- -538
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Cette page concerne l'année -538 du calendrier julien proleptique.
Années :
-541 -540 -539 -538 -537 -536 -535Décennies :
-560 -550 -540 -530 -520 -510 -500
Siècles :
VIIe siècle av. J.‑C. VIe siècle av. J.‑C. Ve siècle av. J.‑C.
Millénaires :
IIe millénaire av. J.‑C. Ier millénaire av. J.‑C. Ier millénaire
Calendriers :
Romain • Chinois • Grégorien • Hébraïque • Hindou • Musulman • Persan • RépublicainSommaire
Événements
Afrique
- Après le règne de Malenaken, la capitale du royaume de Kouch est transférée de Napata à Méroé, entre la Ve et la VIe cataracte. Mais les souverains coushites se feront enterrer à Napata jusqu’à la fin du IVe siècle.
- Le royaume de Méroé va durer près de mille ans, dirigé pratiquement par la même famille. C’est une monarchie élective, le roi étant choisi par les grands du royaume parmi les princes du sang pour ses qualités.
- Alors que la région de Napata est devenue aride, Méroé est environné de terres fertiles où peuvent être aménagés de grands bassins d’irrigation.
- Méroé devient un centre important de la fonte et du travail du fer.
Proche-Orient
- Cyrus II se consacre à l’organisation intérieure de son empire. Il crée les premières satrapies et installe son fils Cambyse II sur le trône de Babylone. Tout en gouvernant d’une main de maître, il pratique une politique de clémence et de tolérance, bien étrange dans le climat de l’époque. Les peuples soumis conservent leur propre gouvernement, leurs lois, leurs magistrats et leurs pratiques commerciales.
- La satrapie, unité administrative de base de l’Empire achéménide, est en fait un royaume : le satrape est un véritable roi dans son domaine, même s’il est soumis au Grand Roi, et est représenté comme tel avec les insignes de sa fonction. La capitale de la satrapie est le centre administratif du pays ; on y gère de façon stricte les ressources, la récolte des tributs que l’on envoie au souverain. Chacune possède un trésor et une forteresse. La puissance et les moyens des satrapes, qui lèvent et dirigent les armées de leur satrapie, les conduit à jouer un rôle actif dans la vie de l’Empire et prend parfois la forme d’une politique personnelle, allant jusqu’à la recherche de l’indépendance et à la révolte. Dès Cyrus, le pouvoir central met en place un réseau d’espions pour surveiller les satrapes.
- Cyrus fonde une nouvelle capitale, Pasargades.
- Édit d’Ecbatane : Cyrus II se concilie les populations soumises par Babylone en leur restituant leurs divinités. Il autorise par un édit le retour des Juifs en captivité à Babylone et ordonne la reconstruction du Temple au frais du trésor royal.
- Cyrus II permet aux juifs exilés de retourner s'installer en Judée s'ils le désirent, mais la situation économique n'y est pas très favorable et beaucoup resteront dans l'empire Perse. Environ 4 000 d'entre eux reviendront progressivement d'après les évaluations des archéologues[1] (soit seulement 10% des chiffres avancés par Ezra 2). Durant leur exil, le territoire de Juda a été occupé par des Phéniciens, des Grecs et des Edomites (dans le sud de la Judée).
- Sheshbasar, prince de Juda, se voit confier les vases sacrés avec mission de rebâtir le Temple de Jérusalem. Il reçoit le titre de pehêh, préfet ou gouverneur de la province perse de Juda. Il récolte beaucoup de fonds mais rassemble peu d’exilés. Arrivé à Jérusalem, il pose les fondations du temple mais les travaux s’arrêtent assez vite et sont probablement abandonnés à la fin du règne de Cyrus (-530).
- Les rapatriés de Babylone refusent de se mêler à la population juive restée sur place, des paysans que les Juifs appellent peuple de la terre (am haarets). L’hostilité entre les deux groupes croît rapidement. Dans les années qui suivent, les récoltes sont mauvaises et la famine s’empare du pays.
Références
- (en) Oded Lipschits, Manfred Oeming (dir.) et Bob Becking, Judah and the Judeans in the Persian period, Einsensbrauns, 2006 (ISBN 978-1-57506-104-7), « "We all return as one" », p. 10
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