- Accumulation du capital
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L’accumulation du capital revêt deux principaux aspects :
- au niveau macroéconomique, l'accumulation du capital, comme facteur de production, et qui permet d’augmenter la production totale de l’économie.
- au niveau individuel, ou au niveau d’une hypothétique « classe possédante » selon la terminologie marxiste, l’épargne accumulée porte aux mains de quelques uns l'ensemble des biens d’un pays.
Ce concept est issu de l'économie politique classique chez Adam Smith et David Ricardo.
Sommaire
Au niveau macroéconomique
Dans les modèles de croissance macroéconomiques, dont le modèle de croissance de Solow, le niveau de la production dépend de trois facteurs : le travail, le capital productif, et le progrès technique.
Une augmentation de chacun de ces facteurs permet une augmentation de la production totale.
L’augmentation du capital productif, c’est-à-dire l’accumulation du capital, permet donc une plus grande production, et également une plus grande productivité du travail (c’est-à-dire de la production par heure travaillée).
L’augmentation du capital se fait par l’investissement au sein des entreprises, qui est lui-même financé par le prélèvement d’une partie de l’excédent brut d'exploitation ou par le recours à l’emprunt.
On considère par ailleurs que le capital subit une dépréciation permanente, qu'il faut compenser par l’investissement. Si l'investissement brut est supérieur à la dépréciation, alors l'investissement net est positif.
Au niveau national, par égalité comptable, l’investissement est égal à l’épargne totale de l’économie.
Le capital humain, c’est-à-dire l’éducation de la population et sa technicité, peut augmenter par un investissement dans la formation.
Au niveau microéconomique
Concernant l’image de marque d’une entreprise, qui fait partie du capital d’une entreprise, cette image peut augmenter auprès des clients de façon intrinsèque, sans passer par de l’investissement, du simple effet de la position de l'entreprise sur son marché (effet goodwill).
Accumulation du capital dans la vision marxiste
L'accumulation du capital entraine une baisse à long terme du taux de profit d'où une baisse tendancielle du taux de profit.
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Karl Marx, Le Capital, 1867.
- Rosa Luxemburg, L'Accumulation du capital, 1913.
- Jean-Paul de Gaudemar, Mobilité du travail et accumulation du capital, 1976.
Catégories :- Macroéconomie
- Croissance économique
- Capital
- Concept et outil théorique marxiste
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