- Crusader: Adventure Out of Time
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Croisades : Conspiration au royaume d'Orient
Croisades
Conspiration
au royaume d’OrientÉditeur France Télécom Multimédia Développeur Index+ Distributeur France Télécom Multimédia Concepteur Édouard Lussan Date de sortie 1997 Genre aventure, pointer-cliquer Mode de jeu solo Plate-forme PC Windows (95 - 98 - ME)
PC MacintoshMédia 2 CD-ROM Langue français Contrôle souris Croisades : Conspiration au royaume d’Orient est un jeu vidéo français d’aventure reposant sur un cadre historique réel de la fin du XIIe siècle, sorti en 1997.
Sommaire
Trame du jeu
Le cadre du jeu se situe en Bourgogne, à la forteresse de Dun-le-Roy, et notamment en Terre Sainte, de décembre 1180 à Noël 1184, trois ans avant la prise de Jérusalem par Saladin aux mains des Francs et cinq avant la troisième croisade, la croisade des rois.
Un obscur seigneur sans foi ni loi est châtié par son roi. Ce dernier ordonne à son vassal d’aller en Terre Sainte et d’en ramener les reliques de la Vraie Croix afin de laver ses péchés.
Le jeu, plutôt que de montrer la violence entre croisés et musulmans, souligne davantage les querelles entre Francs de Terre Sainte, qui ont par ailleurs causé en partie la perte (de Jérusalem).
Les énigmes sont nombreuses et très variées : manipulation d’engins de siège, sape, architecture et étapes de construction, Histoire, géographie, inventaire, chimie, bataille navale, astronomie, héraldique, dynasties, médecine, mathématiques, défense de siège, technique, effectif militaire arabe, géographie de Jérusalem de l’époque, lieux saints, Islam, alphabet hébreu, Judaïsme, Christianisme… Et bien sûr recherches.
Introduction et début du jeu
« Écoutez, mes seigneurs, que Dieu vous bénisse, cette belle chronique qui ne parle ni de mensonge ni de folie, mais raconte la merveilleuse prouesse d’un guerrier rebelle qui, un jour, partit en quête des saintes reliques de la Vraie Croix. »
« Nous voici à Dun-le-Roy. Son terrible seigneur, sire Arthaud, a commis grand péché. Considérant qu’un monastère de son fief rechignait à lui payer d’énormes taxes de redevance, il mit le dit monastère à feu et à sang. L’Église, mère protectrice des bons chrétiens, exigea réparation auprès de Philippe Auguste, lequel avait été sacré roi de tous Français au printemps. Philippe était fort soucieux de son autorité. Quel changement pour les petits nobliaux trop indépendants ? Le farouche Arthaud allait apprendre à ses dépens qui mènerait la danse en ce doux pays de France… »
« Arthaud, piteux chevalier sans fief ni titre, resta enfermé trois longues années durant dans sa crypte, n’ayant pour tout royaume que quatre murs noirauds et suintants, et pour tout sujet que quelques rats forts peu respectueux. Chaque soir, il hurla contre le roi et la Sainte Église, couvrant de cris odieux et de blasphèmes sans noms les doux cantiques entonnés pour le repos de son âme. Arthaud refusa toute repentance. Pourtant, au déclin d’une sombre et misérable journée d’hiver, en l’an de grâce 1183, la lumière fut. Non point dans son âme, mais dans sa geôle. »
« Le roi Philippe lui exposa avec moult détails la situation des états francs d’Orient. Baudouin IV, roi de Jérusalem, se meurt du mal qui frappa le Lazare : la lèpre. Qui lui succédera ? Certains courtisans, barons et prélats convoitent sa place. Ils s’agitent comme des rapaces autour de ce corps moribond qu’est la couronne d’Orient. Philippe soupçonne même un odieux complot visant à renverser cette noble dynastie en place. En outre, aveuglés par leur cupidité, ces courtisans ne voient point la terrible puissance qui grandit à l’Est. Le Kurde Saladin, grand sultan d’Égypte et de Syrie, a su profiter des querelles qui divisent la cour. Il menace à présent le royaume. Philippe, roi très chrétien, veut tout faire pour rétablir l’ordre et empêcher la ruine de Jérusalem. »
« La mission qu’il confie à Arthaud consistera à dérober les reliques de la Sainte Croix du Christ et à les apporter en France dans un an, jour pour jour, où elles seront en sécurité. C’est à ce prix que le seigneur déchu de Dun-le-Roy retrouvera sa liberté. Arthaud comprit ainsi les raisons de la royale clémence de Philippe… Il ne lui restait plus qu’à s’embarquer pour la Terre Sainte. »
- Paroles de Al Hârawi. Narrations tirées des premières cinématiques du jeu.
