- Comportement ordalique
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Un comportement ordalique (du vieil anglais ordal (qui a donné ordeal, l’épreuve, et du germanique urthel, « jugement » qui donne « jugement de Dieu ») est un comportement à haut risque, motivé par un besoin de jouer avec la mort ou de revitaliser son existence[1]. En psychologie, on parle d’une « appétence traumatophilique », qui est un fort désir de valider son existence en la risquant, comme dans le cas des sports dits « de l’extrême » ou des conduites à risque.
On parle également en psychologie d’« ordalisme », néologisme ayant le même sens que comportement ordalique ou encore conduite à risque. L’ordalisme évoque Dionysos et son culte orgiaque. C’est vivre à cent à l’heure, jouer à la roulette russe avec sa vie. Ce qui compte, c’est la recherche de l’intensité de la vie, du plaisir sans frein et non une vie économe qui dure longtemps, mais ascétique et apollinienne. En santé publique, la réduction des risques est l’expression de l’obligation faite à tous d’une vie économe, aux antipodes du culte dionysiaque.
La vie d’Hervé Guibert et son roman autofictionnel sur la révélation de son sida, À l’ami qui ne m’a pas sauvé la vie, sont l’exemple même de la conduite à risque. De même dans la littérature américaine la vie et l’œuvre autobiographique de Charles Bukowski dont Factotum et Au sud de nulle part sont également à mettre en rapport avec l’alcoolisme et les conduites à risques, qui sont liés aux traumatismes de l’enfance.
Bibliographie
- Les Violences du quotidien : Idées fausses et vraies questions de Christine Laouénan (Auteur), Maryse Vaillant (Auteur), Philippe Livache (Illustrations), Éditions de La Martinière Jeunesse (2002)
Notes et références
- David Le Breton, principalement son ouvrage Conduites à risque, paru aux éditions PUF. À ce propos les travaux de
Catégories :- Anthropologie sociale et culturelle
- Microsociologie
- Sport extrême
- Trouble de la personnalité et du comportement
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