- Ctésiphon
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Ctésiphon
Salman Pak, Al-Madâ'inLocalisation Pays Irak Province Diyala Coordonnées Ctésiphon[1] est une ancienne ville parthe, située face à Séleucie du Tigre, sur la rive gauche du Tigre, à 30 km au sud-est de la ville actuelle de Bagdad, en Irak.
La ville s'étendait sur 30 km². Son seul vestige resté visible est la grande arche Taq-i Kisra (en persan : tāq-i kisrā, طاق کسری, « l'iwan de Chosroes ») au sud-est de la ville actuelle de Salman Pak (en)[2].
Sommaire
Histoire
Elle est fondée par les Parthes dont les rois en font leur résidence d'hiver[3].
Elle fut la capitale des Perses sous les Sassanides. Julien II dit l'apostat y remporta une bataille décisive en 363, mais il fut tué peu après. En 637, Ctésiphon tomba aux mains des musulmans durant la conquête de la Perse sous le commandement de Sa`d ibn Abi Waqqas, à l'époque du calife `Omar ibn al-Khattab. Ils en récupérèrent les matériaux pour construire Bagdad. Elle prend alors le nom d'Al-Madâ'in[4].
La population ne subit pas préjudice mais les palais et les archives ont furent brûlés. La ville connut ensuite un rapide déclin suite à la chute des Omeyyades et va devenir une ville fantôme. On pense qu'elle servit de référence pour la ville Isbanir (en) dans les contes des Mille et Une Nuits.
Architecture
La voûte en briques de 30 m de haut (iwan) est le vestige du palais du roi perse Shahpur Ier, vainqueur de l'empereur romain Valérien en 260.
L'aile droite, écroulée au début du XXe siècle, a été en partie reconstituée ces dernières années. Un contrefort a été ajouté sur l'aile gauche subsistante.
Notes et références
- persan : tīsfūn, تيسفون, Tîsfûn
- سلمان پاک, « Salman le Pur ») est le nom persan de Salman le Perse. Salman Pak (en persan : salmān pāk,
« Anciennement, c'était Babylone qui était la capitale de l'Assyrie, aujourd'hui c'est Séleucie, dite Séleucie sur le Tigre. Tout près de Séleucie est un gros bourg, appelé Ctésiphon, dont les rois parthes, par égard pour les Séleuciens, avaient fait leur résidence d'hiver : ils avaient voulu épargner à Séleucie l'ennui de loger à perpétuité ces bandes de Scythes et toute cette soldatesque qu'ils traînaient à leur suite. Mais le développement de l'empire parthe a profité à Ctésiphon, qui, de la condition de simple bourg, s'est élevé aujourd'hui au rang de ville, tant par l'extension de son enceinte dans laquelle toute cette multitude tient à l'aise, que par le nombre des constructions dont ses nouveaux hôtes l'ont orné, et par l'importance croissante de ses approvisionnements et des diverses industries afférentes aux besoins d'une semblable colonie. L'air est si pur à Ctésiphon que les rois parthes ont conservé l'habitude d'y passer tous leurs hivers ; mais l'été, c'est à Ecbatane ou bien en Hyrcanie qu'ils transportent leur résidence, à cause du prestige qui demeure attaché à ces noms illustres. »
— Strabon, Géographie [détail des éditions] [lire en ligne], XVI, 1, 16
- arabe : al-madāʾin, المدائن, c'est-à-dire « Les Villes ». Cette expression désignait à l'origine les cinq « Villes royales » construites côte-à-côte : Séleucie du Tigre, fondée par les Grecs sur la rive droite du fleuve à la fin du IVe s. av. J.-C. ; Ctésiphon, fondée par les Parthes sur la rive gauche ; Vologésias, fondée en 69 apr. J.-C. par le roi Vologèse Ier (port au sud de Séleucie sur le Canal Royal reliant le Tigre à l'Euphrate) ; Veh-Ardachir, ville circulaire fondée vers 230 par Ardachir Ier sur un site appelé Koké (nom qui persista) ; enfin, sur la rive gauche, la « Meilleure Antioche de Khosrô », fondée vers 540 par Khosrô Ier pour accueillir la population déportée d'Antioche, détruite par les Perses. En
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Photos du palais
- (en) Salman Pak, Tak Kisra (ancient: Ctesiphon) sur U.S. Department of Defense Legacy Resource Mangement Program (DoDLRMP)
- (en) Taq-i Kisra sur ArchNet
- (en) Archaeological Site Photographs: Mesopotamia: Ctesiphon sur Oriental Institute of the University of Chicago
Bibliographie
- Guy Rachet, Dictionnaire de l'archéologie, Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1994, 1060 p. (ISBN 9782221079041), « Ctésiphon », p. 256
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- Ville détruite
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