Scénario
La majorité des actions, en dehors de celles du personnage principal, se sont réellement déroulées.
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Ce qui suit dévoile des moments clés de l’intrigue.
Arthaud[1], duc de Mâcon, est le seigneur de Dun-le-Roy[2]. Le roi de France Philippe Auguste assiège son château pour le punir d'avoir pillé un monastère et le fait enfermer trois ans dans sa propre chapelle, avant de lui confier une mission en Terre Sainte. Au cours de son périple, Arthaud rencontre de nombreux personnages historiques et met au jour un funeste complot. Ainsi, à Saint-Gilles, il rencontre Gérard de Ridefort, sénéchal de l'Ordre du Temple et le doge de Venise qui lui promettent une vie prospère en Terre Sainte. À Saint-Jean-d’Acre, il assiste à la vente d'un important stock de bois qui était tombé en sa possession. Ce stock est acheté par Renaud de Châtillon, seigneur du Kérak de Moab. Vient ensuite la lutte entre deux factions au sujet du trône de Jérusalem. Le roi Baudouin IV a en effet déchu Guy de Lusignan de sa succession au profit de Raymond de Tripoli qui règnera jusqu'à la majorité de Baudouinet. Ridefort, Châtillon, ainsi qu'Agnès de Courtenay, mère de Baudouin IV, Héraclius montent un complot avec la secte des assassins. Lorsque Saladin assiège Kérak, Arthaud s'échappe avec son ami Al Hârawi qui est en réalité un espion du sultan. Les deux hommes sont envoyés à Jérusalem pour signer une trêve avec le roi et empêcher l'assassinat de Baudouin V. Là, Arthaud assiste à un tentative d'assassinat de futur roi puis à un prodige, mais l'instant d'après se fait enfermer dans un geôle, d'où il ressort grâce à un second prodige. Pour finir, il constate qu'on s'est joué de lui, rentre les mains nues à Dun-le-Roy qu'il retrouve désert, découvre l'objet tant convoité et meurt misérablement.
Lieux
- Dun-le-Roy[2], le fief d'Arthaud assiégé par Philippe Auguste
- Saint-Gilles, ville portuaire de Méditerranée dominée par sa commanderie templière
- Mer méditerranée, traversée sur une nef escortée, La Lucina [3]
- Saint-Jean-d’Acre, en particulier le quartier du port et le caravansérail
- Kérak de Moab, la forteresse de Renaud de Châtillon assiégée par Saladin
- Jérusalem, dont notamment le Dôme du Rocher, une synagogue et le Saint-Sépulcre
Personnages
personnage identité Arthaud (Arthaud III)[1] le seigneur de Dun[2], personnage-clé du jeu
Il est le dernier vicomte du Mâconnais.Philippe Auguste le roi de France qui fait emprisonner Arthaud avant de l'envoyer en Terre Sainte Baudouin IV le roi de Jérusalem atteint de la lèpre Baudouinet Baudouin V, successeur de Baudouin IV, âgé de cinq ans Saladin le sultan d'Égypte et de Syrie Gérard de Ridefort le sénéchal de l'ordre du Temple et complice de Renaud et du doge de Venise Renaud de Châtillon le seigneur félon de Kérak Guy de Lusignan le prétendant au trône écarté par Baudouin IV pour ses piètres qualités, soutenu par le parti de la Cour[4]
Il devient cependant roi après la mort prématurée de Baudouinet.Raymond de Tripoli le régent choisi par Baudouin pour la minorité de Baudouinet, soutenu par le parti des Barons[5] Maïmonide médecin juif de Saladin le doge de Venise complice de Renaud et de Gérard Héraclius le patriarche de Jérusalem et amant d'Agnès de Courtenay Agnès de Courtenay mère du roi Baudouin et de Sibylle, femme d'Amaury Ier
Elle soutient Guy de Lusignan et entretient même des relations avec la secte des assassins.Guillaume de Tyr l'homme qui prévint Philippe de la situation en Terre Sainte et cacha les reliques (fiction)
Ce personnage est cité plusieurs fois mais n'est pas présent dans le jeu.Al Hârawi l'espion de Saladin qui devient le compagnon de route d'Arthaud
C'est le seul personnage important fictif du jeu. Il est le narrateur de l'histoire.Rabbi Abraham le seul rabbin autorisé à entrer dans la Jérusalem franque
Il aide Arthaud à s'évader des geôles où Gérard l'a enfermé.Système de jeu
Jouabilité
Le jeu se fait à partir de tableaux fixes (entre un et cinq selon les épisodes). Le joueur peut y récupérer des objets et y écouter des personnages, le tout en se servant de la souris. Le joueur ne contrôle pas à proprement parler un personnage, mais navigue dans les tableaux en écoutant les conversations de certains acteurs de l'histoire et en résolvant des énigmes. Une encyclopédie est fournie avec le jeu, et est accessible directement depuis l’écran de jeu. On y trouve des informations sur les Croisades, les principaux personnages de l’époque (souverains, croisés importants…) ainsi que sur les factions en présence et les armements. Des images illustrent cette encyclopédie et le joueur peut y récupérer des objets qui serviront à la résolution des énigmes.
