- Concerto pour piano n° 2 de beethoven
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Concerto pour piano n° 2 de Beethoven
Le concerto pour piano en si bémol majeur op 19 est le second (dans l'ordre des numéro d'opus) des cinq concertos pour piano de Ludwig van Beethoven.
En fait, le jeune Beethoven avait déjà composé un concerto pour piano en 1784 (Concerto pour piano en mi bémol majeur, WoO4)dont il reste une partition incomplète. De plus, le concerto n°2 a été composé bien avant le concerto no 1 Op. 15. Commencé pendant l'hiver 1794-95, une première version fut donné par Beethoven à Vienne le 29 mars 1795[1]. Il est remanié une première fois d'août à octobre 1798 en vue d'un concert à Prague. Beethoven recorrigera de plusieursfois la partie pour piano avant sa publication chez Hoffmeister en décembre 1801.
Ce concerto est dédié à Charles Nickl de Nickelsberg, conseiller aulique de sa Majesté Impériale et Royale. Il nécessite un petit orchestre comportant, outre les cordes, une flûte, deux hautbois, deux bassons et deux cors. Il ne comporte ni clarinette, ni trompette, ni timbale contrairement au concerto n°1. Beethoven lui-même le considérait comme inférieur au concerto n°1[2].
Il reste encore ancré dans la tradition classique mozartienne. Il ne reste pas de trace des cadences originales, le musicien n'ayant commencé à les transcrire que des années plus tard, cependant, nous avons celles qu'il composa en 1809.
Structure
Il comprend trois mouvements et son exécution dure environ une demi heure :
- Allegro con brio
- Adagio
- Rondo. Molto allegro
Le premier mouvement diffère des autres concertos de Beethoven par l'irrégularité dans la présentation des thèmes[3]. L'orchestre expose longuement le seul premier thème. Le soliste reprend ce thème brièvement, puis se consacre à un deuxième thème qui avait été complètement ignoré par l'orchestre. Le développement s'appuie exclusivement sur le premier thème. La rééxposition reprend ce dernier de façon brève, mais réexpose le second dans son intégralité. La coda comporte une cadence longue (79 mesures) écrite par Beethoven en 1809 et comportant un passage en fugato.
Le second mouvement, en mi bémol majeur, est de forme sonate sans développement. Le piano ne fait encore que répondre aux suggestions de l'orchestre, l'improvisation est moins conventionnelle, avec notamment la fin du mouvement très surprenante, notée con gran espressione.
Dans le rondo final, c'est cette fois-ci le piano qui initie le refrain. Ce final présente de nombreuses ressemblances avec son homologue du concerto no 1 Op. 15. Comme lui, il présente la forme du rondo sonate avec un refrain et deux couplets (A B A C A B A Coda). Toutefois le deuxième couplet C ne repose pas sur un nouveau thème, mais sur un développement du refrain A[3]. Ce mouvement reste concis et très dynamique sur le plan rythmique.
Notes et références
Liens externes
- Concerto pour piano n° 2 de Beethoven : partitions libres dans International Music Score Library Project.
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