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Culture underground
Pour les articles homonymes, voir Underground.Underground est un mot anglais signifiant « souterrain ». Ce terme est couramment employé, depuis les années 1960, pour désigner un mouvement culturel alternatif en marge de la société[1].
Sommaire
Définition
L'underground rassemble des individus et des cultures en marge des habitudes culturelles dites "mainstreams" largement relayées par les médias de masse et les institutions de leurs époques.
On y trouve souvent des critiques des normes, des morales, des codes inhérents à l'organisation sociale qui y est parfois conspuée, ainsi que des techniques de communication et des réseaux de diffusion alternatifs aux moyens traditionnels (fanzines plutôt que grande presse, vente ou échange lors d'événements plutôt que commerce par grande distribution, prône du diy et de l'autogestion).
Cette exclusion du système courant n'est cependant pas systématiquement délibérée, et l'engagement sociopolitique n'est que facultatif. On peut ainsi également considérer underground tout milieu associé à de quelconques comportements déviants.
Les mouvements undergrounds se distinguent ainsi par un éloignement des cultures et des médias de masse et d'autre part par des valeurs véhiculées souvent considérées comme n'étant pas socialement ou politiquement correctes, voire subversives.
Leurs protagonistes tiennent souvent à rester dans l'ombre. Un certain élitisme se développe parfois, chacun voulant rester en compagnie d'autres gens partageant les mêmes passions sans que ces dernières ne soient galvaudées par un effet de mode, dans le but avoué de conserver leur « identité culturelle ». Les mouvements les plus importants (punk, techno[2], mods, skinhead, etc.), adoptent des codes propres, et ainsi, très paradoxalement, tendent à s'uniformiser.
Sujet à de nombreux stéréotypes et poncifs sensationnalistes, ces mouvements culturels, souvent extrêmes ou même violents sur certains points (discours radicaux et subversifs, musique bruitiste, imagerie bizarre, gore, etc.), peinent parfois à exister sur le long terme au sein d'une société qui accepte difficilement et parfois même réprime[3] cet anticonformisme. D'où cette connotation de révolte et d'insoumission au terme : une résistance face au monopole de la culture uniforme.
Les idéaux et principes d'un mouvement underground sont souvent exprimés artistiquement : musique, peinture, littérature, cinéma, performance...
Certains pourraient penser que des parcelles culturelles, hier considérées comme underground et affectionnées par une quantité restreinte d'individus, se retrouvent intégrées à un phénomène de mode revêtant d'un seul coup un caractère « commercial » (hérésie pour qui prône des valeurs « underground »). Alors que l'underground reste quelques fois éphémère, car certaines mouvances sont récupérés par des circuits de masses, y trouvant un potentiel lucratif.
Le mot est donc à utiliser avec précaution car il peut être paradoxalement utilisé comme un argument marketing.
Précurseurs
Notes et références
- ↑ (fr)Définition de « Underground » sur le Trésor de la langue française informatisé.
- ↑ Briser le Cercle de Christoph Fringeli, 1995 sur zerez
- ↑ Répression policière au Czektek 2005
Voir aussi
Articles connexes
- Punk - Rock alternatif - Mouvement alternatif - Mouvement autonome
- Lausanne Underground Film and Music Festival
- Contreculture - Culture libre - Hacktivisme
- Guy Debord, Raoul Vaneigem et l'Internationale situationniste
- Do it yourself (« Faites-le vous-même »)
- Cinéma artisanal
- Fanzine
- UbuWeb
- Musiques improvisées
- Fluxus
- Art Money
Bibliographie
- La chaîne de télévision arte a consacré le 14 décembre 2007 une soirée thématique / théma sur le thème de l'underground : [1] en hommage à Jean-François Bizot.
Catégories : Culture alternative | Mouvement culturel
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