- Compagnie industrielle des lasers
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Création 1966 Forme juridique Société anonyme à conseil d'administration Siège social Orléans Direction Philippe Lugherini Activité Laser et otronique pour produits militaires, industriels et scientifiques Effectif 170 (2009)[1] Site web www.cilas.com Chiffre d’affaires 26,7 M€ (2009)[1] modifier
La Compagnie Industrielle des Lasers (CILAS), est une filiale d'EADS Astrium qui développe, industrialise et produit des systèmes associant le laser à l’optique de précision dans les domaines des hautes technologies militaires représentant 64 % de l'activité, et civiles pour 36 %[1].Sommaire
Histoire
La société a été fondée en 1966 par deux entreprises, la CGE (Compagnie générale d'électricité devenue Alcatel Alsthom) et Saint-Gobain. L'objectif était d’exploiter au plan industriel et commercial les travaux des laboratoires laser de Marcoussis (LdM, crée en 1961), centre de recherche du groupe dans le domaine des sources et des équipements lasers.
En 1983, elle devient CILAS–Alcatel. En 1985, elle est absorbée par deux sociétés du domaine de l’optique : SORO Electro-Optics et BBT (Barbier Bernard et Turenne). Alcatel retire ses activités laser en 1989, ce qui entraîne un changement d’actionnariat. En début des années 1990, le capital est réparti entre trois sociétés, CEA Industrie (devenu Areva), la SAT et la Holding Unilaser (groupe Aérospatial). CILAS-Alcatel devient alors CILAS.
Parallèlement, le groupe Unilaserrachète également, dès fin 1989, la Division Optronique des Laboratoires de Marcoussis d’Alcatel et la baptise du nom de Laserdot. Unilaser regroupe alors Quantel, LISA, CILAS et Laserdot.
À partir de ce moment, Laserdot et CILAS, collaborent sur des projets communs. Laserdotest plus orienté vers la recherche et le développement, et CILAS vers l’industrialisation et la production.
En 1994, la S.A.T se retire du capital de CILAS et les parts des deux actionnaires restants passent à 57% pour Unilaser et 43% pour C.E.A Industrie. Le 1er septembre 1995, les sociétés CILAS et Laserdot sont regroupées en une seule entité qui conserve le nom de CILAS.
Faits marquants
- 1966 : Création de la Compagnie Industrielle des Lasers (CILAS)
- 1967 : Le laser de puissance VK 640 reçoit l'oscar de l'IR 100
- 1967 : Premier programme de télémétrie spatiale - Premier témémètre de série : le TP 101
- 1969 : Invention du granulomètre
- 1969 : Télémétrie Terre-Lune
- 1969 : Début des études sur la trajectoire et la désignation des cibles
- 1971 : Création de la Compagnie Belge des Lasers (CBL), filiale à 100% de CILAS
- 1972 : Première commande en série de télémètres militaires
- 1974 : Fusion de DAO et de CILAS
- 1979 : Commercialisation du TCV 80
- 1980 : Transfert d'une partie de la Division Laser des laboratoires de Marcoussis chez CILAS
- 1981 : CILAS devient une filiale d'Alcatel Electronique
- 1981 : Constitution d'un pôle Optronique (BBT, SORO, CILAS) au sein du groupe
- 1983 : Pour la première fois, CILAS a une majorité de commandes civiles
- 1983 : Ouverture du site de Courtaboeuf
- 1985 : Fusion de CILAS Alcatel, BBT et SORO
- 1985 : Entrée en production de l'usine d'Orléans-La source
- 1986 : Entrée en production de l'usine de Florange
- 1986 : Création d'une filiale Américaine
- 1986 : CILAS Alcatel entre en crise
- 1986 : Arrêt du Plan Optronique
- 1987 : Premier plan de redressement
- 1988 : Fermeture de l'usine de Florange
- 1988 : Deuxième plan de redressement
- 1988 : Recentrage des activités sur le militaire et le nucléaire
- 1988 : Entrée du CEA-Industrie et de Sagem dans le capital de CILAS
- 1989 : Aérospatiale rachète à la CGE ses activités lasers
- 1989 : Création de LASERDOT et constitution d'UNILASER
- 1990 : Entrée d'Aérospatiale dans le capital de CILAS
- 1990 : Lancement de SAFECOPTER
- 1991 : Commercialisation de la nouvelle gamme de granulomètres
- 1991 : Lancement de la nouvelle gamme de télémètres TEMPO
- 1992 : Lancement de la gamme TIM
- 1993 : Lancement officiel du projet LMJ
- 1994 : SAT se retire du capital, Aérospatiale devient actionnaire majoritaire
- 1995 : Fusion de CILAS et LASERDOT
- 1995 : Lancement du programme français de Simulation
- 1996 : Début de la construction de la LIL au CEA/CESTA
- 1997 : Crise des budgets de la Défense nationale
- 1997 : Plan de restructuration à CILAS
- 1998 : CILAS obtient le contrat pour la fourniture des miroirs M1 du LMJ
- 1999 : CILAS est chargée de fabriquer les amplificateurs du LMJ
- 2002 : Mise en service de la LIL
- 2003 : Mise en service du pilote Menphis
- 2003 : Les dernières équipes de CILAS quittent Marcoussis
- 2003 : Rachat de HighWave à Marseille
- 2003 : Fusion avec l'atelier couches minces optiques de CILAS et création de CILAS Marseille
Produits
Avec une part de 54 % de son chiffre d'affaires réalisé en France, pour 43 % à l'exportation, ce pays est son premier marché[1].
