- Comité d'action lycéen
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Les comités d'actions lycéens (CAL), groupe actif durant mai 1968, sont apparus en décembre 1967, fondé par un petit noyau regroupé autour de Maurice Najman, lycéen à Jacques-Decour à Paris[1]. Ils regroupèrent rapidement des dissidents des Jeunesses communistes, issus des comités Viêt Nam lycéens en opposition à la Guerre au Viêt Nam et d'autres lycéens (des mouvements confessionnels, des « clubs UNESCO », de journaux lycéens, etc.).
Sommaire
Histoire
Les CAL, luttent d'abord contre « les lycées-casernes » et pour la « liberté d'expression ». Ils se révèleront au moment de Mai 68. Outre Najman, on peut relever les noms de Marc Coutty, Michel Recanati, Romain Goupil qui en firent partie. Lors du premier congrès des CAL, une partie fait scission, à l'initiative des Jeunesses communistes, et forme l'UNCAL. A mi-chemin entre mouvement politique et mouvement syndical, les CAL disparaissent en 1969.
La reprise du concept de coordination
Article connexe : Mouvements étudiants en France.C'est l'outil « coordination » qui sera utilisé ultérieurement lors des grandes mobilisations ponctuelles des lycéens, à l'initiative des organisations d'extrême-gauche d'abord, avant de devenir une forme quasi-naturelle du répertoire d'action lycéen.
Sans forcément de référence à Mai 68, lors de mobilisations lycéennes des groupes reprennent le nom de CAL, en 1986 contre la loi Devaquet, en 1990 pour obtenir des moyens pour l'éducation, en 1998 contre Claude Allègre... Depuis 2000, des CAL apparaissent plus fréquemment d'abord en province à Montpellier et à Rennes, pour protester contre la guerre en Irak et la montée du Front national, puis à Paris à l'initiative de militants d'extrême gauche.
En 2005, les CAL et la Coordination nationale des lycéens ont conduit, avec la FIDL et l'UNL, le mouvement contre la loi Fillon.
En janvier 2008, suite au mouvement contre la loi LRU, les lycéens de Nantes se retrouvent pour former le Comité d'action lycéen - Nantes 44. Composé d'indépendants et de membres d'associations lycéennes, il organise la mobilisation contre les suppressions de postes dans l'Éducation nationale à partir d'avril 2008.
Les CAL n'ont pas d'existence légale ou formelle, même s'il peut arriver qu'ils se maintiennent sur plusieurs années. Ce fut le cas à Chartres où le CAL fut lancé en 2006 lors du mouvement contre le CPE notamment par Eloi Simon, Elian Moreau, Anthony Brondel et Camille Posé.
Certains se coordonnent, notamment en période de mouvement, mais on ne peut pas parler de structuration nationale permanente.
Notes et références
- Libération), Mort du journaliste Maurice Najman ; Militant gauchiste; il avait travaillé à «Libération» Vincent Noce (journaliste à
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Robi Morder, "Les comités d'action lycéens", Cahiers du Germe N° 22-23-24, 2002, http://www.cahiersdugerme.info/document.php?id=463
- Robi Morder, "Autogestion et autogestionnaires dans les mouvements étudiants et lycéens après 1968", in "Autogestion, la dernière utopie", Publications de la Sorbonne, 2003.
- Robi Morder, "Le lycéen, nouvel acteur collectif de la fin du XXème siècle", dans "Lycées, Lycéens, deux siècles d'histoire", INRP publications 2005
- Robi Morder, "Jeunesse scolarisée" in "La France des années 1968", Syllepse, 2008
- Robi Morder, "Grèves et mouvements lycéens" in P. Artières et M. Zancarini-Fournel (Dir), "68, une histoire collective",La Découverte, 2008.
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