- Courgenay (Jura)
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Courgenay
Vue de la place principle de CourgenayAdministration Pays Suisse Canton Jura District Porrentruy Langue Francais Maire Vacant N° OFS 6784 Code postal 2950 Site Web www.courgenay.ch Géographie Superficie 18,43 km²[1] Altitude 488 Coordonnées Communes limitrophes
(voir carte)Porrentruy, Alle, Cornol, Montmelon, Seleute, Ocourt, Clos du Doubs, Fontenais Démographie Population 2 140 (31 décembre 2009)[2] Densité 116,1 hab./km² Gentilé Les Corbenèz[3] Localisation Localisation de Courgenay en Suisse.
modifier Courgenay (ancien nom allemand: Jensdorf) est une commune suisse du canton du Jura, située dans la région de l'Ajoie.
Sommaire
Géographie
La commune de Courgenay se trouve à 4 km à vol d’oiseau à l’est-sud-est de Porrentruy, dans la plaine située entre l’Allaine et le pied nord de la chaîne du Jura. Le territoire de la commune s’étend entre 488 mètres, altitude de la localité, et 901 mètres, sur la chaîne du Lomont (sur Plainmont), qui sépare l’Ajoie de la vallée du Doubs. Courgenay est le plus grand village du district de Porrentruy.
Le village est arrosé par le Pichoux et le Jonc, affluents de l’Allaine.
Le hameau de Courtemautruy, situé à 541 mètres d’altitude, au pied du nord de la chaîne du Lomont, fait partie de la commune de Courgenay.
Histoire
Environ 3000 ans avant Jésus-Christ, le site de la commune est occupé. Le monument druidique de la Pierre-Percée atteste de la présence de l'ancienne civilisation Séquane (peuple celtique de l'est de la Gaule), englobée plus dans la Rauraice.
On retrouve des traces du village sous les noms successifs de Corgennat, Corguinart et Corginnat. La plupart des terres de Courgenay, au Moyen Age, appartenaient à des établissement religieux, notamment à l'abbaye de Lucelle.
En 1139, une bulle du pape Innocent II atteste que le chapitre de Saint-Ursanne est propriétaire d'une terre à Courgenay qui s'appelait alors Corgennard.
L'abbaye de Lucelle qui y avait de vastes propriétés (entre autres une grange à Courtemautruy) obtint, dès 1254, la patronnage de l'église du village qui portera dès lors le nom de Courgenay.
Dès 1227, Courgenay, qui dépendait jusqu'alors du comtes de Ferrette, fut rattachée à l'avouerie d'Ajoie, intégrée à l'évêché de Bâle. Deux villages ont disparu de la carte entre Courgenay et Courtemautry. On en retrouve des traces sous les noms de Courtemblin et de Courtary. Il semble que ces deux communes aient disparu au cours des guerres de Bourgogne. Sans doute Etienne de Hagenbach fut-il responsable des exactions commises. La guerre de Trente Ans ruina définitivement ces communes. Les Suédois envahirent le village en 1637, suivis par le troupe du Duc de Saxe-Weimar, qui achevèrent de détruire Courgenay et ses environs. D'ailleurs le village et l'Ajoie en général mirent de longues années à panser les plaies de ces conflits.
Dès 1730 après la première assemblée tenue au Pré-Genez, les députés des communes choisirent Pierre Péquignat comme représentant de la grande commune d'Alle et comme chef des commis d'Ajoie.
De 1793 à 1815, Courgenay appartenu à la France, dans le département du Mont-Terrible, puis dans celui du Haut-Rhin. De la sentence de 1314 au jugement de 1865, Courgenay et la commune voisine d'Alle se disputèrent la jouissance de la forêt dite Montagne d'Alle, située sur Courgenay.
La paroisse (droit de colature à l'abbaye de Lucelle)releva du diocèse de Besançon jusqu'en 1779, ensuite de celui de Bâle. L'église Notre-Dame-de-l'Assomption fut recontruitre en 1761 puis encore en 1854-1856. La chapelle Saint-Eloi à Courtemautruy date de 1783.
Suite à une décision du Congrès de Vienne, en 1815, la commune de Courgenay, comme toute l'Ajoie, a été attribuée au canton de Berne et fit partie du bailliage puis du district bernois de Porrentruy (1815-1978).
Depuis le 1er janvier 1979, la commune fait partie du Canton du Jura.
Économie
Durant la deuxième moitié du XIXe siècle, Courgenay est passé du statut de village rural à celui de localité industrielle. L'arrivée du chemin de fer en 1877 favorisa l'industrialisation du village (horlogerie, bonneterie, cirage et boîtes de montres).
Une zone industrielle (technique de précision, mécanique, microtechnique) intercommunale a été aménagée à l'extérieur de la localité et inaugurée en 1983. Elle abrite notamment une fromagerie du Gruyère AOC et le transitoire de voiture Gefco. Courgenay compte quelques ateliers de mécaniques de haute précision (décolletage et ressorts industriels) et d'horlogerie. Malgré l'industrialisation, l'agriculture, bénéficiant de bonnes terres, est restée une activité économique importante.
Autorités et Administration
Courgenay a pour autorité exécutive un Conseil communal composé de 9 membres.
Transports
- Lignes ferroviaires CFF Bienne-Delémont-Delle et Bâle-Delémont-Porrentruy
- Autoroute A16 (Bienne-Boncourt) 6 (Courgenay)
- Car Postal Transport Urbain Bruntrutain Porrentruy-Asuel
Tourisme
- Monolithe de la Pierre-Percée (env. 3000 av.J.-C.)[4]
- Chapelle Saint-Éloi
- Moulin de Paplemont
- Moulin Le Martinet
- Chapelle de la Vacherie Mouillard
- Villa romaine partiellement explorée au XIXe siècle au lieudit La Condemène
Bibliographie
- Bernard Prongué, La destitution du curé Stouder à Courgenay, Porrentruy, 1972
- Henri Joliat, La Pierre-Percée de Courgenay, Saignelégier, 1927
Lien externe
- « Courgenay (Jura) » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne
Références
- Statistique de la superficie 2004/09 : Données communales sur Office fédéral de la Statistique. Consulté le 23 septembre 2010
- Bilan de la population résidante permanente (total) selon les districts et les communes, en 2009 sur Office fédéral de la Statistique. Consulté le 1er septembre 2010
- L'école jurassienne et le patois (Lexique patois, lettre H)
- Pierre percée » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne «
Catégorie :- Commune du canton du Jura
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