1914) en Russie, Bulgarie et Serbie,
- Császár, prononcé tchassar en Hongrie,
- Kaysar dans l'Empire ottoman
- Gesar au Tibet.
Le titre de César dans l'Empire romain
On désigne communément sous ce nom Jules César et les onze empereurs qui régnèrent de -27 à +96 : Auguste, Tibère, Caligula, Claude, Néron, Galba, Othon, Vitellius, Vespasien, Titus et Domitien, quoique les six derniers de ces princes soient entièrement étrangers à la famille de César. Suétone a écrit la Vie des douze Césars.
À partir d’Auguste, Caesar est l’un des praenomina (ce qui vient avant le nomen familial - ce n'est pas l’exact équivalent du prénom) des empereurs, en compagnie généralement d’imperator.
En 293, l'empereur Dioclétien introduisit la tétrarchie : deux Césars étaient désignés comme empereurs-adjoints des deux Augustes. Cette organisation ne survécut pas à la ruine de la Tétrarchie à partir de 306, quand Constantin fut proclamé César par les troupes de son père, Constance Chlore.
Constantin Ier réutilisa le titre, mais pour donner un statut impérial à ses fils et les installer dans certaines régions de l'empire afin de l'y représenter.
Son fils, Constance II, fit Césars ses cousins Gallus, puis Julien. Leur statut était intermédiaire entre celui des Césars de la Tétrarchie et celui des princes héritiers de Constantin : membres de la famille impériale, dotés par là de l'aura plus ou moins magique propre aux empereurs, ils étaient son représentant, disposaient d'un certain pouvoir, mais étaient soumis aussi à un très strict contrôle. Après l'exécution de Gallus pour ses erreurs à Antioche et l'usurpation de Julien, les empereurs suivants n'eurent plus recours à ce dispositif, qu'ils jugeaient sans doute dangereux. Ainsi, quand Théodose Ier voulut élever son fils Flavius Arcadius sur une première marche du trône, il le fit directement Auguste.
Le titre de César dans l'empire byzantin
À Constantinople, Héraclius (610-641) renonce à porter les titres de César et d’Auguste et la titulature latine, au profit du titre de basileus. Le titre de César demeure néanmoins dans la titulature byzantine, et vient immédiatement après celui de basileus.
Lors d’une cérémonie exceptionnelle à Constantinople, il est conféré pour la première fois à un prince barbare, le khan bulgare Tervel par Justinien II (705-711) en récompense de l’aide que le khan lui avait apporté pour récupérer le trône impérial.
Par la suite, le titre de César ne fut accordé qu’à de très rares occasions, et uniquement à un membre important de la famille impériale. À partir du XIe siècle, avec la multiplication des titres honorifiques, le titre de César recule dans la hiérarchie : Alexis Ier Comnène en créant le titre de sébastokrator le fait passer au 3e rang. Puis Manuel Ier Comnène le rétrograde en 4e place en accordant le titre de despote. Enfin Andronic II Paléologue dévalue de nouveau le titre César en l’accordant à Roger de Flor, chef des mercenaires catalans.
Sources
- Georges Ostrogorsky, traduction française de J. Gouillard, Histoire de l’État byzantin, Payot, 1977
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