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Couvent Sainte-Marie de La Tourette
Couvent de La Tourette Façade ouest du couvent Sainte-Marie de La Tourette Latitude
Longitude[1] Pays France Région Rhône-Alpes Département Rhône Ville Éveux Culte Catholique romain Type Couvent Rattaché à Ordre des prêcheurs Début de la construction 1956 Fin des travaux 1960 Architecte(s) Le Corbusier Autres campagnes
de travaux1981: restauration des toitures-terrasses Style(s) dominant(s) Mouvement moderne Site internet Consulter modifier Pour les articles homonymes, voir La Tourette.Le couvent Sainte-Marie de La Tourette se situe sur la commune d'Éveux, commune limitrophe de L’Arbresle, près de Lyon en France, et non sur le territoire communal de La Tourette. Répondant à l'invitation du Révérend Père Couturier du chapitre provincial des dominicains de Lyon, Le Corbusier élabore un projet suivant les préceptes de la communauté à partir de 1953 ; il y met en œuvre les cinq points de l'architecture moderne et les proportions du Modulor. Le chantier, débuté en 1956, est confronté à des difficultés de financement. Le couvent est finalement inauguré en octobre 1960.
Le couvent fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 11 décembre 1979[2]. Sommaire
Architecture
L'ensemble conventuel comporte une église, un cloître, une salle de chapitre, des salles de cours, une bibliothèque, un réfectoire, des parloirs, des cuisines et une centaine de cellules individuelles, tout en béton armé brut de décoffrage. La conception est le fruit d'une collaboration étroite de Le Corbusier avec son associé André Wogenscky. Iannis Xenakis, compositeur et architecte, s'est particulièrement impliqué dans la création harmonique[3] des « pans de verre ondulatoires », vitrages verticaux sertis dans des panneaux géométriques (en claustra) de béton qui illuminent certaines parties telles que les galeries du cloître.
Le principe hors-sol de cette construction sur pilotis permet de conjuguer l'organisation horizontale des espaces intérieurs avec la forte déclivité du terrain (cependant que la terre « libérée » est devenue une friche de terre « battue », sans aucune végétation)[évasif]. Le couvent constitue de ce fait l'un des premiers bâtiments français en forme de pyramide renversée[4]. Le couvent, isolé, s’insère dans le paysage naturel avec une grande expressivité ; on en apprécie le contraste depuis le versant opposé de la vallée.
Le Corbusier déclara : « Ce couvent de rude béton est une œuvre d'amour. Il ne se parle pas. C'est de l'intérieur qu'il se vit. C'est à l'intérieur que se passe l'essentiel ».
Réalisée avec une économie drastique, l'église fait l'objet d'un programme spécifique sur la lumière. Son éclairement et celui des chapelles en absidioles, est traité au moyen d'un dispositif multiple de puits de jour conçus comme des cheminées, métaphoriquement appelées « canons à lumière » car produisant l'effet de tâches lumineuses concentrées et projetées sur le sol — (le « tir » de lumière se fait vers son intérieur dans lequel on a choisi de se re-former, de se renfermer…)[évasif].
Les cellules des frères dominicains mettent en application l'optimisation d'un espace individuel minimal, adaptant le principe modulaire de Le Corbusier. Disposant d'un lit, d'un espace de toilette, d'un bureau et d'une loggia qui ouvre sur le grand paysage, organisant le repos, l'activité et la méditation.
Le réfectoire destiné aux rassemblements nombreux favorise davantage la communication, disposant de larges baies lumineuses intégrant le panorama à l'architecture.
Les toitures-terrasses sont restaurées en 1981.
Le centre Thomas-More
Le couvent, toujours occupé par des dominicains de la province de France, est de nos jours accessible au public. Conçu à l'origine comme studium de la province de Lyon, lieu de formation pour les jeunes entrant dans l'ordre des Prêcheurs pour leurs sept années d'études. La Tourette accueille aujourd'hui de nombreux événements culturels.
Liens externes
Bibliographie
Sergio Ferro, Chérif Kebbal, Philippe Potié, Cyrille Simonnet, Le Corbusier : Le Couvent de La Tourette, Parenthèses, coll. « Monographies d'architecture », Marseille, 1er mars 1988, 127 p. (ISBN 2-86364-047-X et ISBN 978-2-86364-047-0)
Liens et références
- ↑ Coordonnées trouvées sur Géoportail et Google Maps
- ↑ Base Mérimée
- ↑ Xenakis recourut à la suite de Fibonacci pour déterminer les proportions rythmiques des séries de vitrages blancs.
- ↑ Notice no PA00117761, sur la base Mérimée, ministère de la Culture.
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