- Climat de La Réunion
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Le climat de La Réunion est un climat tropical, l'île de La Réunion étant située à proximité immédiate du tropique du Capricorne dans le sud-ouest de l'océan Indien.
Sommaire
Zones climatiques
Plusieurs phénomènes météorologique président au climat réunionais. Le principal est le régimes des vents, les alizés soufflant principalement d'est-sud-est. La présence de la zone de convergence intertropicale, point de convergence des alizés favorise des saisons humides et sèches moins marquées. Du fait de l'absence de vastes terres dans cette partie du monde, la position des anticyclones est bien moins marquée que dans l'hémisphère nord en fonction des saisons[1]. Deux anticyclones marquent cependant leur empreinte, l'anticyclone de Sainte-Hélène et celui des Mascareignes. Ces anticyclones sont moins forts durant l'été austral, de décembre à janvier. En revanche la dépression de l'Antarctique, présente toute l'année le vaste domaine océanique entourant l'Antarctique est elle au faîte de son influence[1].
On distingue deux régimes pluviométriques :
- La moitié de l'île au vent ou Cabesterre, est riche en cascades et en paysages verdoyants.
- L'autre côté, la Côte-sous-le-vent protégée du vent, est plus sec, on y trouve les plages et il y fait beau presque toute l'année. Un grand projet est d'amener les eaux du versant est vers l'ouest. Il ne pleut en moyenne que 525 mm par an à Saint-Gilles. La température peut atteindre 35 °C pendant l'été austral.
La différence de pluviométrie est telle qu'il peut pleuvoir plusieurs mètres d'eau à l'est sans qu'il tombe une goutte à l'ouest.
De même, deux saisons sont ressenties :
- Il existe une période sèche, pendant « l'hiver austral» c'est-à-dire de mai à novembre, où il fait généralement beau (21 à 28 °C sur la côte).
- La période des pluies, en été, de décembre à avril (26 à 32 °C sur la côte) est soumise au passage de plusieurs dépressions tropicales.
Le régime de brise influes sur les précipitations :
- la brise de terre, la nuit qui souffle des Hauts vers le littoral
- la brise de mer, le jour, rafraichissante et qui souffle venant de l’océan. Cette brise est particulièrement appréciée des parapentistes.
Les températures
Les températures moyennes varient à la Réunion selon deux facteurs, la saison et l'altitude. La période la plus chaude se situe de décembre à avril, avec sur la côte des températures moyennes avoisinant 31 °C. Au cours de la période la plus fraiche de mai à novembre, la température chute à une moyenne de 26 °C. En altitude, la température moyenne d'été australe atteint 18 °C environ tandis qu'elle peut descendre aux alentours de 0 °C en hiver. Il neige de temps en temps sur le point culminant, le piton des neiges, plus rarement sur le Piton de la Fournaise.
Les vents dominants soufflent vers le sud toute l'année. Sur la côte, la pluviométrie varie de 900 mm à l'ouest à pratiquement 2 mètres à l'est. Il pleut davantage dans les hauts, plus de 4 mètres à certains endroit, Takamaka a d'ailleurs la réputation d'être un des endroits ou la pluviométrie est la plus élevée du monde avec 7 mètres.
Des cyclones soufflent régulièrement sur l'île, durant la saison humide de décembre à mai. Ces cyclones contribuent à façonner la topographie de l'île par l'érosion.
La station balnéaire de Saint Gilles possède les températures les plus chaudes de l'île. Le climat y est tropical sec puisque on se trouve dans la partie ouest de l'île. En effet la ville ne reçoit qu'entre 500 et 600 mm d'eau par an répartis sur 40 jours de l'année. C'est pendant la saison humide que les précipitations sont les plus importantes: en janvier, février et mars on compte 18 jours de pluie pour seulement 2 jours en septembre et octobre. La température la plus élevée a atteint le record de 37 °C et celle minimale 13 °C. La température moyenne s'établit à 28 °C.
