- Cloche de Batoche
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La cloche de Batoche est une cloche argent d'église de 20 livres, qui fut saisie en 1885 comme butin de guerre de la communauté métisse de Batoche (maintenant en Saskatchewan) par des soldats ontariens, après leur victoire à la Bataille de Batoche contre la Rébellion du Nord-Ouest.
Sommaire
Origine de la cloche
En 1884, le père Julien Moulin de l'église de paroisse de Batoche a demandé une cloche pour son église. Comme d'habitude, la cloche a été «baptisée» par l'évêque Vital-Justin Grandin du diocèse de Saint-Albert le 2 septembre 1884, avec le nom «Marie-Antoinette». On lui a apposé l'inscription «Vital-Justin Grandin, évêque de Saint-Albert».
Saisie
Pendant la Rébellion du Nord-Ouest, la communauté de Batoche a servi comme capitale de la rébellion métisse. Après plusieurs pertes pour les Métis et leurs alliés indigènes à Duck Lake, Fort Pitt, Fish Creek, et Cut Knife, la milice canadienne (sous l'officier britannique Middleton) a finalement réussi à écraser la résistance métisse à Batoche. Ils y ont capturé le chef métis, Louis Riel.
La cloche de Batoche a été saisie par les soldats victorieux et apportée en Ontario. À Millbrook, la ville d'origine de quelques soldats, elle resta accrochée pendant plusieurs décennies dans la caserne de pompiers. En 1991, elle était conservée dans la salle de la Légion royale canadienne de Millbrook.
Polémique et vol
Les Métis de Saskatchewan avaient essayé plusieurs fois depuis 1885 de récupérer la cloche. En 1990, ils ont envoyé une autre demande pour son retour. Un rapport de CBC sur la réaction à cette demande a cité un membre de la légion de Millbrook qui a dit : « Vous avez essayé de détruire le pays et nous vous avons arrêté... Maintenant nous avons la cloche. Elle est à nous. »[1].
En octobre 1991, Yvon Dumont, président de la Fédération des Métis du Manitoba, a visité la salle de légion où la cloche a été gardée, accompagné de plusieurs autres Métis. On les a photographiés devant la cloche.
Une semaine plus tard, la cloche a été volée pendant la nuit. On a pris aussi quelques médailles d'un Sergent Ed McCorry, un soldat de Millbrook qui avait été présent à la Bataille de Batoche.
Depuis cet incident, le lieu où se trouve la cloche n'est pas publiquement connu. Yvon Dumont a dit qu'il ne connaissait pas l'identité des voleurs, mais plus tard il a dit : «si c'est une personne métisse qui l'a fait, je considérerais cette personne comme un héros, pas un criminel.»
Dans un article de Globe and Mail du 8 octobre 2005, Gary Floyd Guiboche, un Métis du Manitoba qui a visité la cloche avec Dumont en 1991, a admis avoir volé la cloche. Il a refusé d'identifier son associé dans le vol, qui, a-t-il dit «a caché la cloche trop long sans aucune raison.» Il dit que son associé avait pris les médailles de McCorry en tant que "remboursement."[2]
Notes
- (en) War trophy stays put, CBC News, 16 juin 1990
- (en) Police take new look at Bell of Batoche case, Globe and Mail, 12 October 2005
Références
- La cloche de Batoche retrouvée, Presse canadienne, 20 novembre 2005
- Retrouvera-t-on la cloche de l'église disparue il y a 14 ans?, Radio-Canada, 20 novembre 2005
- (en) Histoire de la Cloche de Batoche, Métis Resource Centre
- (en) Where is the bell of Batoche?, CBC News, 24 octobre 1991
- (en) Métis want Bell of Batoche to sound again, CBC News, 1er août 2005
- (en) Bell of Batoche, Globe and Mail, 8 octobre 2005
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