- Cléopâtre Séléné II
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Cléopâtre Séléné II (25 décembre 40 av. J.-C. / v. 5 ap. J.-C.), parfois appelée Cléopâtre VIII, est la fille de Cléopâtre VII et Marc Antoine et la sœur jumelle d'Alexandre Hélios.
Sommaire
Généalogie
Article détaillé : Généalogie des Lagides.Cléopâtre Séléné II Naissance 25 décembre 40 av. J.-C. Décès v. 5 ap. J.-C. Père Marc Antoine Grands-parents paternels Marcus Antonius Creticus Grand-mère paternelle inconnue Mère Cléopâtre VII Grands-parents maternels Ptolémée XII Aulète Grand-mère maternelle inconnue Fratrie Ptolémée XV Philopator Caesar, dit Césarion
Alexandre Hélios
Ptolémée PhiladelpheMari Juba II Enfant(s) Ptolémée
Drusilla de Maurétanie
Cléopâtre ?Princesse du royaume lagide d'Égypte elle est née le 25 décembre -40, jumelle d'Alexandre Hélios.
Sa mère Cléopâtre VII grâce à sa politique d'alliance avec Marc Antoine reconstitue une vaste zone d'influence en Méditerranée. Ils déclarent ainsi Cléopâtre Séléné reine de Cyrénaïque à l'automne -34 ce qui sera l'une des raisons du conflit ouvert entre Rome et Alexandrie qui aboutit en -30 à la défaite du parti égyptien et à la chute de la dynastie lagide. L'Égypte est annexée par Octave, et Cléopâtre à peine âgée de 10 ans part en exil à Rome, confiée à l'éducation d'Octavie, la sœur du vainqueur. En -20 elle est donnée en mariage à Juba II qui est nommé roi de Maurétanie par Octave devenu Auguste, premier empereur romain.
Règne
Reine de Maurétanie, Cléopâtre VIII exerce alors une certaine influence sur la politique de Juba II notamment en ce qui concerne les arts, les lettres et l'architecture, faisant de leur capitale Césarée, l'actuelle Cherchell en Algérie une vaste cité prospère et dotée de monuments digne des grandes capitales du monde antique d'alors.
Grâce à son influence, le royaume mauritanien (qui recouvre l'actuel Maroc et Algérie) prospère. La Mauritanie exporte et commercialise dans l'ensemble de la Méditerranée. Les constructions et la sculpture à Cæsaria, la capitale, affichent un riche mélange de styles architecturaux de l'ancienne Égypte, des Grecs et des Romains.
La date de sa mort est incertaine. Certains spécialistes proposent 5 av. J.-C.[1]. Ceci est basé sur l'hypothèse du remariage de Juba II à Glaphyra en l'an 3 ou 4, ce qui indique qu'il était veuf à l'époque, car Juba II étant un citoyen romain était tenu d'être monogame en droit romain.
La date exacte provient du poète grec Crinagoras (Anthologia Palatina), qui décrit « un assombrissement de la lune à sa mort ». On pense qu'il fait référence à une éclipse lunaire qui aurait eu lieu le 23 mars 5 av. J.-C.. D'autres avancent pour des raisons similaires la date de l'an 5 ap. J.-C. / 6 ap. J.-C., comme B. Chanler[2], qui fait valoir que Ptolémée commence à apparaître avec son père sur des pièces de monnaie datées de l'an 5 et suppose que c'est parce que Juba II souhaitait insister sur la continuité dynastique immédiatement après la mort de Cléopâtre. M. Coltelloni-Trannoy avance le même argument et note également la disparition de toutes les images liées à Cléopâtre Séléné II sur ces pièces à cette date[3].
Cette hypothèse semble la plus probable étant donné les dates de naissances données aux enfants de Cléopâtre Séléné dont Drusilla née en 5 av. J.-C. et surtout son fils Ptolémée qui est connu pour être né en 1 av. J.-C.
Zénobie, reine de Palmyre, retrace son ascendance jusqu'à eux.
Sépulture
Cléopâtre Séléné est enterrée avec son époux Juba II dans une tombe monumentale appelée le « tombeau de la Chrétienne » en raison probablement des croix qui ont été gravées ultérieurement sur les fausses-portes du monument.
Situé près de Tipaza en Algérie à une soixantaine de kilomètres à l'ouest d'Alger, Le tombeau royal s'inspire de l'architecture funéraire hellénistique héritée d'Alexandrie, ainsi que de celle des tombeaux royaux classiques de l'époque tels qu'on pouvait en voir à Rome[4].
Édifié sur plan circulaire, il est constitué d'un tambour massif et monumental orné de soixante demi-colonnes d'ordre ionique et coiffé d'un tumulus en maçonnerie qui initialement devait soit être planté d'arbres soit orné de statues et autres éléments architecturaux disparus depuis longtemps.
Le tombeau possède quatre portes monumentales disposées aux quatre points cardinaux, dont trois fausses-portes et une seule donnant réellement accès à la galerie interne. Cette dernière adopte un plan également circulaire avant de bifurquer vers les appartements funéraires constitués d'une antichambre et du caveau royal dans lequel devaient se trouver les sarcophages de Cleopâtre et de son époux.
Notes
- A. Bouché-Leclercq, II, 366 Cf.
- B. Chanler, Cleopatra's Daughter, 356f. N. 188 Cf.
- M. Coltelloni-Trannoy Cf.
- mausolée d'Auguste par exemple Le
Bibliographie
- Auguste Bouché-Leclercq, Histoire des Lagides, Paris, Ernest Leroux Éd., 1906 ;
- Beatrice Chanler, Cleopatra's Daughter, New York, Liveright Publication Corporation, 1934 ;
- Michèle Coltelloni-Trannoy, Le royaume de Maurétanie sous Juba II et Ptolémée, Paris, CNRS Éditions, 1997.
Voir aussi
Articles connexes
Lien externe
Catégories :- Histoire du Maghreb
- Lagides
- Naissance en -40
- Date de décès inconnue (Ier siècle)
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