En effet, pour passer d’une scène à l’autre, il faut résoudre une énigme. Il peut s’agir de compléter une carte pour comprendre les enjeux des croisades (en replaçant par exemple les souverains dans leur royaume) ou de faire fonctionner un trébuchet, de comprendre le fonctionnement d’une sape ou les fondements des religions. Les informations nécessaires à la résolution des énigmes se trouvent dans l’encyclopédie, et dans les différents dialogues que l’on peut entendre dans les tableaux composant la scène.
Chaque scène est introduite et conclue par une cinématique. De plus, l’écran principal permet d’accéder à une carte indiquant les différents tableaux et les personnages qui s’y trouvent.
Graphismes
La majorité des décors sont réalisées avec des photos et des tableaux retouchés (pour les images de fond comme pour les éléments et détails placés sur les images de fonds), et les animations sont exécutées principalement par des acteurs (placés ensuite sur ces décors), mais certains éléments sont également créés.
De nombreux tableaux dont des détails sont extraits dans l'encyclopédie sont accessibles.
Développement et sortie
Développement
Croisades est sorti à la même époque que de nombreux jeux d'aventure historique tels que Versailles : Complot à la Cour du Roi Soleil et Égypte 1156 avant JC.
Le jeu a été réalisé par une équipe française menée par Édouard Lussan et Cécile Haziot. Tous les personnages sont interprétés par des acteurs intégrés dans le jeu, entre autres Eigil Qwist, Jérôme de Lempdes et Sabine Pangaud. Il est sorti en 1997 sous une édition de 2 CD-ROM compatibles PC et Macintosh.
En 1999, le jeu a été remanié et la nouvelle version est sortie sous le nom de Croisades 2000 sur trois CD-ROM. Fonctionnant également sur Windows et Macintosh, cette version est jouable, en plus des systèmes MS-DOS (95, 98, ME), sur les systèmes NT (NT, 2000, XP, Vista). En effet, Croisades n'est pas compatible avec ces derniers systèmes[6]. L’édition 2000 est rapidement passée de main de France Télécom Multimédia à Wanadoo Éditions, éditeur et distributeur de courte durée.
Les mêmes développeurs ont développé Vikings en utilisant le même moteur de jeu.
Critiques
Le jeu reçoit 16,3/20 sur le site Planète Aventure (3 votes). En revanche, le site jeuxvideo.com se plaint du fait que la version 2000 soit bâclée et n'apporte pas de nouveaux éléments, lui donnant 10/20 (le test précisant tout de même que « cette note ne reflète pas le jeu en lui-même car d'assez bonne qualité pour un jeu à caractère éducatif »[7]. Les lecteurs du même site accordent cependant à cette même édition a moyenne de 16/20 (avec 8 avis)[8], précisant cependant qu'il n'y a pas de page de vote sur le jeu Croisades original.
Notes et références
- ↑ a et b La vraie histoire d'Arthaud, dit-on, s'arrête dans un port de Gênes. Dans le jeu, son histoire est fictive.
- ↑ a , b et c Dun-le-Roy, Saint-Racho, Saône-et-Loire, Bourgogne. La forteresse fut complètement rasée, hormis la chapelle. Le nom de Dun-le-Roy ne fut donné qu'au XIVe siècle ; auparavant, la forteresse ne se nommait que Dun. À ne pas confondre avec Dun-sur-Auron, département du Cher et de la région Centre, autrefois également appelée Dun-le-Roy et fréquentée par Philippe Auguste, et où il reste encore de nettes fortifications.
- ↑ Cependant, dans le jeu, la Mer méditerranée fait partie du port...
- ↑ Ce parti est mené par Agnès de Courtenay, Héraclius et Renaud de Châtillon.
- ↑ Mené par Raymond de Tripoli et Baudouin.
- ↑ Il existe cependant un moyen de le faire fonctionner, décrit ici.
- ↑ (fr)Test de Croisades 2000 sur jeuxvideo.com. Consulté le 11 juin 2009
- ↑ (fr)Avis des lecteurs au sujet de Croisades 2000 sur jeuxvideo.com. Consulté le 11 juin 2009
Voir aussi
Liens internes
- le film Kingdom of Heaven
- le jeu Vikings
Liens externes
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