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Accident de Beaune
L'accident de Beaune, qui a eu lieu le 31 juillet 1982, est l'accident de la route le plus meurtrier en France. Il a fait 53 morts dont 44 enfants de 6 à 15 ans dans un autocar, tous originaires de la commune de Crépy-en-Valois dans l'Oise.
L'accident
Alors qu'ils se rendaient en colonie de vacances en Savoie à Aussois, ces personnes se sont trouvées prises dans un accident qui a tourné au drame. L'accident a lieu à environ 1h45, dans la nuit du 31 juillet. Il pleut et la circulation est dense.
Deux cars se suivent sur l'autoroute A6 en direction de Lyon. Lors d'un ralentissement, deux voitures se rabattent entre les deux cars. L'autocar de tête doit brusquement ralentir car il arrive sur l'« entonnoir » (zone où l'autoroute passe de 3 à 2 voies) et qu'il est gêné par un autocar allemand. Le deuxième car percute la deuxième voiture qui percute la première pour aller terminer sa course dans le premier des deux cars. Le réservoir d'une voiture s'éventre et se vide avant que l'essence ne s'embrase. 6 véhicules prennent feu. Le premier car sera évacué par les chauffeurs et les moniteurs. Une issue latérale est bloquée par une voiture encastrée dans le second car. Deux moniteurs parviennent tout de même à faire sortir une quinzaine d'enfants par l'arrière du véhicule mais 44 sont restés coincés à l'intérieur du car avec les deux chauffeurs et deux moniteurs. 5 autres personnes dont deux enfants en bas âge ont péri dans l'accident dans les voitures (il n'y a pas eu de survivants dans les deux voitures impliquées).
Conséquences de l'accident
Le ministre des Transports de l'époque, Charles Fiterman, décida de prendre des mesures. Depuis ce drame, il existe un arrêté annuel stipulant une interdiction de faire voyager par le biais de transports en commun un groupe d'enfants (de plus de 15 enfants de moins de 15 ans) du 28 juillet au 4 août ainsi que les jours de grands départs. Cette interdiction a été prise pour tous les groupes dont la destination est un département autre que le département de départ ou un département limitrophe. La vitesse maximale autorisée pour les cars fut réduite, et l'on fixa la vitesse sur autoroute par temps de pluie à 110 km/h (et à 80 km/h sur routes). De plus, depuis cet évènement obligation est faite aux constructeurs d'utiliser des matériaux incombustibles dans les transports en commun et des pare-brise de verre feuilleté.
Suite au procès, le propriétaire fut condamné à 1 an de prison avec sursis et à 25 000 francs d'amende car le car avait des freins défectueux. Quant à l'un des chauffeurs, il fut condamné à 6 mois de prison avec sursis, un an de suspension de permis et 2 300 francs d'amende .
Un mémorial a été érigé sur l'aire du Curney à proximité immédiate du lieu de l'accident (commune de Merceuil).
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