- Abdallah Ait Oud
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Abdallah Ait Oud (né le 23 juillet 1967 à La Hestre, en Belgique), est un criminel belge d'origine marocaine et libanaise, reconnu coupable d'avoir enlevé, violé et tué les petites Stacy Lemmens et Nathalie Mahy à Liège.
Sommaire
Une personnalité inquiétante
Issu d’une famille d’immigrés marocains (arrivés en Belgique en 1964) comptant neuf enfants, dans laquelle l’inceste était une pratique courante, ce maniaque sexuel multirécidiviste fut auparavant condamné huit fois dès 1986, pour des affaires de stupéfiants et des attentats à la pudeur (avant les faits, il avait déjà passé un total de neuf années et quatre mois de détention). Il a lui-même reconnu avoir commis par le passé des viols sur l’une de ses sœurs (qui était encore à la maternelle), puis sur sa nièce, ainsi que sur une adolescente de 14 ans à Grâce-Hollogne[1].
Les faits
Le 9 juin 2006 lors d'une braderie du quartier Saint-Léonard à Liège, il se rendit coupable d’enlèvement, de viol et de meurtre sur les petites Stacy Lemmens (7 ans) et Nathalie Mahy (10 ans) .
Recherché dans tout le pays peu après la disparition des fillettes, comme témoin tout d'abord, il se livre à la Police le 12 juin 2006, après avoir vu un avis de recherche le concernant à la télévision. Il est inculpé le 17 juillet 2006 de leur assassinat et du viol de Nathalie, suite à des éléments confondants fournis par la Police scientifique.
Conséquences judiciaires
Le Procès
Son procès s'est ouvert le 26 mai 2008, aux assises de Liège, sous l'égide du juge Stéphane Goux (qui avait déjà présidé le Procès Dutroux, Martin, Lelièvre, et Nihoul en 2004 à Arlon).
Le 10 juin 2008, bien qu'il ait toujours clamé son innocence, les jurés ont déclaré l'accusé coupable[2] de tous les chefs d'inculpation, ainsi que du viol de Stacy dont il n'était pas initialement accusé. Abdallah Aït Oud n'a pas pu convaincre le jury de son innocence face à des éléments de fait, principalement[3],[4]:
- la présence de 3 cheveux de Stacy présents dans ses sous-vêtements, reconnus par une analyse ADN mitochondriale controversée, car moins fiable que celle de l'ADN nucléaire[5] ;
- la présence de fibres provenant de la chambre de sa compagne sur les vêtements des enfants[6] ;
- la présence de fibres provenant du jean d'Abdallah Aït Oud sur les vêtements des fillettes, présumant un contact intense[7] ;
- test du polygraphe non concluant[8] ;
- explications trop vagues de son emploi du temps entre le moment de la disparition des fillettes et sa reddition à[9] la police ;
- antécédents judiciaires de même nature (viols sur sa nièce et sur une autre adolescente)[10].
La condamnation
Le 11 juin 2008, le tribunal lui inflige la peine la plus lourde, requise par l'avocate générale, soit la réclusion à perpétuité, assortie d'une mise à disposition du gouvernement (sûreté) pendant une période de 10 ans[11].
Pourvoi en cassation
Le 16 juin 2008, Abdallah Aït s'est pourvu en cassation. Selon son conseil, Me Martins, « Il veut que son combat continue. Il veut continuer à clamer son innocence et aller jusqu'au bout »[12].
Articles connexes
Notes et références
- Le soir, article du 5 juin 2008
- Ait Oud, reconnu coupable, s'effondre (lesoir.be)
- Les indices ont parlé (dhnet.be)
- Les preuves botaniques (dhnet.be)
- Des cheveux retrouvés appartiennent à Stacy (lalibre.be)
- Ces fibres qui accablent l’accusé (lesoir.be)
- Fibres et témoins contre Aït Oud (lalibre.be)
- Ait Oud confondu par le détecteur de mensonges (lalibre.be)
- Des mensonges qui se démontent (lalibre.be
- Abdallah Ait Oud, trois fois récidiviste (lalibre.be)
- La perpétuité pour Abdallah Ait Oud (lesoir.be)
- Ait Oud s'en va en Cour de Cassation (La Libre)
Catégories :- Belge condamné pour crime
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- Affaire autour de la pédophilie
- Affaire de viol
- Perpétuité
- Naissance en 1967
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