- Comité pour une Internationale Ouvrière
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Comité pour une Internationale ouvrière
Pour les articles homonymes, voir CIO.Le Comité pour une Internationale ouvrière (CIO) est une internationale se réclamant des idées de Marx, d’Engels, de Lénine et de Trotsky ainsi que sur les principales décisions des quatre premiers Congrès de fondation de la IIIe Internationale et des documents du Mouvement marxiste depuis 1938.[1] Se réclamant du trotskisme, elle se considère comme l'embryon de la future Quatrième Internationale considérée comme dégénérée[2]. Son but est de former des partis révolutionnaires de masse à l'échelle mondiale. Elle possède des sections dans une trentaine de pays sur les cinq continents[3].
Sommaire
Origine
Le CIO est fondé en 1974 à l'initiative de la Militant Tendency, organisation trotskiste pratiquant l'entrisme dans le Labour Party britannique. A l'origine, la Militant Tendency groupée autour de Ted Grant et Peter Taaffe, décide de pratiquer l'entrisme au sein du Labour Party afin d'éviter l'isolement des masses. En effet, celle-ci considère que la croissance économique et les conquêtes sociales obtenues jusque après la seconde guerre mondiale a permis à la social-démocratie de rester crédible, du moins temporairement, auprès de la classe ouvrière. Il s'agit de ne pas s'isoler et de travailler politiquement là où les masses ouvrières se trouvent afin de dénoncer le rôle réactionnaire ses directions pro-capitalistes. Grâce à de nombreuses rencontres internationales des jeunesses socialistes, la Militant Tendency parvient à se créer des groupes correspondants dans divers pays européens et du monde entier comme la Suède, le Sri Lanka ou l'Irlande. C'est en 1974 que se formalisa ces liens avec la création du CIO. Ces groupes travailleront au sein du Socialistische Partij en Belgique néerlandophone sous le nom de Vonk (étincelle), au sein du Pakistan Peoples Party de Zulfikar Alî Bhutto au Pakistan ou encore du Congrès national africain en Afrique du Sud.
Fin de l'entrisme
Au début des années 90, la majorité du CIO estime que la social-démocratie a fini de perdre la confiance des travailleurs. Face à ce constat, la politique entriste n'a plus aucun sens et le CIO décide donc de quitter les partis sociaux-démocrates et de créer des organisations indépendantes. C'est ainsi que naît en Angleterre le Militant Labour renommé depuis Socialist Party, en Belgique le Militant Links renommé depuis [[Parti Socialiste de Lutte ]]. La décision de s'organiser de former des organisations indépendantes crée une scission au sein de l'internationale. La minorité continuera l'entrisme au sein de la social-démocratie et s'organisera internationalement dans l'International Marxist Tendency.
Les nouveaux partis des travailleurs
Dès la fin de la politique entriste, le CIO défendit la nécessite de créer de nouveaux partis larges pour la classe ouvrière. En effet, même si il estimait que la social-démocratie ne représentait plus les travailleurs, les partis du CIO ne pouvaient prétendre remplir cette tâche. Le CIO estime que les travailleurs, même si ils se sont détournés de la social-démocratie ne sont pas encore prêts pour une politique révolutionnaire, qu'ils ont besoin de faire leurs propres expériences de lutte et que les marxistes révolutionnaires doivent être à leurs côtés pour mener ces luttes et les tirer vers un débouché révolutionnaire. C'est dans cette perspective que les partis membres du CIO participent ou sont à l'initiative de ces nouveaux partis. Le CIO est notamment actif dans cette optique au sein du Parti socialisme et liberté au Brésil, du Nouveau parti anticapitaliste en France, de Die Linke en Allemagne ou encore du Polska partia pracy en Pologne.
Sections[4]
Europe
Angleterre : Socialist Party (SP)
Ecosse : International Socialists (IS)
Irlande : Socialist Party (SP)
Belgique : Parti Socialiste de Lutte (PSL) / Linkse Socialistische Partij (LSP)
France : Gauche Révolutionnaire (GR)
Allemagne : Sozialistische Alternative (SAV)
Italie: Lotta per il socialismo
Pays-Bas : Offensief
Autriche : Sozialistische LinksPartei (SLP)
Grèce : Xekinima
Monde
Etats-Unis : Socialist Alternative
Brésil : Liberdade, Socialismo e Revolução (SR)
Australie : Socialist Party (SP)
Turquie : Mìlìtan
Finlande: Sosialistinen Vaihtoehtoe (SV)
Inde: New Socialist Alternative (NSA)
Israel/Palestine: Maavak Sozialisti (MS)
Nigéria: Democratic Socialist Movement (DSM)
Pologne: Grupy na rzecz Partii Robotniczej (GPR)
Russie: Sotsialisticheskoye Soprotivlemiye
Tchéquie: Socialistickà Alternativa Budoucnost (SAB)
Suède: Rättvisepartiet Socialisterna (RS)
Et bien d'autres…
Notes et références
Catégorie : Organisation communiste
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