- Cléon
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Cléon (en grec ancien Κλέων / Kléôn), fils d'un riche tanneur, Cléainétos, et homme politique athénien
La prise de Sphactérie et la reddition des Lacédémoniens provoqua un séisme géopolitique dans le monde grec. La supériorité militaire terrestre de Sparte était tant remise en cause que la fière cité proposa de nouveau une "paix blanche" à Athènes. Cette dernière refusa de nouveau sous l'influence de Cléon.
Il augmenta le salaire des dicastes de deux à trois oboles, cette mesure à un moment où le nombre d'Athéniens sans ressources ne cesse de croître du fait de la guerre est perçue comme une décision d'assistance aux plus pauvres[1] . La forte augmentation du tribut que devaient payer les alliés est probablement à mettre à son actif.
En 423, il fait passer un décret demandant la destruction de Skionè en Chalcidique et l'exécution de ses citoyens.
Cléon est tué lors de la bataille d'Amphipolis par le général spartiate Brasidas (qui meurt également pendant le combat).
Le caractère de Cléon ne nous est connu que par Thucydide, qu'il fit exiler, et surtout par Aristophane, qu'il avait poursuivi en justice et qui par ce fait lui était violemment opposé (voir Les Cavaliers). Il est présenté comme un parvenu sans éducation, violent, vantard et concussionnaire. Cependant, il faut relativiser ce jugement car Cléon est représentatif de cette nouvelle génération d'hommes politiques athèniens issus de milieux plus populaires, ce que Cléon revendique avec fierté, et éloignés des grandes familles qui jusque-là dominaient la vie publique athénienne.
Note
- Maurice Sartre, Démagogue et fier de l'être , L'Histoire, n° 324, octobre 2007, pp.20-21
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