- Cornelius Celsus
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Aulus Cornelius Celsus
Pour les articles homonymes, voir Celse.Aulus Cornelius Celsus (Celse), né à Rome ou à Vérone, est un médecin de l'antiquité, surnommé l'Hippocrate latin et le Cicéron de la médecine.
Sommaire
Biographie
On connaît peu de choses de sa vie : il vient d'une famille distinguée. Il semble cependant certain qu'il ait vécu au temps de l'empereur Auguste (de la fin du Ier siècle avant J.-C. au début du Ier après J.-C.).
Aulus Cornelius Celsus serait né à Vérone, il écrivit De Artibus, ouvrage aujourd'hui disparu, une vaste encyclopédie couvrant des domaines aussi variés que l'agriculture, l'art militaire, la rhétorique, la philosophie, la jurisprudence et la médecine. Celse était un naturaliste encyclopédiste qui exerça la médecine à Rome au cours du Ier siècle. Selon le jugement de Quintilien (XII, c ri), il traitait avec un égal succès de l'agriculture, de l'art militaire et de la médecine.
Il ne nous reste de lui qu'un traité de médecine, De Arte medica, en huit livres, l'ouvrage le plus précieux en ce genre que nous aient légué les Romains : il n'est pas moins remarquable par le style que par le fond des choses.
Le huitième livre de l'ouvrage De Medicina libri octo, est la seule partie de son œuvre qui nous soit parvenue. Il représente le premier ouvrage complet sur la profession médicale. Il fut le premier auteur médical dont l'œuvre fut imprimée en caractères mobiles (en l'an 1478). C'est un traité de médecine récapitulant toutes les connaissances accumulées depuis Hippocrate, il classe les maladies en trois catégories :
- les maladies curables par le régime (hygiène des gens bien portants), ici, Celse distingue les maladies générales et les maladies locales ;
- les maladies curables par les médicaments (les remèdes), Celse distingue les urgences médicales et les affections chroniques dont le traitement peut être différé ;
- les maladies curables par l'art manuel (la chirurgie) il y distingue les maladies d'organes et les maladies osseuses du ressort de l'orthopédiste. Il différencie les maladies générales des maladies localisées.
Il étudie avec soins les fièvres, les dysenteries infectieuses, et distingue les parasitoses intestinales à vers plats et à vers ronds. Celse réserve une place à part aux maladies saisonnières ainsi qu'à celles de l'adolescence et du grand âge. La pneumologie occupe une place importante dans son œuvre. Il fait une étude minutieuse des régimes alimentaires. Les 7e et 8e livres de son ouvrage sont consacrés à la chirurgie. C'est le plus important en raison de la précision et de la clarté des descriptions. Il consacre aussi un chapitre de son De Medicina aux cancers. Celse a des connaissances en ophtalmologie. On lui doit enfin l'inventaire d'une cinquantaine d'instruments chirurgicaux.
Éditions anciennes
Celse a surtout suivi Hippocrate et Asclépiade de Bithynie ; il semble qu'il fit partie de la secte des Éclectiques. Son ouvrage a connu plus de soixante éditions, dont :
- celle de Léonard Targa, Padoue, 1769, avec notes; réimprimée par David Ruhnkenius cum notis variorum, Leyde, 1785 ;
- celle d'Eduardus Milligan, Londres, 1826.
Celse a été traduit en français par Henri Ninnin en 1753, par Pierre-Éloi Fouquier et Ratier en 1824, et par Albert des Étangs en 1846, dans la collection Nisard.
Voir aussi
Liens externes
- Article illustré sur l'oeuvre urologique de Celsus.
- De Medicina (texte latin)
- Traité de médecine (traduction française)
- Portraits de médecins - Celsus
Source
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