- produits militaires : tels les télémètres laser pour chars, hélicoptères, conduites de tir navales ou désignateur laser (le DHY307 par exemple) pour armements guidés ou les détecteurs de tireurs embusqués (snipers)
- produits civils : Couches Minces Optiques, granulomètres pour mesurer la taille des particules dans les gaz, liquides et solides, guides de neutrons, appareils de mesure de laboratoires, optique adaptative, etc.
- produits pour le Laser Mégajoule (LMJ) du Commissariat à l'énergie atomique (simulateur)
Défense et sécurité
Le laser joue un rôle important dans le domaine militaire, en particulier pour la défense. CILAS a ainsi développé son activité autour de trois grands thèmes : la télémétrie, la poursuite et la désignation de cibles, la neutralisation d'objectifs. Ces équipements sont utilisés par l'ensemble du milieu militaire : forces terrestres, aériennes ou navales.
Grâce à son expertise dans le domaine du laser, CILAS a aussi mis au point un système d'aide à l'appontage des hélicoptères, afin d'améliorer la sécurité des pilotes.
Désignateur laser DHY 307 Système de contremesure Milda Granulométrie
Il y a plus de 30 ans, CILAS mettait au point le premier analyseur granulométrique par laser à diffraction pour des applications industrielles.
L’analyse granulométrique, application directe de la diffraction laser, repose sur deux théories : la théorie de Fraunhofer (pour les grandes particules) et la théorie de Mie (pour les plus petites particules).
Granulomètre laser - Analyse granulométrique Principe de l'analyse de particule Optique adaptative
Aujourd’hui, l'image est devenue un élément important de communication et de connaissance scientifique. En se propageant à travers des milieux déformants et turbulents, les ondes lumineuses et donc la qualité des images sont dégradées. Depuis quelques années, l'optique adaptative est devenue le composant incontournable pour la correction de front d’onde et trouve de nombreuses applications en astronomie, observation militaire, correction de faisceau laser scientifique et industriel, et en imagerie médicale.
Miroir déformable MONO63 pour laser de forte intensité Miroir déformable - SAM416 pour le system MCAO du Gemini Prototype du futur miroir déformable M4 pour E-ELT Nanotechnologie
Les nanotechnologies sont l'ensemble des théories et techniques permettant de produire et manipuler des objets minuscules à l'échelle du milliardième de mètre (le nanomètre). C'est une technologie qui demande des outils de très haute précision pour visualiser, détecter et synthétiser ce qui se passe à une échelle aussi petite.
C’est un domaine soumis à différents verrous technologiques, économiques mais également sociaux. Ces derniers incluent la prise en compte de la maîtrise des risques sur tout le cycle de vie des produits, en intégrant le développement des filières d’élaboration mais également de recyclage.
C’est dans ce contexte, que CILAS a lancé une collaboration active avec le CEA pour le développement de technologies qui permettront la production sécurisée de nanomatériaux multifonctionnels de très haute performance.
Nanoparticule et nanotechnologie Détection de particules dans l'air - Safe Air - Nanotechnologie Couches minces
Ces technologies permettent de répondre à de nombreuses applications scientifiques, industrielles, médicales, militaires et spatiales : évaporation classique, évaporation assistée, pulvérisation par faisceaux d'ions, pulvérisation par faisceaux d'ions assistée, pulvérisation magnétron.
Ces couches minces sont utilisées pour différentes longueurs d’ondes : le domaine UV, le domaine IR et le domaine visible et proche IR.
Traitement optique - PACA2M Céramique optique
CILAS développe des céramiques transparentes élaborées à partir de nouvelles techniques de synthèse, utilisables comme composants optiques.
Ces céramiques optiques ont fait l’objet de recherches depuis une dizaine d’années. Elles ont été conduites par le laboratoire des Sciences des Procédés Céramiques et des Traitements de Surface (SPCTS) de Limoges, une Unité Mixte de Recherche entre le CNRS et l’Université.
Céramique optique transparente Céramique optique - Echantillon taillé Céramique optique transparente - Echantillon transparent Céramique optique transparente - Zoom x20 Céramique optique transparente - Zoom x50 Céramique optique transparente - Sortie de four Sites
- Orléans : Granulométrie Nanotechnologie Défense et sécurité Optique adaptative
- Mont Audouze, Saint-Setiers (Corrèze)
- Marseille : Couches minces
- Limoges : Céramiques optiques
Liens externes
Notes et références
- Achim Wolter, Helwig Schmied, Thomas Pùtz, "Le développement inégal de la technologie des lasers industriels en France et en Allemagne - Quelques enseignements pour la politique technologique ", Revue d'économie industrielle, 76, pp. 91-113 (1996). Article complet sur persee.fr
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