- Achille Berg
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Achille Berg fut chirurgien, chef de service au Centre Hospitalier Départemental de Saint-Denis de La Réunion, président du Conseil de l’Ordre des médecins.
Né le 8 décembre 1901 à Sainte-Suzanne, issu d’une famille d’officiers de marine établie à La réunion depuis 1811. Petit-fils d’Achille Berg, chirurgien de la Marine Impériale. Son oncle Evariste Berg, fut un des quelques légionnaires rescapés de la bataille de Camerone (Mexique). Après des études de médecine à Montpellier, il revient dans la colonie en février 1928, ouvre à Saint-Denis un cabinet de médecine générale et une polyclinique le 16 juin 1935, associés au docteur Fauvette puis Lapierre.
Il épousa Paule Martin, nièce de Gabriel Martin, le 26 décembre 1943 et eut sept enfants, dont trois filles devinrent médecin, ainsi que cinq de ses gendres.
En 1932, il est médecin du lycée Leconte de l’Isle, jusqu’au transfert de ce lycée au Butor en 1970. En août [1933], il est médecin suppléant de la section chirurgie de l’hôpital Félix Guyon et devient titulaire en juin 1937, prenant la suite du docteur Déramond, oncle de son épouse. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, en raison de la véritable rafle de tout ce qui était médecin, il fut mobilisé sur place en sa qualité de chef de service. Par la suite, il cumula les responsabilités : médecin-visiteur de la Maternité Coloniale de 1939 à 1950, enseignant à l’Ecole d’infirmière dès sa création le 16 octobre 1948, directeur de la Santé de novembre 1945 à juillet 1946. En 1962, il fut élu à la présidence du Conseil de l’ordre des médecins, à la suite de Roger Serveaux qui succédait lui-même à Gabriel Martin. Il prit sa retraite en 1966 et décéda le 12 juin 1976.
Achille Berg se définissait lui-même comme « médecin-charnière » entre une situation sanitaire dramatique et la médecine moderne que nous connaissons à ce jour. « L’anesthésie, ce n’était pas là encore tout le drame pour les chirurgiens de l’époque. Le drame, c’est qu’il n’existait point un seul spécialiste dans l’île, et qu’il fallait tout faire. Oui, il fallait tout faire, et on ne pouvait faire autrement : cela nous valait des nuits d’étude sans relâche, où l’on préparait l’opération du lendemain, quand ce n’était pas celle du surlendemain, lorsqu’elle était très importante. On devait prendre toutes les responsabilités, sans cette impression réconfortante, et lénitive de l’existence au-dessus de vous d’un grand patron auquel on aurait pu envoyer des cas inextricables. Aussi, souvent, c’était avec un pincement au cœur qu’on entrait dans cette salle d’opérations, par certains matins. » Achille Berg, discours prononcé lors de son départ à la retraite en 1966.
Annexe
Bibliographie
- Le Dictionnaire biographique de La Réunion, tome 2.
Catégories :- Médecin réunionnais
- Histoire sanitaire de La Réunion
- Naissance à Sainte-Suzanne (La Réunion)
- Naissance en 1901
- Décès en 1976
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