- Conformisme
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Selon René Mucchielli, le conformisme est l'attitude sociale qui consiste à se soumettre aux opinions, règles, normes, modèles qui représentent la mentalité collective ou le système des valeurs du groupe auquel on a adhéré, et à les faire siens.
Ce processus très largement étudié en psychologie sociale correspond à un changement d'opinion, de comportement ou même de perception des individus, que l'on observe dans des situations de pression sociale ou d'influence.
Ce processus est autrement dit celui de l'influence des opinions, comportement, perceptions, d'une majorité sur une minorité. Et ceci au niveau de toutes les formes de communautés.
En psychologie, Asch explique les raisons du conformisme d'un sujet ou d'un groupe de sujets : ce serait pour éviter d'une part le conflit (entre deux opinions différentes : l'une exprimée par la majorité, l'autre exprimée ou représentée mentalement par le sujet en minorité) et éviter d'être rejeté par la majorité. Pour Asch, le conformisme correspond à un suivisme, dans lequel le sujet qui se conforme n'adhère pas aux opinions de la majorité, c'est un suivisme de complaisance. Autrement dit, il sait que son opinion est la bonne mais suit verbalement la majorité. Le conformisme serait également engendré par une carence informationnelle, une pression normative, et par l'attractivité du groupe majoritaire.
« Le conformisme se manifeste par le fait qu’un individu modifie ses comportements, ses attitudes, ses opinions, pour les mettre en harmonie avec ce qu’il perçoit être les comportements, les attitudes, les opinions du groupe dans lequel il est inséré ou il souhaite être accepté » - Jean-Paul Codol, 2001
Le conformisme est généralement considéré, aussi bien en sociologie qu'en politique, comme une faiblesse individuelle, une difficulté à s'affirmer en tant qu'individualité. Car le conformisme n'est pas seulement une adhésion mimétique avec un cercle d'opinion, c'est également l'adoption des attitudes du groupe auquel on veut adhérer ou duquel on subit l'influence ou la pression. Ainsi derrière la vision d'un conformisme de classe se cache une cascade de conformismes comportementaux qui sont cultivés et recherchés par des groupes de pression dont les intérêts sont économiques, politiques ou religieux, avec en arrière-plan l'idée commune d'asseoir et consolider un pouvoir ou une hégémonie.
On rencontre le conformisme dans les différents types de corporations ou de corps.
Le conformisme est répandu dans les environnements sociaux tels que les établissements d'école primaire et secondaire, voire dans les universités (on pense notamment aux fraternités où il est question d'acceptation).
On dit d'une attitude comme par exemple « suivre la mode » qu'elle est conformiste lorsqu'elle va dans le sens général. C'est l'ambivalence de l'intégration sociale : « Faire comme les autres, être comme les autres, ne pas se distinguer des autres ».
Le philosophe Krishnamurti affirme que « le conformisme est une forme de violence. »
Le conformisme conduit à des biais cognitifs.
Voir aussi
- Normalité
- Mode (habillement)
- Autrui
- Biais de statu quo
- Mimétisme
- Mouton de Panurge
- Foule
- Obéissance
- Imitation
- Autorité
- Pensée de groupe
- Normopathie
- Ignorance pluraliste
Articles décrivant la pensée conformiste :
Antonyme :
- Anticonformisme : le sine qua non de l'artiste.
- Déviance
- Dissidence
Fictions de référence :
- Les Habits neufs de l'empereur de Hans Christian Andersen.
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