Colette Richarme

Colette Richarme née le 24 janvier 1904 à Canton (Chine), décédée à Montpellier le 27 février 1991 et inhumée à Albertville, est un peintre français.

Son père, travaille pour une firme anglaise à Canton. Richarme apprend, dès 5 ans, à peindre auprès de sa mère, diplômée des Beaux-Arts de Genève, et participe à un concours de dessin organisé par la Librairie Larousse où elle remporte le premier prix.

A la suite du décès de son père en 1913, Colette et sa mère rejoignent définitivement la France. Âgée de 9 ans, la petite fille, doit s’adapter à une nouvelle vie dans un pays à la veille d’une guerre. Durant la Première Guerre mondiale, Colette habite Lyon et suit, après l’école, les cours du soir des Beaux-Arts (décoration de tissus). Après la guerre, vivant avec sa mère à Chambéry, elle apprend l’aquarelle dans des cours privés, mais sans pouvoir faire des études par manque de moyens. Toutefois, en Savoie, ses carnets de croquis se remplissent et Colette fait des progrès en dessin et montre son goût pour les gouaches.

Lors d’un voyage en Algérie chez un oncle et une tante, Colette, âgée d’une vingtaine d’années, découvre la lumière du Sud qui inspirera toute son œuvre future. Elle rencontre, là, un chasseur alpin, Jean Boisseau, son futur mari, (qui fut, au Danemark, officier d’ordonnance de Paul Claudel.)

Elle se marie en 1926 à Albertville où elle côtoie le sous-préfet Jean Moulin. Trois filles naissent entre 1927 et 1930. Colette Boisseau perd tour à tour sa mère et son deuxième enfant.

De 1930 à 1935, la famille Boisseau réside à Annecy, où la jeune-femme poursuit son apprentissage de l’aquarelle. 1936 marque un tournant pour Richarme : la famille part à Paris, Jean son mari, doit suivre les cours de l’École de Guerre.

Ainsi, elle fréquente à Paris les ateliers de la Grande Chaumière et de l'Ecole Nationale des Beaux-Arts. Elle rencontre et se lie d'amitié avec Louise Bourgeois, massière de l'atelier Brayer. Elle décide de fréquenter divers ateliers : Charles Blanc, pour le dessin, Yves Brayer pour la composition, Jean Darna "pour sa fantaisie et ses recherches spirites, ses couleurs un peu névrosées". Elle travaille également chez Met de Pennighen et en 1947 chez Robert Cami.

Installée à Montpellier en 1937, dans le mas "La Vignette" qui devient un lieu de rencontres : la guerre amenant de nombreux artistes en zone libre, Richarme convie musiciens, peintres et gens de passage autour du piano, d’un modèle, du poêle, et du partage des provisions.

Richarme doit quitter sa maison en 1963, celle-ci doit être rasée pour faire place à la Faculté de Lettres "Paul Valéry". Elle s'installe dans sa nouvelle demeure "Psalmodie" et malgré son arrachement de la Vignette, trouve petit à petit la sérénité, car pour la première fois de sa vie, elle possède enfin son atelier et organise les autres pièces de la maison en murs d’exposition.

Richarme compte parmi les peintres les plus représentatifs du Languedoc-Roussillon de l'après-guerre, et participe notamment aux expositions de l'école de Sète.

Si le départ de son amie Louise Bourgeois pour New York, interrompt les contacts avec La Grande Chaumière, la correspondance perdure, et les deux femmes se retrouveront à Paris en novembre 1979.

Richarme reçoit le Grand Prix de l'Estérel (Cannes, 1950) et sera membre de l'Accademia Italia (Parme) en 1980.

Expositions

• Exposition du 15 septembre 2007 au 15 janvier 2008

Laissez-vous conter Colette Richarme, Itinéraires d'une artiste savoyarde 1904 – 1991

Musée d'Art et d'Histoire d'Albertville

• Exposition du 5 mai au 18 septembre 2004 Espace Languedoc-Roussillon. Hôtel de Région
• Jeux de Figures (dessins)

Musée Atger - Faculté de Médecine de Montpellier

du 12 octobre au 18 novembre 2005

• RICHARME

Musée municipal Albert-André, Bagnols-sur-Cèze, Centre d'art rhodanien Saint-Maur

du 6 juillet au 23 aout 2006

Source

• Site officiel

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