La ville du Port est la ville la plus sèche de toute l'île avec un record de 40°C. Les températures moyennes y sont de :
janvier février mars avril mai juin juillet aout septembre octobre novembre décembre minimales (°C) 25 25 25 24 22 20 20 19 20 21 22 24 maximales (°C) 33 33 33 32 30 29 28 28 28 29 31 32 Influence de l'altitude sur les températures:
Risques et prévention
La Réunion est sûrement le département français où le climat provoque le plus de risques naturels. D'une part l'île est capable d'essuyer les plus fortes chutes de pluie du monde sur 12 heures à 15 jours[2], elle est capable d'essuyer des cyclones dont les vents peuvent atteindre en pointe plus de 300 kilomètres par heure soit parmi les plus rapides du monde. De fortes houles peuvent également avoir lieu. Ces risques qui peuvent être importants sont exposés dans le dossier départemental des risques majeurs. Des procédures sont mises en place et strictement suivies par les autorités. Il est par exemple interdit de circuler durant la période rouge d'une alerte cyclonique.
Les autorités et la population doivent faire face à plusieurs risques climatiques. Les risques liés aux inondations sont les plus fréquents et causent le plus de morts. Les risques de houles et raz de marée sont plus rares mais peuvent être potentiellement très dangereux car la population, toujours plus importante au fil des années, vit essentiellement sur les côtes. Les risques de mouvement de terrain découlent des inondations. Ce sont ceux qui sont potentiellement les plus dangereux. Aujourd'hui, c'est le réseau routier qui souffre le plus de ceux-ci. D'autres risques, comme des risques industriels peuvent découler des précédents.
Les épisodes de pluviométrie intenses débouchent souvent sur des inondations. Ces épisodes ne sont pas uniquement dus à des cyclones, mais des orages ou des pluies très importantes sur une longue période sont susceptibles d’occasionner localement des perturbations importantes. Du fait de la géographie, les ravines sont rapidement engorgées durant les fortes pluies, les eaux peuvent alors tout emporter sur leur passage et bon nombre de personnes sont mortes en sous-estimant la force du flux de ce qui semblait être un petit ruisseau. Depuis quelques années, certaines habitations sont construites sur des ravines sèches, c'est-à-dire sur des ravines ne servant que lors des pluies exceptionnelles. Il en résulte naturellement des inondations. Cependant les inondations de grande ampleur sont davantage dues à des pluies sur de plus longues périodes. Elles sont aussi potentiellement plus dangereuses car l'eau en s'infiltrant est plus susceptible de provoquer des éboulements et des glissements de terrains. Elles peuvent s'illustrer par une remontée de la nappe par le réseau d'assainissement comme régulièrement à la Saline, le débordement de barrage artificiel ou naturel, le bouchage ou la saturation du réseaux d'évacuation comme cela se produit régulièrement à Saint-Benoît ou l'envahissement par l'eau de mer comme souvent à Saint-Paul ou Sainte-Suzanne. Ces derniers sont dus à la houle. La houle créée par les cyclones peut atteindre 20 mètres. La houle australe se dirigeant vers le nord, durant l'hiver austral, peut atteindre une dizaine de mètres sur la côte[3], et frappe la côte est et sud ouest, région moins propice aux inondations.
Ces événements engendrent des frais importants à la collectivité, du fait de la destruction périodique du réseau routier, du réseau téléphonique, du réseau d'eau, du réseau électrique et de la nécessiter d'élaguer les arbres tombés.
Les cyclones
De nombreux cyclones ont laissé des souvenirs dans la mémoire collective[4].
