- Colobe
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Nom vernaculaire ou Le terme « Colobe » s'applique en français à
nom normalisé ambigu :
plusieurs taxons distincts.Colobe Colobus guereza Taxons concernés Parmi la famille des Colobinae:
- dans les genres
- Colobus
- Piliocolobus
- Procolobus
Colobe est le nom vernaculaire ambigu donné en français à certains singes de l'ancien monde, de la sous-famille des Colobinae.
Sommaire
Étymologie et histoire du terme
« Colobe », du grec κολοϐός, signifie « mutilé » car on observe un fort rétrécissement du pouce par rapport aux autres doigts de la main[1]. Le mot est aussi à l'origine de l'ancienne famille des Colobidés (Colobidae)[1] et des actuels sous-famille des Colobinés (Colobinae) et genre Colobus.
Le colobe est absent des dictionnaires de français d'autrefois[1].
Le Trésor de la langue française informatisé (TLFI) décrit le colobe comme étant un « singe d'Afrique » caractérisé par « l'atrophie du pouce des membres antérieurs ». Il précise aussi que « les poils sont utilisés dans l'industrie de la fourrure »[1].
Noms vernaculaires et noms scientifiques correspondants
Liste alphabétique de noms vernaculaires attestés[2] en français.
Note : certaines espèces ont plusieurs noms et, les classifications évoluant encore, certains noms scientifiques ont peut-être un autre synonyme valide.- Colobe d'Abyssinie - voir Colobe guéréza[3],[4]
- Colobe d'Angola - Colobus angolensis[3],[4]
- Colobe bai - Procolobus badius (syn. Piliocolobus badius)[3],[4]
- Colobe bai d'Afrique occidentale - voir Colobe bai, sous-espèce Piliocolobus badius badius[3],[5]
- Colobe d'Afrique de l'Ouest - voir Colobe à longs poils[4]
- Colobe bai de Kirk - voir Colobe roux de Zanzibar[3]
- Colobe bai à mains noires - Piliocolobus tholloni[3]
- Colobe bai de Pennant - voir Colobe bai de Zanzibar[3]
- Colobe bai de Tana - voir Colobe bai à tête rousse[6]
- Colobe bai de Temminck - voir Colobe bai, sous-espèce Piliocolobus badius temminckii[5]
- Colobe bai de Thollon - voir Colobe bai à mains noires[5]
- Colobe bai à tête rousse - Procolobus rufomitratus (syn. Piliocolobus rufomitratus)[3]
- Colobe bai de Zanzibar - Procolobus pennantii (syn. Piliocolobus pennantii)[3]
- Colobe blanc-et-noir d'Afrique occidentale (ou Colobe noir-et-blanc d'Afrique occidentale) - voir Colobe à longs poils[3]
- Colobe à camial - voir Colobe à longs poils[3]
- Colobe à épaules blanches - voir Colobe guéréza[3]
- Colobe guéréza - Colobus guereza[3],[4],[5]
- Colobe à longs poils - Colobus polykomos[3]
- Colobe magistrat - Colobus polykomos[4] et Colobus vellerosus[4]
- Colobe noir - Colobus satanas[3],[4] ou Colobus polykomos[3]
- Colobe noir-et-blanc d'Angola (ou Colobe noir-et-blanc angolais) - voir Colobe d'Angola[3]
- Colobe rouge - voir Colobe bai[3],[4]
- Colobe rouge d'Ouganda - voir Colobe bai à tête rousse, sous-espèce Piliocolobus rufomitratus tephrosceles[5]
- Colobe roux du Cameroun - Procolobus preussi (syn. Piliocolobus preussi)[3]
- Colobe roux de la Tana - voir Colobe bai à tête rousse[3]
- Colobe roux de Zanzibar - Piliocolobus kirkii[3]
- Colobe satan - Colobus satanas[3],[7]
- Colobe de Van Beneden - voir Colobe vert[3]
- Colobe vert - Procolobus verus[3],[5]
- Colobe vrai - voir Colobe vert[3]
- Colobe vert olive - voir Colobe vert[3]
- etc.
Caractéristiques communes
Par « colobes » on désigne communément des singes arboricoles d'assez grande taille, munis de longues queues non préhensiles vivant en Afrique subsaharienne des genres Colobus et Procolobus. Cependant, la distinction est mince avec leurs équivalents asiatiques qu'on dénomme semnopithèques et langurs, dont le représentant le plus connu est probablement l'entelle. En effet, ils ont les mêmes caractéristiques physiques, à savoir une taille comparable, une longue queue susceptible de servir de balancier dans la locomotion arboricole et surtout le régime alimentaire. Celui-ci est fait presque exclusivement de feuilles et nécessite des adaptations anatomiques proches de celles des ruminants au niveau de la division de l'estomac en plusieurs poches afin de parvenir à digérer la cellulose. La principale conséquence comportementale de ce régime alimentaire peu énergétique est la forte proportion de temps alloué à soit recueillir la quantité de nourriture suffisante, soit à digérer. L'activité sociale de ces espèces est donc moins riche que chez des singes proches morphologiquement comme les cercopithécidés mais qui eux bénéficient d'un régime alimentaire composé de fruits, plus énergétiques et digestibles.
Notes et références
- lexicographiques et étymologiques de « Colobe » du CNRTL. Définitions
- Attention aux appellations et traductions fantaisistes circulant sur l'Internet
- (en) Murray Wrobel, 2007. Elsevier's dictionary of mammals: in Latin, English, German, French and Italian. Elsevier, 2007. ISBN 0444518770, 9780444518774. 857 pages. Rechercher dans le document numérisé
- consulter en ligne. Montpellier, France, Cirad. Meyer C., ed. sc., 2009, Dictionnaire des Sciences Animales.
- Lucie Etienne et Martine Peeters, « Origine du VIH, une réussite émergentielle », dans [[1]], no 3, vol. 14, mai-juin 2010 [texte intégral (page consultée le 31 mars 2011)]
- Lire en ligne. Annexes au Journal officiel des Communautés européennes du 18 décembre 2000.
- Annie Gautier-Hion, Marc Colyn et Jean-Pierre Gautier, Histoire naturelle des primates d'Afrique Centrale, ECOFAC, 1999, 162 p. [lire en ligne], p. p 131
Voir aussi
Articles connexes
Catégories :- Primate (nom vernaculaire)
- Nom de mammifère ambigu
- dans les genres
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