- Cyanotype
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Le cyanotype est un procédé photographique monochrome positif ancien, par le biais duquel on obtient un tirage photographique bleu de Prusse, bleu cyan.
Cette technique a été mise au point en 1842 par le scientifique et astronome anglais John Frederick William Herschel.
Ce procédé utilise deux produits chimiques :
- Citrate d'ammonium ferrique (vert)
- Ferricyanure de potassium
Le premier livre utilisant ce procédé est British Algae (1841-1853) de la britannique Anna Atkins (1799-1871).
Sommaire
Procédé
Classiquement, on mélange en volumes égaux une solution à 8 % (masse sur volume) de ferricyanure de potassium et une solution à 20 % de citrate d’ammonium ferrique. Ce mélange photosensible est ensuite appliqué sur une surface, par exemple sur une feuille de papier à l’aide d’un pinceau, en essayant d’obtenir une couche homogène. Le tout est ensuite laissé à sécher dans un endroit sombre. Cela donne à ce moment une couleur jaune à verte.
Les cyanotypes peuvent être « imprimés » sur tout support capable de s’imprégner du mélange préparé. Le papier épais à dessin est le medium le plus courant, mais des morceaux de coton, de laine et même une surface non-poreuse recouverte de gélatine peuvent être utilisés.
Sous exposition à des rayons ultra-violets, le fer dans les surfaces exposées est réduit, formant sur le papier une couleur bleu de Prusse à bleu cyan. L’intensité du changement de couleur dépend de la quantité de rayons UV mais on peut obtenir des résultats acceptables après 3-6 minutes d’exposition en plein soleil en été.
Les motifs (qui apparaissent en clair, correspondant aux zones où les rayons UV sont moins passés, donc ont moins touché le fer) peuvent être faits avec tous formats de négatifs, sachant qu’il n’y a évidemment aucun agrandissement dans ce cas, mais n’importe quel objet peut aussi être utilisé pour obtenir des photogrammes.
Après l’exposition, le fer non réagi (jaune-vert) est éliminé par rinçage à l’eau courante. Le cyanotype obtenu est ensuite séché sans précaution particulière.
Il existe des coffrets conçus pour faire des cyanotypes, composés de tubes produisant une lumière UV avec une vitre abritant le papier recouvert du négatif. Le coffret se referme, évitant le contact des UV avec les yeux, et comporte une minuterie.
Conservation
Contrairement à la plupart des procédés de reproduction anciens et récents, les cyanotypes n'aiment pas les environnements basiques, le risque étant de voir l'image pâlir.
Une autre caractéristique particulière du cyanotype est sa propension à la régénération : les images ayant pâli, à cause d'une exposition prolongée à la lumière, peuvent souvent revenir à leur tonalité d'origine si on les entrepose dans un lieu obscur.
Bibliographie
- Bernard Martinez, De la créativité pour vos tirages, dans Réponses Photo (ISSN 1167-864X), no 67, octobre 1997
- Randall Webb et Martin Reed (trad. René Bouillot), L'Esprit des sels, Paris, VM, 2001, 160 p. (ISBN 2862582220) (OCLC 421780785)
- Andrew Sanderson (trad. Robert Pinto), Procédés alternatifs en photographie, Paris, La Compagnie du livre, 2002, 128 p. (ISBN 2-912679-35-4) (OCLC 401480458)
- Jill Enfield (trad. Dominique Dudouble), Procédés photo alternatifs, Paris, Eyrolles, 2004, 178 p. (ISBN 2-212-11335-8) (OCLC 417579026)
Voir aussi
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « cyanotype » (voir la liste des auteurs)
Lien externe
Catégorie :- Procédé photographique
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