- 1875 – Glissement catastrophique de «Grand sable» à Salazie – 63 personnes ensevelies
- Février 1932 – Cyclone – 100 morts
- Janvier 1948 – Cyclone – 165 morts et dégâts énormes (perte totale pour les cultures vivrières)
- Février 1962 – Cyclone Jenny – 36 morts ; dégâts importants dus au vent
- Mai 1965 – Effondrement en masse de 50 millions m3 à Mahavel, évacuation des habitants de Roche Plate
- Janvier 1966 – Cyclone Denise – 3 morts ; dégâts importants
- Janvier 1980 – Cyclone Hyacinthe – 25 morts ; dommages considérables dus aux pluies
- Juin 1980 – Éboulement en falaise sur la route du littoral ; 3 morts
- Février 1987 – Tempête Clotilda – 9 morts ; dégâts très importants
- Janvier 1989 – Cyclone Firinga – 4 morts ; dégâts très importants
- Janvier 1993 – Cyclone Colina – 2 morts ; dégâts importants
- Février 1998 – Fortes pluies - 1 mort ; dommages importants
- Janvier 2002 – Cyclone Dina – dégâts très importants
- Mars 2002 – Éboulement en falaise à la Rivière des Pluies créant un barrage et une retenue naturelle – 500 000 m³, 3 victimes liées à la rupture du barrage
- Mars 2006 – Tempête Diwa – maisons emportées le long des berges de la Rivière des Pluies
- Mars 2006 – Éboulement sur la route du Littoral (La Possession) – 30 000 m³, 2 victimes et fermeture de la route durant plusieurs semaines
- Février 2007 – Cyclone Gamède – 2 morts et 90 blessés – dégâts importants dont l’effondrement du pont de la Rivière Saint-Étienne
Houle et tsunami
Plusieurs mouvements de mer ont également fait des morts ou des dégâts[5].
- En 1829 a eu lieu un raz de marée qualifié de catastrophique
- En 1863 a eu lieu un raz de marée qualifié de désastreux
- En 1867 et 1883 deux tsunami ont été observés.
- En 1944 a eu un raz de marée qualifié de très violent
- Février 1962 – forte marée lors du passage du cyclone Jenny, la côte est a été particulièrement touchée entre Sainte-Anne et Saint-Benoît, où le lieu-dit "Les Galets" a été complètement dévasté. Dans l’Ouest, des pêcheurs disparus.
- Le 26 décembre 2004, suite au Tremblement de terre du 26 décembre 2004 a causé des dégâts matériels, notamment dans les ports de Sainte-Marie et Saint-Gilles, mais aucune victime n’a été à déplorer.
- Février 2007 – houle cyclonique – suite au passage du cyclone Gamède, la baie de Saint-Paul est dévastée (Cimetière marin de Saint-Paul, plage fortement amaigrie, front de mer largement érodé).
- Mai 2007 – forte houle australe déferlant sur les côtes ouest et sud – 2 pêcheurs disparus, de nombreux dégâts dans les ports (Saint-Gilles, Saint-Leu, Saint-Pierre) et sur le front de mer (maisons, restaurants, terrasses, etc. dégradés et/ou inondés).
- Voir aussi, le risque de tsunami à La Réunion
Les records de pluviométrie
L’île détient tous les records mondiaux de précipitations de 12 heures à 15 jours. Pour exemple, lors du cyclone Hyacinthe en janvier 1980 il est tombé[2] :
- 1,17 m d’eau en 12 heures à Grand Ilet le 26,
- 6,08 m d’eau en 15 jours à Commerson entre le 14 et le 28[6]
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- reunion-meteo.com: toute la météo de l'ile de la Réunion
- Il neige à la Réunion
- Vers un plan climat à la Réunion
- Météo France
- Le climat
- Atlas climatique de la Réunion
- (fr)Le cyclone Dina, Dossier sur Futura-Sciences.com, 10/05/2007.
Notes
- curieux, Météo France
- (fr)Le contexte Réunionnais, Géologie, relief et climat, DDRM, Préfecture de la Réunion
- (fr)Le risque houle, marée de tempête, tsunami à la Réunion, DDRM, Préfecture de la Réunion
- (fr)Risques majeurs, prévention et gestion des risques, DDRM, Préfecture de La réunion
- (fr)Le risque houle, marée de tempête, tsunami, DDRM, Préfecture de La réunion
- Les risques, Ministrère de l'écologie et du développement durable français
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