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Abbaye de Saint-Ruf d'Avignon
Abbaye
Saint-Ruf d'AvignonVue générale de l'édifice Latitude
LongitudeNon renseigné
(Chercher ce lieu)Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Vaucluse Ville Avignon Culte Catholique romain Type Abbaye Rattaché à chanoines réguliers de Saint-Augustin Début de la construction XIe siècle Fin des travaux XIIe siècle Style(s) dominant(s) Roman Classé(e) Monument historique (1887) modifier L'abbaye de Saint-Ruf d'Avignon est un ancien établissement religieux en partie détruit situé avenue du Moulin Notre-Dame à Avignon. Les restes de l'abbaye ont été classés monuments historiques par liste de 1887.[1]
Sommaire
Histoire
L'abbaye de Saint Ruf fut le siège d'un ordre de chanoines réguliers de Saint-Augustin développé à la fin du XIe siècle à partir d'un lieu de culte de la périphérie d'Avignon, mal documenté jusqu'à sa cession en 1039 à quatre clercs, désireux de « vivre religieusement », par Bénézet, évêque d'Avignon.
Des fouilles archéologiques ont montré que le site de l'abbaye avignonnaise était initialement celui d'une nécropole paléochrétienne. Mais la personnalité exacte du saint n'est pas assurée : sa qualification comme premier évêque d'Avignon, son identification avec le fils de Simon de Cyrène, relèvent de traditions développées avec l'essor de l'ordre[2].
L'abbaye, soutenue par la papauté grégorienne et les comtes de Barcelone, devient au XIIe siècle un des principaux foyers de la réforme canoniale, dont les coutumes connaissent une diffusion « européenne » (France méridionale, Péninsule Ibérique, Scandinavie, Allemagne du sud, etc.). Ce rayonnement est doublé par la construction d'un ordre religieux d'une ampleur moindre, ce qui explique qu'il soit négligé par l'historiographie.
Le siège de cet ordre fut toutefois déplacé à Valence, à la suite de différents avec le chapitre cathédral d'Avignon. Le site de l'ancienne abbaye devint alors le siège d'un simple prieuré rufinien, rapidement annexé aux revenus particuliers des abbés de Saint-Ruf.
Au XIVe siècle, s'y réunissent néanmoins deux conciles provinciaux, en 1326 et 1337, présidés par le camérier de Jean XXII, Gasbert de Valle, archevêque d'Arles.
L'existence de l'ordre a diffusé le culte de ce saint hors du diocèse d'Avignon. On retrouve la consécration de lieux de cultes voués à saint Ruf à Valence, Lérida, Romans, Montpellier.
Architecture
Ne subsiste aujourd'hui, à la suite de démolitions ordonnées par les derniers abbés et des destructions postérieures à la sécularisation de l'ordre, que le chevet de l’abbatiale, le transept et un départ de nef. Non intégrée à la cité d'Avignon, l'abbaye fut fortifiée au Moyen Âge puisque se voient encore sur le transept créneaux et archères[3].
L'un des chapiteaux de l'abbaye représentant le Songe de Joseph (pièce de marbre datée vers 1145) est conservée au musée du Petit Palais à Avignon.[4]
Bibliographie
- Jean-Marie Rouquette, Provence Romane 1, Éd. Zodiaque, Collection La Nuit des Temps, La Pierre-qui-Vire, 1974.
Notes et références
- ↑ monuments historiques de Vaucluse
- ↑ Hagiographie de saint Ruf
- ↑ Jean-Marie Rouquette, op. cit., p. 234.
- ↑ Musée du Petit Palais
Voir aussi
Liens internes
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