Clothilde Reiss

Clothilde Reiss

Clotilde Reiss

Clotilde Reiss, née le 31 juillet 1985, est une étudiante française, qui fut emprisonnée en Iran, à la prison d'Evin (nord de Téhéran), du 1er juillet[1] au 16 août 2009[2]. Depuis, dans l'attente du jugement et contre paiement d'une caution, elle a été autorisée à résider à l'ambassade de France à Téhéran[2]. Titulaire d'un master de l'IEP de Lille, elle enseignait à Ispahan et rédigeait un mémoire de Master 2 sur l'enseignement de l'histoire-géographie dans les écoles iraniennes[3].

Sa mise en accusation reposerait sur des photographies prises au cours d'une manifestation à Ispahan, mais rien ne prouve qu'elle ait été impliquée dans le mouvement de contestation lancé par des étudiants iraniens après la réélection officielle du président iranien sortant, Mahmoud Ahmadinejad.

Une forte mobilisation s'est mise en place en France autour de sa libération : groupes sur Facebook, prise de position du président Nicolas Sarkozy en sa faveur et, bien sûr, une action des diplomates de l'ambassade de France à Téhéran pour entrer en contact avec cette jeune femme. Elle a reçu la visite de l'ambassadeur de France à Téhéran, Bernard Poletti, le 9 juillet 2009[4]. Elle a comparu le 8 août devant un tribunal à Téhéran[5], en compagnie d'une centaine de protestataires présumés[6].

Lors de ce procès, elle a avoué avoir participé aux manifestations des 15 et 17 juin à Ispahan et d'avoir rédigé un « rapport » sur ces manifestations à l'intention du directeur de l'Institut français de recherche en Iran (Ifri), qui dépend du service culturel de l’ambassade de France. Elle a également reconnu avoir rédigé par le passé, dans le cadre d’un stage au Commissariat à l’énergie atomique (CEA) où travaille son père, un rapport sur « les politiques en Iran en lien avec l’énergie nucléaire », précisant toutefois qu’elle avait utilisé « des articles et des informations qu’on trouve sur Internet[7] ».

Avant son incarcération, Clotilde Reiss était déjà importunée depuis plusieurs mois par les autorités iraniennes. En mars 2009, un mois après son arrivée, selon la procédure, elle a remis son passeport aux autorités iraniennes pour faire renouveler son visa. Visa qui ne lui a pas été rendu, le ministère du Travail l'accusant d’avoir travaillé au noir lors de son précédent séjour en Iran. Elle fut condamnée à une amende de trois millions de tomans, environ 3 000 euros[8].

Notes et références

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